Une nuit de Philippe Lefebvre

Magistral !

Du peu que j'ai vu, je n'aime pas le cinéma indien. Que ça soit quand ils tapent une danse en plein milieu d'une scène supposé sérieuse, quand les acteurs de leurs films passent pour des nuls comparé à ceux de plus belle la vie, quand l'histoire d'amour est tellement niaise que même une japonaise se suiciderait devant ou encore quand les quatre heures du film sont occupés par des matchs de crickets sans intérêt et une histoire d'amour qui me donne envie de m'ouvrir les veines (Non, je ne vise pas du tout Lagaan).

Après cette introduction, si vous regardez l'affiche, qui est nulle à chier, vous aurez une idée de mon avis.

Eh bien pas du tout.

Le film se veut normal (ou extraordinaire là-bas ?) dans sa construction. On y suit une femme enceinte à la recherche d'un mari qui a disparu. Si au début, j'ai eu très peur, en dehors du fait que ça soit un film indien, c'est en grande partie parce que le réalisateur est un psychopathe du cut. Ca coupe toutes les secondes ou presque, ça cut pour qu'un perso fasse un demi mètre, en trente seconde on peut avoir autant de cut. C'est sûr que ça pue la daube. Avec ça, les acteurs ne paraissent pas vraiment dans leur rôle et sont parfois un peu ridicule. D'autant que l'humour est vraiment pas au niveau.

Et bizarrement, au fur et à mesure, peut-être aussi parce qu'il faut s'habituer à l'indien, les acteurs nous paraissent bien plus dans leurs rôles, jouent mieux et parviennent même à se rendre attachant. La relation entre les personnages fonctionne, et on finit par avoir vraiment envie de connaître le fin mot de l'histoire.La réalisation s'apaise, c'est rien de le dire, jusqu'à devenir lisible, un peu comme si elle suivait l'état d'esprit du spectateur, parfaitement perdue pour peu à peu prendre en main le récit pour y dénicher le vrai du faux.

Kahaani donne à voir une aventure, une parenthèse dans la vie de tous ces personnages, qui prends assez le spectateur par la main pour que l'on ne se sente pas totalement largué (si ce n'est par les noms des personnages, presque impossibles à retenir). Les personnages se ballade beaucoup, ils discutent, apprennent à se connaître et bientôt on aimerait être avec eux. Car même si le danger est présent, ils ont quand même l'air de vivre un truc cool dans cette Inde aux milles facettes.Le script est parfois mal fichu, simplifie à l'extrême des choses qui devraient être parmi les plus complexes et fait des raccourcis grossier. Mais il propose aussi pas mal d'éléments bien trouvés, une quête qui ne manque pas de rebondissement et de questions et j'avais envie de voir comment cela allait finir, où les personnages allaient aller, c'est qu'ils sont attachant.

L'ensemble reste aussi assez gentillet, car même si les sujets sont sérieux, c'est traité avec beaucoup de retenu.Avec une bonne musique, une micro-découverte du pays bienvenue, un gamin que j'ai pas eu envie d'écraser contre un mur et une héroïne magnifique, Kahaani m'a transporté quelque part pendant deux heures, ce qui est déjà énorme.

Si vous n'avez jamais vu autre chose que ce que je décrivais au départ, il faut absolument voir ce film pour ne pas délaisser définitivement le cinéma indien. Et je suis sûr qu'il y a d'autres films comme celui-ci au milieu d'un océan de love-danse-story ridicules.

A voir !

Déroutant sur la forme, pas toujours très palpitant sur le fond, le film aurait sans doute bénéficié d'une écriture plus resserré et d'une réalisation moins distante. A voir, mais je ne peux pas m'empêcher d'être déçu.

L'idée de base est originale et drôle, et les auteurs l'assument jusqu'au bout en poussant son concept à fond. La bande-annonce en dit déjà trop, mais le film réserve de vraies bonnes surprises. Une réussite. The Cold Light of the Day (Sans Issue)

Complètement vain et déjà vu cent fois, une série B poussive qui ne restera pas dans les mémoires. Qu'est-ce que Sigourney Weaver est allée faire dans cette galère ? Aucun intérêt.

Un petit thriller venu du froid avec l'ex-méconnue Noomi Rapace qui enchaîne aujourd'hui les blockbusters. Elle porte largement le film sur ses épaules, habitée par son rôle de mère vivant dans la paranoïa qu'on lui enlève son fils. Sympathique, mais pas complètement réussi en raison d'un rythme un peu trop lent et d'un script assez confus.

Une belle brochette d'acteurs est réunie dans ce quasi huis-clos traitant de la crise financière vue par les traders et leurs supérieurs qui l'ont déclenchée. Ils apportent au film l'intensité que n'a pas sa mise en scène un peu trop sobre et posée, à tel point qu'on jurerait qu'il s'agit de l'adaptation d'une pièce de théatre.

Le tour de force du film est de réussir à passionner, autour d'un sujet a priori austère, uniquement à l'aide de dialogues, suffisamment complexes pour être crédibles sans être ouvertement surécrits, s'établissant entre des personnes que l'on a appris à détester depuis la crise, mais qui se révèlent (pour certains) profondément humains, avec leurs doutes et leurs faiblesses.

Un très joli coup d'essai, qui peut fasciner et dégoûter à la fois.

Je ne sais plus si la BA avait été postée :

Grand écart cinématographique pour ma part hier.

On commence par Avengers de Joss Whedon et on termine par Le secret derrière la porte de Fritz Lang.

J'ai adoré les deux, et voilà pourquoi j'aime le ciné. Y a pas plus opposé comme style de film je pense, et on s'éclate à voir les deux quand même.

Par contre ce soir j'ai regardé Mon pire cauchemar d'Anne Fontaine et je crois que je n'aurais pas dû. J'avais largement préféré ses films d'antan genre Nettoyage à sec ou Nathalie. Dans le genre caricatural, ça se pose là.

Ben ce n'est pas du Shakespeare, mais ça fait bien passer le temps. Et c'est assez réaliste comme film.

Oui, tu as raison, c est mieux !

J aimerais t y voir sur un telephone.