Est ce qu'il y a un frigo dans G.I Joe ?

C'est important un frigo.

Non, mais y a de la sauce tomate.

Par contre, ça manque de chiens de prairie.

Ah non, le truc fun de l'été, c'était les Lascars.

Mais c'est sûr que ça pète moins dans tous les coins.

Maintenant, je suis quand même en train de visualiser le niveau des films du débat : GI Joe, La momie 3 et Indy 4.

Je veux dire, honnête ou pas, entre ces 3-là, je préfèrerais un bon film à la place.

Parce que c'est pas l'honnêteté qui va transformer GI Joe en bon divertissement.

Nan mais autant je peux comprendre le plaisir coupable de genre un Bad Boys II, autant j'ai du mal à cautionner.

Parce que bon, là, c'est quand même réduire Matrix à ses scènes d'action et GI Joe à la scène que tout le monde a vu dans la BA.

Pas sûr que ce soit une bonne défense.

Un film super naze, mais généreux, ça reste super naze.

A ce moment-là, Postal est un chef d'oeuvre et Michael Bay la Rolls des réal, quoi.

Maintenant, si faut être à moitié bourré pour apprécier, là, forcément, ça change tout.

Oh, y en a plein d'autres qui ne peuvent s'apprécier qu'avec un bon pack de 12 ou un cubi de rouge qui tache.

A propos, je viens de trouver ça, en cherchant un peu :

"Le distributeur du film, Paramount Pictures, affirme que le film est destiné à l'Amérique profonde"

""Si j'avais 10 ans, 'G.I Joe' serait l'un des meilleurs films que j'aie jamais vu", a déclaré Devin Faraci, du site internet CHUD.com, un des quelques critiques américains à avoir pu visionner le film en avant-première."

Et puis L'ouvreuse, aussi : http://louvreuse.net/Critique/gi-joe-le-reveil-du-cobra.html

"Après tout, un bon trip mongolo-régressif de temps en temps, ça peut pas faire de mal.

Ainsi conditionné, j'étais paré pour voir G.I Joe, Le Réveil Du Cobra, oublier mes postures de donneur de leçon et l'apprécier pour ce qu'il est.

S'il est vrai que le film ne provoque pas d'aussi puissantes migraines et reste globalement lisible et assez fun par moments, il n'en reste pas moins un grand moment de nimportnawak narratif et parfois visuellement très laid.

Alors bien sûr, on peut trouver toutes les circonstances atténuantes du monde comme quoi ça ne se prend pas la tête, que c'est du pur premier degré jouissif, qu'on passe un bon moment à les regarder se foutre sur la gueule sans rien penser, etc.

Mais cette agression constante de l'intelligence du spectateur serait excusable si au moins Sommers et sa cohorte de scénaristes (cinq, nom de dieu, ils ont dû se mettre à cinq pour pondre ça !) avaient rendu ce gloubiboulga de références et d'hommages en tous genres digeste et surtout excitant !

Au contraire, ce film est tellement mécanique dans sa construction et ses péripéties qu'il devient d'un ennui mortel.

Le risque, c'est que pour compenser cette platitude, votre esprit vagabonde tellement que vous ratez les actions les plus intéressantes se déroulant en arrière plan !

Comme cette scène hallucinante où après la destruction partielle de la base des héros, tandis que ceux-ci se regroupent pour décider de la suite à donner, deux trouffions de la Joe Team passent le balai dans un coin du cadre.

A vérifier car si je ne mets pas en doute la parole du pote qui m'a révélé ce détail, cela mérite le coup d'oeil."

Pas besoin hein.

Je me place en porte-à-faux vis à vis des avis de Ricorod et FP. Déjà, quelle honnêteté ? Une communication moins importante que pour Indy 4 et qui ne nous promet pas un chef d'oeuvre suffit-elle à nous prouver la bonne volonté des créateurs d'un film ?

Et puis surtout, G.I. Joe n'est pas un bon divertissement. C'est long et laborieux. Un scénar' sans réelle écriture (on rentre dans la base polaire, non en fait pas besoin, on en ressort, etc., etc.) s'étalant sur deux longues heures.... Ça pète à droite et à gauche mais pour quel intérêt, quel plaisir, faux climax après faux climax, ça lasse.

Reste les moments drôles, ce soldat qu'on vient de t'expliquer qu'il n'avait plus aucune pulsion d'auto-préservation et qui tente d'arracher la grenade de son casque ? Ce joe en armure qui se fait renverser par une voiture en sortant du van, plan suivant nous montrant que cette voiture vient apparemment de l'intérieur d'un mur, etc, etc...

Et dire que le seul acteur qui aurait pu sortir du lot reste caché derrière un masque pendant pratiquement tout le film. Rajouté à ça un sidekick noir (malgré lui) que t'es obligé de subir, parce qu'un Wayans est pas foutu de jouer correctement un rôle autre que parodique.

C'est une bouse, se rapprochant du mode opératoire de Transformers 2, c'est à dire SFX à tout va, desservant une non-histoire, utilisés jusqu'à qu'ils ne peuvent plus procurer de plaisir à la vision.

Tenia, épargne-toi, s'il te plaît. ;-)