Il y en a un qui cherche quelque chose, l'autre non.

Je doute qu'il y ait beaucoup de sexe dans la vie du chat.

J'espère pour lui que je me trompe.

Non, il est nul à chier.

Non, on est en Europe, malheureusement.

Un des premiers films que mes parents m'interdisaient de voir (à 8 ans, en même temps), mais que je faisais quand même tout pour regarder

Et j'aime toujours autant. Je me le suis chopé en BR aux USA, et il est loin d'être mauvais ce BR.

Sinon, à part ça, très drôle :

Ca en fait un.

Regarde Just Jaeckin.

Presque sûr que Signoret ne s'est jamais mise à poil.

Précisément.Si y a moins de seins aux USA, c'est parce que ça fait faire moins d'entrées en salles, c'tout.Maintenant, j'ai regardé Fantomas et OSS 117 - Rio ne répond plus hier, bah y a pas de seins, ni de bites, alors hein.

Désolé mais oui.

Ok, je t'accorde, on fait ni de westerns (ce qui n'a rien de choquant) ni de science-fiction (ça reste un genre assez rare au cinéma). Pour les films d'horreurs, j'ai un peu envie de te dire "lol". Pour info depuis 6-7 ans, il y a ce que certains ont appelé "the French New Wave of Horror" ou "New French Extremity". Alors oui, ça reste mineur, oui c'est quasiment que des films avec peu de budget, parce qu'ils galèrent à chopper des subventions et que les producteurs les catégorisent comme des films non-rentables. Toujours est-il qu'ils sont là, qu'on a encore des réalisateurs qui se bougent pour faire ce qu'ils veulent qu'importe les contraintes et que pour le coup le monde nous envie un peu cette nouvelle impulsion.

Dois-je te rappeler qu'un type comme Gaspar Noé est Français (lol il a tourné son dernier film à Tokyo) ? Que Ne le dis à personne ou De battre mon cœur s'est arrêté sont deux très bons thrillers ? Que Jacques Audiard, Alain Cavalier, Gaspar Noé, Valerie Donzelli ou Alexandre Aja n'ont absolument rien à voir ? Oui, ce dernier réalise maintenant ses films aux Etats-Unis. Et alors ?

Ils partent p-e parce que le système américain est moins dépendant des subventions du CNC et qu'ils rencontrent des producteurs moins frileux (encore que depuis 2008, c'est plus la même) ou parce qu'ils ont une chance dans la grosse machine qu'est Hollywood. Mais la France n'est pas le seul pays à voir ses réalisateurs partir là-bas. Et je te l'accorde sans aucun soucis, la France reste loin derrière les Etats-Unis.

Mais quand tu prends le cinéma Coréen par exemple. Tu vas pas me contredire qu'en tout cas la partie émergé et qui marche en dehors de la Corée, reste dans le même courant "film de vengeance" + gore. J'aime beaucoup le travail de réalisateurs comme Bong Joon-ho ou Park Chan-Wook, mais c'est pas ce que j'appelle une scène éclectique. Pareil pour le cinéma Iranien qui a connu une véritable reconnaissance internationale ces dernières années et qui continue d'être au top (Ours d'Or à Berlin cette année pour Une Séparation). De ce que j'ai vu (et je serais heureux d'être contredit sur ce point, puisque ma connaissance du cinéma Iranien ce résume aux oeuvres d'Abbas Kiarostami, Jafar Panahi et Asghar Farhadi), c'est quand même loin d'être varié.

Bien sûr quand je parle du cinéma Français, je parle que d'une infime partie de la production et ça n'enlève pas tous les films avec Kad Merad. Mais vous croyez franchement que c'est différent ailleurs ? Désolé, mais non.

La France reste une terre de cinéma. Il n'y a qu'à voir le nombre de films Français sélectionnés à la Mostra de Venise (qui vient de commencer) pour s'en convaincre.

Désolé pour le pavé, j'avais du temps à perdre.

We need to talk about Kevin : L'exemple parfait du film qui avait absolument tout pour réussir : d'excellents acteurs : même John C. Reilly, qui joue le père complètement idiot à la perfection, je sais pas si c'est un bon point pour lui, mais je sais pas ce qu'il vient foutre dans un film comme ça ; Tilda Swinton est comme à son habitude bluffante, je suis même plus étonné ; les enfants sont tous très justes - très gros point - et Ezra Miller, même si son rôle l'oblige parfois à être beaucoup trop caricatural, est tout simplement parfait. Je le verrai bien dans un film de super-héros en tant que méchant, lui, dans pas longtemps. Le matériau de base, la nouvelle, devait être aussi intéressante. En soi, l'histoire est très intéressante.

L'exemple parfait du film qui avait absolument tout pour réussir, mais qui rate absolument tout.

La forme est assez écoeurante. Les effets visuels et le montage sont, apparemment, faits pour dégouter le spectateur. On veut nous mettre dans la peau de la mère (même si on se demande pourquoi elle se souvient de tout ça presque dans le bon ordre à cet instant précis de sa vie, mais passons), d'accord, mais pourquoi adopter un montage aussi brouillon et confus ? Pour faire monter le suspens ? Cette blague.

C'est du début à la fin réellement prétentieux, très lourd, et jamais, Ô grand jamais, subtil. "Subtilité ? Qui est-ce ?" a dû se dire le réalisateur tant tout est amené avec une lourdeur incroyable.

Le film est un ramassis de clichés, de scènes toutes plus prévisibles les unes que les autres, et c'est surtout tellement péteux, merde... Les quelques messages, eux aussi amenés avec une lourdeur et un manque de subtilité assez impressionnantes, sont juste ridicules. Ceux qui l'ont vu comprendront encore plus de quoi je parle, tant les scènes-messages sont pathétiques.

Le film n'est jamais dérangeant - et Dieu sait que c'était le but du réalisateur de déranger, quand on voit certaines scènes complètement barrées mais toujours, évidemment, énervantes - et ne décolle jamais.

Aucun enjeu scénaristique, le sujet a déjà été souvent abordé et bien mieux.

Le réalisateur essaye de foutre du symbolisme de partout, mais, comme toujours, sans subtilité, et avec autant de lourdeur, c'est juste un autre défaut.

Et c'est ainsi de la première à la dernière seconde. Le plan final, suivant une scène final qui arrive là un peu comme un cheveu sur la soupe, achève définitivement le spectateur, qui, pendant 100 minutes, a attendu que le film décolle, en vain.

C'est souvent ce genre de film qui me donne envie d'arrêter de payer pour voir des films dont je suis pas sûr à 100%.