Au début j'ai cru que c'était Reagan qui avait fait la critique du film ...

Et je crache, crache, crache. C'est ma façon d'aimer.

Le chat a vu Un prophète. Et il le trouve très bien. Il a d'ailleurs apprécié que la guichetière soit obligée d'appeler le projectionniste pour lancer la bobine, le chat avait la salle pour lui tout seul.

Plein de spoilers dans la suite, si vous ne l'avez pas vu, passez votre chemin.

Bonne prestation de Tahar Rahim, avec un jeu toujours oscillant entre la sur-confiance en soi et la soumission sous la menace des armes (flingue, couteau, petite cuillère), un film qui m'a montré des choses que je ne connaissais pas (tout le monde ne peut pas avoir été en prison ou être gardien), et ça j'apprécie beaucoup, une histoire intéressante avec nombre de rebondissements (même si certaines fois... notamment à l'extérieur, à Marseille et le meurtre dans Paris, cela paraissait un peu too much). Bref, très content d'y avoir été.

Du coup il en a profité pour remonter plusieurs critiques antérieures avec lesquelles il est en désaccord.

J'ai dit la même chose pour "Entre les murs", principalement parce qu'il n'y avait eu d'une part aucune évolution entre le début et la fin du métrage, et secundo que ce qu'on nous avait montré n'avait rien de spectaculaire ou de spécial.

Là, je me garderais bien de dire la même chose. J'ai suivi pendant 2h15 un homme qui s'est construit en milieu carcéral, j'ai vu se dérouler devant moi une histoire avec des rebondissements, tout à fait honnête, avec un début et une fin logique (entrée et sortie de prison).

Oui, j'ai fait attention, et effectivement il y a toujours un bruit de fond, dans la rue, la prison, en voiture. Ça contribue pleinement à la volonté de réalisme de l'auteur.

Là je crois qu'il y a erreur. Ou alors c'est moi qui me trompe mais j'en doute. Les types qui sont là à sa sortie, ce sont les gars de son associé (Ryad il me semble) désormais mort de son cancer, donc ses gars. Parce qu'il ne faut pas oublier qu'il est à la tête d'un réseau d'importation et de revente de shit, en partenariat avec le gitan (pour la zonzon) et l'égyptien (temporairement du moins) pour l'extérieur. Il a donc des gars à lui à l'extérieur, ceux qu'on voit sur la vidéo et qui n'étaient pas capables de gérer le meurtre.

Je ne vois pas ce que les musulmans viendraient faire là, il en avait seulement besoin pour se protéger à l'intérieur après sa défection envers les corses.

Et donc, rien de "bling-bling" là-dedans, juste des types pas très pro qui viennent accueillir leur chef à sa sortie de prison, j'ai pas vu de décalage avec le reste du métrage.

Un casse-couille parfois plein de surprises donc. Je ne vois pas pourquoi je n'aurais pas aimé un film de cette qualité, pour quoi allez-vous me faire passer ? ^^

Je suis en général bon public pour les polars, les films de flics/gangsters/prison français.

J'ai vu tout le contraire. Un gars qui a vécu toute sa vie en foyer, pratiquement analphabète, qui ne sait rien faire de ses dix doigts, très impulsif et un peu gourd. 19 piges au compteur, sans un sou, sans ami ni famille pour le soutenir, et 6 ans à tirer au milieu de types agressifs qui connaissent les règles du jeu mieux que lui. Et ce qu'on nous conte, c'est son incroyable ascension sociale, dans l'illégalité évidemment, mais quand même. Il ressort de là en sachant lire et écrire le français, en étant à la tête d'une bande et d'une filière de revente de shit, sûrement bientôt avec une femme et un enfant dont il s'occupera, avec des contacts à droite et à gauche, et surtout avec une meilleure compréhension des règles du milieu, des influences, de la manipulation, etc. Si ça ce ne sont pas des changements, je ne vois pas ce qu'il te faut. ^^

Et je n'ai pas vu de jugement moral sur ce qu'il a fait ni sur ce qu'il est devenu, pas de glorification, seulement une épreuve surmontée.

Et de surcroît, il parle corse ! (ce qui m'a fait autant délirer que Banderas et son viking, notamment dans la façon dont c'est présenté dans les deux cas)

Je l'ai trouvé particulièrement inintéressant ce fantôme. Trop peu présent pour être significatif, trop zarb' par rapport au reste du métrage dans ses apparitions, je ne vois vraiment pas ce qu'il foutait là. Si ça avait été la solitude, je pense qu'il y avait beaucoup d'autres moyens de le présenter (et il lui parle très très très peu). Je l'ai vu comme une représentation de sa soumission aux Corses, son premier meurtre commis pour eux, qui vient lui rappeler comment il en est arrivé là. Et il disparaît justement lorsqu'il n'est plus sous la coupe de César.

Maintenant que j'y repense, y a un truc que j'ai pas capté.

bah voila c'est de l'interrogatoire de l'alien dont je parle!!!!

entre le voisinage de la B.A et du film il c'est écoulé 2mois, mon cerveau avait retenu que ce moment, donc je m'atendai à le voir dans le film c'est tout

ouep gros spoile de chez pas quel films là (j'ai lu plus haut...)

Ca fait 3h qu'on te dit que c'est la seule partie de la BA pas visible dans le film...

un petit truc sans intérêt en effet...

un prophète c'est un peu l'antithèse de Malcolm X quand meme, lol. la prison comme vecteur de formation mais qui finit différemment dans les 2 cas.