Ouais, mais on le voit vraiment peu.

Et Antonio Banderas.

Ce film, c'est le Twilight d'il y a 15 ans.

Clairement des mochetés, donc.

Zéro. File dans ta chambre, garnement !

Présumé coupable nous raconte Outreau à travers les yeux uniques d'Alain Marécaux. Ce "détail", précisé dès le début du film avec une note d'intention indiquant que le film suit scrupuleusement le bouquin de Marécaux est pourtant son principal défaut.

On peine encore à imaginer ce qui a pu se passer dans la tête de ce pauvre type. Quand on prends le point de vue de quelqu'un pour raconter une histoire, c'est forcément partial, qui plus est quand c'est pour raconter ce genre de chose.

Ce point de vue montre ses premières faiblesses dès le début avec un ensemble assez incroyable de flics débiles, tous, méchants et manipulateurs. C'est malheureusement aussi hyper caricatural. Le sort réservé à Burgaud est encore pire, forcément, car sont sélectionnées les pires scènes de son enquête bien connue, entre réplique cinglante et réaction inhumaine.Mais là où j'ai été le plus mal à l'aise, c'est au niveau de sa femme, traité véritablement comme une sous merde, abandonnant complètement son mari en un claquement de doigts et d'une manière encore plus cinglante son gosse, parce que trop dur à élever.

Le sort réservé aux enfants de l'affaire n'est guère plus gentille, tout juste neutre car à décharge le plus souvent, il ne pouvait évidemment pas en être autrement. Mais ni tendresse, ni retrouvailles, ni témoignage. Rien.Le reste de l'enquête, les autres "acquittés d'Outreau" sont tout juste évoqués et le film ne s’intéresse pas à eux.

Et c'est aussi à cause de ce point de vue unique que le film est au final assez peu intéressant, parfois long et ne se présente que comme une présentation tronqué d'une affaire pourtant très dense et complexe. Ça pleure beaucoup, tout au long du film, on y sent l'injustice au milieu de ce malaise mais on était en droit d'en attendre beaucoup plus.

Je dois par contre reconnaître que Torreton, que je n'aime pourtant pas d'habitude, est ici très bon, tout comme l'ensemble du casting exception faites de quelques brebis galeuses occupant quelques minutes du film. Au final, ce qui était un témoignage écrit aurait sans doute du resté sous cette forme, en attendant qu'un film rendant "hommage" à tous les innocents ne sorte.

Ce film, dépeignant la vie d'un bordel huppé au tournant du 20ème siècle, accumule, pour moi, un grand nombre de tares du cinéma français actuel.

La première et la plus visible, l'apparition de femmes nues ou à demi-dénudées à longueur de temps. Le réalisateur, heureux d'avoir pu se trouver une excuse, en profite même pour inviter tous ses copains réalisateurs et leur faire jouer le rôle des clients. Je ne pense pas qu'il y ait eu deux minutes de bobine sans que des seins ou une chatte ne soit montrés. Minable. De quoi humilier, j'imagine, un tas de femmes durant les auditions en leur demandant de se déshabiller. Les réals français sont paraît-il coutumiers du fait.

Les autres sont assez simples. Une incapacité à raconter quoi que ce soit en deux heures de métrage, des transitions très cut, un scénario qui doit s'étaler sur quatre pages A4 maximum, une volonté de laisser les acteurs non-dirigés avec quelques lignes de dialogues maximum errer de ci de là.

Mais peu importe, de belles toilettes, de belles tentures, de beaux meubles, quelques malheurs et musiques tristes, des images amateurs à la fin du film soulignant une grande subtilité, vive le cinéma français.

L'Apollonide a la profondeur d'un Emmanuelle, mais présente beaucoup, beaucoup, beaucoup plus de chairs nues. Et sans ça, soyons honnêtes, personne n'en ferait la publicité.

Oui ? Exprime-toi.

De nom, mais jamais vu un de ses films.

Les negmods sont les palliatifs du pauvre à la discussion. Ça n'a rien à voir avec aimer ou non, la plupart du temps elles m'importent peu, mais étant sérieux et non provocateur dans ma critique, j'aimerais avoir des détails. Savoir ce que j'ai de faux. Tu vois ?

T'as jamais lu les interviews des actrices ayant aujourd'hui un peu de bouchon, et qui racontent leur début de jeunette dans le cinéma français ?

T'as pas un documentaire, avec image à l'appui ? Parce que jeunette, ça doit valoir le coup.

Mais plus sérieusement, je suis naïf, jamais entendu parler de ça et je pensais pas que ça se faisait d'une manière généralisé.