En effet, le film prend un peu le contre-pied d'un film "de guerre" standard en évitant le schéma classique de l'inévitable mission-à-remplir tout en dépeignant le quotidien des soldats. Ici, c'est uniquement la seconde partie. C'était aussi le choix de Kubrick sur Full Metal Jacket (toutes proportions gardées en matière de comparaison des deux films), et ça fonctionne bien.

Le défaut, c'est que le point de vue est unitaire et qu'il n'y réellement aucune humanisation d'un tant soit peu esquissée envers le camp adverse, militaires ou civils, à la très légère exception

spoiler

de l'enfant que le héros prend en affection, mais qui sert surtout de raison-prétexte à celui-ci pour sombrer un peu plus quand il croit à sa mort.

L'avantage donc, c'est que ce parti-pris rend la fin beaucoup plus forte à mon sens.

I Robot, passe encore, mais Je suis une légende, c'est comme Prédictions. On peut tout à fait passer outre le propos servi derrière, et se dire 'je vais voir un film d'action / de SF, le reste, je m'en bats comme de ma 1ere ejac". Mais, pas I Robot, mais Je suis une légende, le propos catho pouet pouet rédemption tout le bordel est tellement craché à la gueule qu'à un moment, je peux plus. Servir un propos en filigrane et profiter du fait que ce soit bien branlé pour mieux faire passer le tout.

Will Smith qui court le cerf pour le défoncer à la main ? Will Smith qui empêche les infectés de rentrer chez lui en baissant les stores ? A se demander pourquoi il dort dans la baignoire, vu qu'ils ont l'air super enclins à entrer...

Tout ça au final pour parler d'un mec se sacrifiant (forcément) pour sauver l'humanité à travers une morale bien pouet pouet.Ce que j'ai adoré, c'est qu'il soit obligé par le script de détourner les yeux du rayon de film de cul. Le mec est seul au monde, mais même pas il peut se taper une queue tranquille. Ah bah si voyons ! Une fois que son clebs "qui lui rappelle sa fille" a enfin clamsé. Cul = exutoire des frustrations. Bah voyons.

Et puis, y a tellement de conneries dans ce film. Rouler en Shelby dans des rues impraticables en consommant 20L/100km, le mec qui garde toute sa tête grâce à son chien chien et son mannequin du video club et en jouant au golf entre 2 courses de biches, les infectés transformés en simple meute beuglante,...

J'ai toujours pensé que sous influence, ça pouvait être drôle.

C'est exactement la version internationale. Dans la version coréenne, le cinglé se relève, trouve un coffre, va pour le faire sauter à la dynamite, mais une fois allumée, l'armée débarque, et fuit en hurlant en voyant la dynamite allumée.Puis, on voit les avis de recherches, le bon en raye un (si je me souviens bien), puis va chez un truand demander où est le cinglé. Comme il dit rien, ils se fightent, puis là, seulement, on revient sur le montage international avec le cinglé se barrant dans le désert en side car.

Dans l'ensemble, ça apporte un peu de logique à la fin, et c'est en plus tellement court que je me demande sincèrement pourquoi ça a été coupé.

Toi t'as tout suivit. Je parle de I Robot, pas de l'autre truc dans la ville déserte.

Je sais, j'ai vu et j'ai indiqué que je parlais, moi, de Je suis une légende.

J'aurais pas du quoter, effectivement. Je corrige.

D'où le "Deux fois que je m'endors."

J'en suis au moment où la gunguro se fait couper les jambes, juste après le concours de suicide girls. Jusqu'ici, j'ai bien rigolé.

le film en question c'est Je suis une Légende.

Mais 'truc' c'est très bien aussi.

Je viens de le voir (oui, je voulais absolument participer au débat :p) et je dois dire que je suis plutôt d'accord avec Batefer et Liana...

J'irais peut-être pas jusqu'à dire que c'est de la merde, mais que ça laisse à désirer et qu'il y avait matière à faire beaucoup mieux, ça c'est sûr.

Will Smith est plus énervant que jamais, avec des répliques à deux balles toutes les 30 secondes, les 2èmes rôles sont presque inexistants tellement ils sont transparents et même les scènes d'action, plus invraisemblables les unes que les autres, n'ont eu aucun effet sur moi (la poursuite dans Paris dans GI Joe m'a largement plus impressionné que n'importe laquelle dans I Robot, pour ne comparer qu'avec un film dit "de merde").

Bref, assez déçu, même si c'est toujours kiffant de découvrir un univers futuriste relativement bien transposé à l'écran. Finalement, c'est ce con de Sonny qui m'a fait passer les meilleurs moments dans ce film ^^

Sinon, ce que me déçoit le plus, c'est de voir Proyas tomber si bas, moi qui vient de découvrir cette semaine l'excellent Dark City... s'il avait réussi à récréer ne fut-ce qu'un 10e de l'ambiance sombre et envoutante de ce film et à donner un minimum du charisme qu'il avait imprimé à tous les persos de Dark City, le résultat aurait été nettement plus intéressant, je pense.

Dommage.

Non, c'est un chat.

Bah Romero ^^.Burton est sur la pente descendante aussi, moindre certes, mais inquiétante tout de même.

Sinon, je viens de mater L'Enfer d'Henri Georges Clouzot.Honnêtement, je pense qu'il faut le voir. Même si parfois, le doc' s'essaie à reconstituer les passages non tournés à partir de lectures de script par Jacques Gamblin et Bérénice Bejo, ce qui est une sacrée fausse bonne idée, les témoignages des techniciens, et surtout les images retrouvées, sont fascinants.Arrivé à l'issue du doc, on ne peut que regretter que Clouzot n'ait pu finir le film, tant visuellement il aurait fait date.

Le travail effectué, tant sur l'image que le son, est absolument hypnotique.

Et puis, Romy...

Par ailleurs, petite chose amusante, le doc donnant l'adresse de la veuve de Clouzot, ma curiosité m'a fait aller taper ça dans les pages blanches. Je pensais rien trouver, et bien au contraire : la veuve d'Henri Georges Clouzot laisse son numéro de portable et de fixe dans les pages blanches.

Regardez les Transporteur. Y a rien de pire que le /2. A côté, c'est un chef d'%u0153uvre I Robot.