La même chose sur Ex Drummer avec les sous-titres flamands et français. Techniquement l'Etrange Festival se pose là. On pourrait re-parler des dix premières minutes de Drive, vues deux fois ce soir...

Je viendrais mettre tout le monde d'accord vendredi

Marobosi - Hirokazu Kore-eda :

En très court : Kore-eda nous offre une nouvelle réflexion sur la mort. Cette fois-ci, on s'attarde sur ceux qui restent et qui doivent porter le fardeau de la perte d'un être cher. Le rythme est très lent mais cela permet de montrer à quel point il est difficile de surmonter cette épreuve. La réalisation est encore une fois extrêmement sobre afin de mieux laisser place aux acteurs. Il y a que de très rares plans où la caméra bouge (5 si j'ai bien compté), le reste du temps, la caméra est statique avec généralement des plans très larges et quelques plans un peu plus rapprochés. Le travail sur la lumière est tout simplement bluffant. C'est un véritable feux d'artifices que nous offre le réalisateur. Toutes les couleurs y passent : Lumières blanches, vertes, jaunes, dorées et tous les types de lumières : artificielles, naturelles. Même si la plupart du temps les couleurs sont très ternes, que ce soit au niveau de la nature (encore une fois très présente, comme dans After Life) ou des vêtements. Cela permet de créer une atmosphère très intime au film. Un subtile mélange de mélancolie et de nostalgie, le tout étant accompagné d'une musique classique tirant ses racines dans la tradition japonaise.

Encore un doux moment de poésie de la part de Kore-eda, donc.

Deux puceaux cherchent à baiser. Ils trouvent au fin fond d'un ancien asile une nana qui ne peut mourir, évidemment attachée, et l'un d'eux décide de la baiser par tous les trous (vraiment tous).

Que dire de plus si ce n'est qu'en l'absence d'une quelconque réflexion sur le sujet (ce qui les amène à faire ça, comment quelqu'un qui n'est pas un personnage de film pourri réagirait face à cette situation etc...), sans aucun fun, sans humour, sans scènes sympa, je ne vois vraiment pas ce qui peut pousser l'émergence d'un tel projet.

J'ai arrêté de croire au film au moment où deux trisos vont pénétrer plusieurs trous de la nana, remplis de pus, parce qu'un des mecs lui a tiré dessus.

Ya quelques films, comme ça, où j'arrive vraiment pas à comprendre.

Si ça peut te rassurer, j'ai beaucoup aimé Take Shelter moi. Mais faut savoir à quoi s'attendre, ça lorgne clairement plus vers le film d'auteur que vers le film de genre.

Pas mal, sans plus.Pas besoin d'aller le voir au cinoche.

Fresh Prince : -1.00 (Spoiler inside !!)

Tu débloques, FP.

Attack the Block est un film sur des monstres de l'espace qui attaquent une cité. Explique-moi en quoi c'est un spoiler de dire que certains se font tuer ? J'ai pas dit qui, ni combien, ni quand, ni comment, ni pourquoi, ni combien il en reste.

T'es nul.

Wild bunch ? Quest ce que ça vient foutre là ?

Attack the block : du pur fun anglais. Des personnages variés, un super rythme, des acteurs convaincants et une réal astucieuse.

J'ai beaucoup apprécié ce film qui va crescendo. Le design des aliens est bien vu et évite de se retrouver avec des sfx merdiques comme on peut souvent en voir. La B.O. est également très bien, avec en prime KRS One au début.

La bonne surprise du jour, me concernant.

J'ai dit une connerie et je mérite le fouet ?

Il est chouette. Et c'est vrai, rythme très lent et réalisation ultra-dépouillée, le gars a commencé comme réalisateur de documentaire, faut le rappeler. Je m'étais, cela étant dit, un peu ennuyé devant ce premier film, mais bon, je regrette pas, Marobosi annonce tout de même les deux grands thèmes qui traversent son œuvre, la mort et la solitude. Youhou ! Et puis, quoi qu'on en dise, l'histoire est poignante. La mort de l'être cher, bien sûr, mais aussi - et peut-être surtout - le fait de ne pas savoir. ***spoiler*** est-ce qu'il s'est suicidé ou c'est un accident ? Un suicide ? Mais il avait aucune raison de faire ça, pourquoi il a fait ça ? ***spoiler***

J'ai vu que tu cherchais le DVD de Nobody Knows, N.R., j'espère que tu vas mettre la main dessus. C'est considéré que le chef-dœuvre de Koko.

Sinon, suite à ton retour, j'ai regardé Bright Future. Je serai curieux de lire ton avis sur celui-là. Ça m'a laissé un peu perplexe, et n'étant pas très perspicace comme gars, je dois reconnaître qu'il m'a fallu quelques lectures sur internet pour enfin saisir le sujet du film, à savoir le rapport entre les générations dans le Japon moderne.

Yep, c'est bon ! Je vais le récupérer sur le site de Potemkin. En fait j'aurais du le commander hier mais j'aimais pas la cover du DVD (celle avec tous les enfants n'est plus disponible). Mais si tu dis que c'est son chef d'oeuvre, je le commande de suite !

Quant à Bright Future, je te fais ça dans la soirée si j'oublie pas ^^

Rien qu'on ait déjà vu et re-vu ailleurs en mieux. J'ai eu du mal à y croire dés le début, je ne voyais qu'une bande d'acteurs très limites (malgré la présence de Rosanna Arquette ou Michael Biehn) enfermés ensemble. La seule raison à l'heure actuelle de vouloir faire un tel film, serait d'y ajouter une plus-value certaine en créant une ambiance tendue ou en provoquant une alchimie entre les personnages par des dialogues travaillés, mais rien de cela ici, c'est basique de chez basique.

Et dire que sans son stagiaire régie, Gens ne faisait pas son film. Il a vraiment le cul bordé de nouilles. Tandis que pas nous.

Et c'est ici que j'achève mon festival, sautant les deux dernières séances parce que chaque projection tournait plus à l'épreuve qu'au moment de plaisir. La chaleur, les spectateurs bizarres, l'attente, la fatigue, etc..

Mon top pour cette édition 2011 :

1. Drive de Nicolas Winding Refn2. Kill List de Ben Wheatley3. Stake Land de Jim Mickle4. El Infierno de Luis Estrada5. Ex Drummer de Koen Mortier

Et hors concours :

1. Dementia (Daughter of Horror)

Je verrai Confessions, Guilty of Romance, The Theatre Bizarre, The Clinic, The Unjust, Wake Wood, The Oregonian, The Man From Nowhere, et Don't Be Afraid of the Dark au plus vite, pour voir à quel point je me suis trompé sur mes choix de projection cette année.

Et du coup, t'as pas vu Idi i smotri ? Malheureux.