Mais en fait je sais pas pourquoi je continue à discuter avec toi. Je crois que je vais te plonker.

Donc, je réponds : il s'en fout pas, ça fait partie de l'histoire, mais c'est pas pour ça qu'il regarde. Ou alors il est fou.

Ben après c'est assez subjectif. Mais l'histoire de la télévision retiendra cette série comme un chef d'oeuvre, j'en suis persuadé. Le fait qu'il y ait des saisons, des épisodes, des plages de dix minutes qui soient moins bons importera peu et n'y changera rien.

Tu remarqueras les efforts, hein. Je suis trop gentil, en fait.

Mais tu vois, j'ai l'impression d'expliquer à un fan de Bunuel et Renoir qui est complètement dans sa vision, à la fois passionnée et réductrice, du cinéma, à quel point Commando est une oeuvre de pur génie. J'aime bien prendre l'exemple de Commando. Je te compare pas à un tel mec, hein, attention. Mais c'est parce qu'on en parlait brièvement y a pas longtemps, tu trouvais ça "rigolo".

C'est cette barrière immense qu'il y a entre nous, mon cher ténia, que j'essaie de te faire franchir. Parce qu'au fond, je t'aime bien.

doucement, encore 4 doses et vous pourrez allez en désintox c'est bon.

Doucement, t'oublies ma pétition.

C'est marrant, parce que précisément, je suis fan de Commando. Parce que c'est une oeuvre de pure génie, et s'il y a bien quelqu'un qui en est déjà convaincu, c'est bien moi.Et je dis ça très sérieusement.

C'est un des 1ers DVDs que je me suis payé quand j'étais en stage aux States, rien que pour la DC.Mais je trouve ce film quand même très "rigolo". C'est un bon gros actioner bourrin des 80s, avec son lot de dialogues débiles, de situations over-the-top, et son méchant d'opérette au look de Freddie Mercury (je me remettrai jamais de sa côte de mailles), mais aussi avec une efficacité rare dans l'action, ne s'embêtant d'aucun temps mort explicatif, ou d'aucun détail. Le final, c'est du grand moment d'action jubilatoire. Du pur fun que je retrouve uniquement dans des délires type Demolition Man (le jour où ça sort dans une bonne édition, c'est pareil, celui-là, c'est chez bibi qu'il finit).

Bref.

Toujours aussi rigolo de voir les clichés de ce genre ressortir de temps en temps. Comme si on ne pouvait pas décemment être à la fois fan de Renoir ET de Commando.Mon coffret de Renoir, il est entre Death Sentence, Le frelon vert, devant Commando et Speed Racer, et pas loin de Conan le barbare. Ca va, où c'est encore trop élitiste ?

Si tu savais le dédain que j'ai à chaque épisode, crois-moi, tu ne sortirai pas l'artillerie psychanalytique complètement hors-sujet.

Quand je regarde 24, c'est, depuis 18 épisodes, en accéléré ou en faisant autre chose, quand ce n'est pas en me fendant la poire de la même manière que je l'ai fait avec les 2 Twilight, les 2 1eres saisons de One Tree Hill, les 10 1ers épisodes de Gossip Girl, ou le début de saison 4 de Grey's Anatomy.

De là à dire que c'est parce que c'est génial, que je ne veux pas l'avouer, laisse moi rire.

Je regarde 24 parce que je veux savoir la fin, parce que je vais pas abandonner à 4 épisodes de la fin après 190 épisodes. Mais aussi parce que, bêtement, ça me fait marrer tellement c'est mauvais.Je regarde le bousin au 2nd degré complet, passant la moitié du temps à m'en moquer grassement, comme je le ferais d'un bon gros nanar.

Bien sûr que si, que ça change quelque chose.Une série qui tient 8 saisons la route, c'est quelque chose. Quand t'as la moitié des saisons qui sont faiblardes, dont 2 carrément mauvaises, ça entame sérieusement une réputation.

Des séries comme Les sopranos, comme X Files, comme Six Feet Under, ce sont des séries qui ont aucune, ou 1 saison plus faible.24, t'as déjà dès la 4e saison de très grosses faiblesses, rattrapées dans la 5, puis complètement omniprésentes sur tout le reste. Ca fait une moitié de série à la poubelle (en exagérant).

Et c'est ce que je me tue à essayer de te faire comprendre : tu fais un amalgame grave entre la série, son concept, et l'ensemble des saisons, quand, clairement, le découpage par saison (et donc par arc narratif etc), devrait empêcher de tout foutre dans le même sac. Un peu comme si je mettais, je sais pas, tous les James Bond ou tous les Star Trek sur le même niveau.

Oui, la série restera dans les annales, tu as raison là dessus, c'est certain.Mais non, tout n'est pas intouchable, et elle restera dans les annales probablement plus pour le concept et les 1ers runs, mais clairement pas pour l'ensemble de ses 8 saisons. Et je reste même persuadé qu'on parlera d'un essoufflement dès la 4e saison (voire la 3e pour certains).

Si cette 8e saison avait du être la 1ere, j'aurais arrêté au bout de 10 épisodes. Très sincèrement. Et tout aussi sincèrement, je ne pense pas que beaucoup crierait au génie ou quoique ce soit.

Alors peut-être que j'ai une "vision réductrice", mais j'ai aussi l'impression que les états de service de la série aveuglent certains.

Ouf, plus que 5 épisodes à voir avant la fin, pour moi.

J'ai rarement prié pour qu'un épisode de 24 se finisse plus vite, mais le 19 m'a presque fait arrêter la série, si près du dénouement final.

Putain, le tunnel.

Ouais, tu m'expliqueras où j'ai écris ça. Je dis précisément le contraire, tu le fais exprès ? Et, tiens-toi bien, j'adore Renoir également. Dingue. C'est pas grave.

Ce qui m'inquiète plus, mon ami, c'est ton manque d'humour à travers toutes ces longs paragraphes. J'en suis peiné.

On en reparlera dans 50 ans, OK ? Parce que là, je crois que ta vision réductrice dont je n'avais pas parlé précédemment mais qui, finalement, crève les yeux, t'empêche de comprendre ce que je veux dire. C'est pas grave non plus.

Ah ouais, t'es complètement malade en fait. Respect.

Mais quelle patience, lilo. Chapeau bas.

Mais ça existe, mec, faut sortir un peu. Si j'ai pris cet exemple, c'est parce que c'est du vécu. Bref. J'arrête là.

Gros bisous.

Tu lâches jamais, hein ? C'est bien la "ténia-cité", mais il faut savoir passer à autre chose.