J'ai parlé du cinéma Coréen et Iranien parce que c'est p-e les deux pays les plus adulés dernièrement, tout en appuyant le fait qu'ils sont un peu mono gamme. Après je suis d'accord que dire "youhou le cinéma Français est plus libre que celui d'un régime totalitaire", ça apporte pas grand chose. Mais j'ai souvent l'impression qu'on ne se rend pas compte de notre chance et qu'on voit toujours l'herbe plus verte ailleurs.

Pour faire une comparaison plus utile, par rapport à nos confrères Européens, je trouve qu'on est bien. Les trois grosses nations Européennes ont toujours été France/Italie/Allemagne. Les Espagnols, depuis quelques années déjà, sont revenu dans le coup. Pour le reste, à mon avis, on reste clairement au dessus.

A la base ce qui m'irrite, c'est quand on englobe tout le cinéma Français dans un même moule. Comme si chaque réalisateur, à partir du moment où il est né en France, possédait les mêmes tares. Je comprends bien ce qui génère ce sentiment. On voit parfois de vrais ressemblances entre des films et c'est surtout observables aux extrêmes, les comédies beauf ou une partie des films d'auteur à petit budget. Mais il ne faut pas généraliser pour autant. Et pour le coup, je trouve qu'on s'attaque souvent aux mauvaises personnes à savoir les réals. Alors que c'est dû au système de financement du cinéma en France. Pour ceux que ca intéresse, je vous renvoie vers le rapport "Le milieu n’est plus un pont mais une faille", (ici) un rapport écrit par Le Club des 13 (dont Pascale Ferran, Jacques Audiard, Claude Miller...). Bon ca fait 200 pages, ca vaut le coup, mais sinon doit bien avoir des résumés sur le net.

D'ailleurs, en parlant de bons films français, j'ai revu Narco, et c'est toujours aussi bon.

Le cinéma italien est décédé quelques années après l'arrivée de Berlusconi au pouvoir.Quant au cinéma allemand, à l'exception de quelques films sympatoches et de ce que fait Fatih Akin, je pense qu'il est plus ancré dans les tares que l'on donne au cinéma français que ce cinéma français.Là, je crois qu'on en est à la 5e comédie romantique avec Til Schweiger de l'année.

Je pense que j'aurais été prêt à y aller, faute de mieux plus près.

Elle a été témoin du meurtre des parents du mec, donc les autres veulent aussi l'éliminer. Mais c'est complètement con dans le film, naturellement, puisque ceux qu'elle a vus meurent rapidement après.

Drive : Il y a deux-trois films, comme ça, chaque année, devant lesquels on arrête de faire les blasés et de dire que c'était mieux avant, qui nous emportent au septième ciel de cet art, qui nous émerveillent, littéralement, et qui nous montrent un morceau de vie d'un héros qu'on aimerait tous être et qu'on oubliera jamais.

Dur, violent, sec, mais surtout jouissif, Drive est peut-être bien Le film de l'année 2011, qui emprunte à de nombreux classiques et les réinvente. En 2011, c'est quand même plutôt prétentieux et couillu de vouloir arriver sur le marché avec un film complètement original, avec des idées totalement neuves, alors que c'est peut-être quasiment impossible. Refn fait du neuf avec du vieux, et ça fait tellement du bien. Alors non, ça révolutionne pas le cinéma, c'est pas une grande aventure métaphysique ou je sais pas quoi, c'est pas du tout prétentieux, quoi, mais c'est quand même terriblement plaisant à voir, à entendre, et à vivre.

Et, honnêtement, un film vu au cinéma ne m'avait pas fait un tel effet depuis longtemps.

Je ne dis pas qu'il est parfait. Il aurait pu être meilleur je pense (mais qui suis-je pour le dire ?) mais c'est quand même nettement mieux que ce qu'on voit depuis un petit moment.

Et Ryan Gosling, d'un calme glacial, prouve une fois de plus qu'il fait partie des meilleurs de sa génération, et qu'il va falloir compter avec lui encore longtemps.

Un film qui n'a vraiment pas grand chose à envier à ses prédécesseurs qu'il arrive presque à égaler.

Les retours sont très mauvais en attendant, mais est-ce vraiment une surprise ?

Et moi, comme un con, qui demande à la fin de Drive si ce dernier sera dans une meilleure salle à partir de demain, alors que je suis quasiment sûr que la réponse va être positive et que je vais être dégouté.

Je vois même pas quoi répondre, là...

Ma foi, t'as beaucoup de chance.

Ben après le lieu se prêtait plus peut-être à un plus grand respect : Avant-première, à l'institut lumière. Je faisais parti des plus jeunes. Ca devait aider. Et je tiens à préciser que cette salle, c'est quelque chose. Le son est quand même exceptionnel. Quand la voiture démarrait on avait l'impression d'avoir une vraie voiture qui démarrait à deux centimètre de ses oreilles. Dommage que ce soit à pépert' de chez moi mais je vais quand même tenter d'y aller bien plus souvent.

Je peux pas t'aider.

Oui, j'ai vécu ça au festival...

Mais les gens riaient et parlaient quand même.