Pour ceux que ça intéresse, l'ouvreuse a "publié" ma critique de Donoma.

Y a des st ?

Pas en français.

I'll wait. Thx.

Le classement que tout le monde attendait. Enfin là !

Et rien à voir, pour les fans de polars de 70s, je peux que vous recommander Mannen från Mallorca. Quelque part entre Friedkin et Lumet. Gros coup de cœur.

Bon, je l'ai regardé finalement et beaucoup aimé.

Et à vrai dire, je comprends pas trop ta pique : un cinéaste auto-proclamé philosophe ?Tarr t'invite à la réflexion, à l'introspection (les mauvais langues diront qu'il ne nous laisse pas tellement le choix, quand on connaît le rythme du film), mais jamais il t'impose une grille de lecture ou un mode de pensée. Il s'efface devant le concept du film qui donne l'impression de se déployer de lui-même, implacable et sans compromission.

Quant à l'ennui, je vais pas mentir, à la demi-heure, mes pensées se sont un peu perdues, mais ça a été passager. Oui, les jours, les gestes, les scènes se répètent et se suivent, du moins en apparence, mais c'est tout le sujet du film (et un des thèmes récurrents chez Tarr) : l'habitude, cette aliénation consentie du quotidien, et la résignation. Du même coup, la progression du film ne pouvait qu'être lente. Et inéluctable. Comme dans une pièce de musique minimaliste : un motif unique et des altérations par petites touches.

Bref, j'ai a-do-ré. Pourtant je suis pas du tout fan du gars, même si il faut reconnaître que, comme dans tous les films, il n'est pas avare en scènes, images fortes (la scène d'ouverture de Werckmeister harmóniák, la fin de Kárhozat...). Dans celui-là, c'est le cheval immobile qui se laisse mourir et qui te dit avec son regard « Après moi, le Déluge, tas de cons ! ». Ça me hanterait encore pendant quelques jours.

Voilà, sinon, techniquement, rien à dire, c'est magistral, la première scène avec le cheval au galop est simplement irréelle. La musique de Vig, toujours aussi géniale... se rouler un phat joint, et lire, avec ça dans les oreilles, le dernier chapître du prologue de Zarathoustra...

J'ai dit auto-proclamé philosophe à cause de l'intro, qui fait un parallèle entre lui et Nietzsche. Mais c'était pas quelque chose de négatif. J'aurais plutôt du dire qu'il se déclare ouvertement philosophe à ses spectateurs. Moi ça me dérange pas du tout qu'il se considère lui-même philosophe surtout à son age.

J'ai parlé de ça parce que c'est un des seuls trucs que j'ai compris. Le reste m'a paru bien étrange. J'ai rien suivi à la seul vraie discussion du film, je lisais les sous-titres sans les comprendre. J'essayais de me concentrer sans y arriver. Et j'ai eu la mauvaise impression que le film aurait pu durer 4 jours au lieu de 6, le propos était le même.

Je te rejoins pour la première scène avec le cheval. C'était magnifique, couplé avec la voix-off sur fond noir du début. C'était bien parti mais en suite, j'ai été perdu.

L'île nue de Shindô (que tu m'as fait voir) parlait aussi de l'aliénation du quotidien, mais aussi du courage et de la force de vivre. Là ça m'a paru vide coté personnage, en simple attente de l'apocalypse. P-e qu'un jour, je le reverais en sachant à quoi m'attendre et en ayant découvert un peu le cinéma de Béla Tarr avant, pour le moment, j'y vois pas grand chose.

J'ai pris un gros risque là !

Ouais, tout à fait.

Bon j'ai pas vu :(

Home Alone ?