ricorod a dit : La première 1/2 heure ressemble à un de ces téléfilms Playboy, avec deux filles (Megan Fox et une autre) qui font rien qu'à faire l'amour à la caméra avec leur Botox et leur bronzage en boîte : et que je me colle cambrée à une moto, et que je me trémousse devant un ordi, et que je me scotche à un Shia... c'te honte !
En même temps, pour beaucoup, c'est le seul intérêt du film.
Message n° 1271790, posté par spaces à 23:47 le 23/06/2009
Ouais enfin le scénario est juste à chier, les dialogues sont pourris.
Mais j'ai rigolé comme un goret devant d'la merde (l'humour est nul mais marche dans une salle de ciné) et j'ai bien aimé les scènes d'action pas si illisible que ça pour moi.
Juste le combat final DE MERDE et la fin en foutage de gueule complet.
-- Si être normal est d'usage, cela revient à abandonner toute chance de progrès. Qui veut être normal ?
*Édité à 11:48pm, 06/23/09
Message n° 1271805, posté par spaces à 23:49 le 23/06/2009
Babel : Si j'avais su, j'aurais pas autant attendu... Je sais même pas par quoi commencer. Par le scénario, peut-être ? D'une simplicité et d'un calme époustouflants ? Oui, époustouflant, car on en perd le souffle. Les 4 histoires se mêlent et s'entremêlent sans temps mort, mais surtout, sans difficulté. C'est clair comme de l'eau de roche, tout simplement.
Et puis, il y a ces acteurs. Rinko Kikuchi m'a laissé bouche bée du début à la fin. Elle joue avec tellement de sincérité que l'on croirait presque qu'elle ne joue pas, mais qu'elle vit. Rares sont les acteurs qui arrivent à faire cet effet-là. Et pourtant, c'est son tout premier rôle. Autant dire qu'une carrière très prometteuse s'annonce pour elle. Mais on peut en dire autant de presque tous les personnages : Adriana Barraza (qui apparait également pour la première fois à l'écran) est également bouleversante. Brad Pitt, aussi. Tous les personnages, sans exceptions, sont extrêmement attachants.
Et, même s'il nous arrive de nous demander pendant le film "putain, mais qu'est-ce tu fous là ? fais pas le mauvais choix !", on n'arrive pas à les détester. Ils nous collent à la peau. Parce qu'au final, on se reconnait dans au moins l'un d'eux. On ressent la douleur qu'ils ressentent, on a mal avec eux, on pleure avec eux... Peut-être est-ce Iñarritu, qui nous propose une telle immersion, qui sait ? Mais le résultat est le même, on ne regarde pas Babel, on le vit.
Iñarritu signe là un film unique en son genre, d'une beauté à couper le souffle. 2h15 de pur bonheur. Il plonge au plus profond de notre être pour guérir nos douleurs, nos peines, pour nous purifier. Au temps du théâtre de la mythologie grecque, on appelait ça la catharsis. Perso, j'en redemande.
Message n° 1272978, posté par spaces à 16:37 le 24/06/2009