Idem, j'y serais allé les yeux fermés.

J'ai failli me couper les veines pendant la projection. Tu peux largement oublier (et aller te mater ou re-mater Bug et The Last Wave, dont le film essaye de faire un patchwork, mais sans talent ni réussite aucune)

Du coup, Anonymous c'est comment ?

Ecoute pas le chat. C'est un grand film.

Le Havre. Si tu as aimé L'homme sans passé, tu peux y aller les yeux fermés et les ouvrir pour le début de la projection. Moi, j'ai vraiment aimé.

Ouais j'avais grave envie aussi, pas pu non plus.

Merdique.

Mais si, allez ! Ça m'intéresse aussi. Tu as vu Happy Feet 2 ?

Une tripotée de réalisateurs rompus à l'exercice du film documentaire s'associent pour produire la version grand écran du livre éponyme.

C'est souvent amusant, pas ennuyeux, et globalement bien fait, mais l'impression générale est que le film ne fait qu'effleurer la surface des notions qu'il prétend démontrer, laissant un sentiment d'inachevé, et surtout de trop court.

Notamment, le premier segment sur l'influence des prénoms dans la réussite d'un individu, réussit à conclure tout et son contraire, en faisant intervenir deux spécialistes aux avis totalement opposés.

Deux segments sont les plus intéressants : celui consacré à la triche dans le Sumo, où si l'on n'est pas fan de ce sport, on apprend vraiment des choses, et pas des plus jolies, sur les coulisses de ce milieu et ses rapports avec les récents scandales financiers, et surtout celui mettant en relation l'adoption de la fameuse loi "Roe v Wade" aux USA en 1973 légalisant l'avortement, et la baisse de la criminalité au début des 90s dans le pays.

Les statistiques mettent en effet en évidence un lien de cause à effet entre cette loi et la diminution des crimes aux USA 15 à 20 ans plus tard, alors qu'auraient dû devenir en âge de les commettre des enfants nés dans des foyers où ils n'étaient pas désirés ni n'auraient eu la chance de grandir dans un environnement stable et sans problèmes financiers. L'économiste à l'origine de cette théorie diminue l'impact des autres facteurs évoqués par le gouvernement et les villes concernées (New York notamment), tels que l'amélioration des techniques policières, la baisse de popularité du crack, le contrôle plus efficace des armes à feu, en montrant qu'ils ne peuvent expliquer qu'en partie le phénomène. On peut adhérer ou non, d'autant que le sujet peut très facilement prêter à polémique, surtout aux USA où l'avortement est une question extrêmement sensible, mais ça donne en tout cas le segment le plus intéressant et le plus susceptible d'alimenter des discussions.

En résumé, un doc parfois intéressant et pertinent, parfois superficiel voire léger, à voir mais moins pour l'aspect instructif que pour son côté distrayant.