C'est l'avant, avant dernière si on veut chipoter.

Oui, mais ce que je voulais dire, c'est que s'il lui met une balle dans la tête, l'histoire n'est pas changée. C'est en ça que je voulais dire que c'est une scène qui ne change rien à l'histoire.

Alors que tu vois, quand Halle Berry se fait à moitié violer dans Monster's Ball, on applaudit parce que, pour une fois, ça dure pas 1 min 30 douche incluse.

Perso, je rejoins Finally. Un viol ça dure pas 1 min 30. Alors, oui, on peut arguer que c'est peut être long et gratuit, ça se discute, mais c'est pas une question de pulsion, juste d'impact.

De la même manière qu'on peut faire un procès d'intention aux films d'action avec des tonnes de fusillade dont on ne voit jamais les impacts de balle, Irréversible va au bout du truc et montre jusqu'au bout la longueur subjective (et objective) du viol.

Alors, oui, ça choque, parce que ça ramène à une sensation de voyeur pervers (qui, en plus, pourrait en avoir la gaule) (tiens, ça me refait penser au final aux jumelles de Salo), parce qu'on atteint aussi les limites du supportable. Mais au moins, c'est pas plié en 35 secondes.

Mais c'est amusant qu'on puisse encore générer des réactions pareilles en 2002. La réaction assez longue du mec, juste avant la réaction de fin de projo, je trouve ça à la fois intéressant mais aussi navrant.Alors quoi, on ne pourrait pas montrer des trucs glauques, des trucs gênants, malaisants, sous prétexte que c'est de la manipulation ?Le mec avec un accent (italien, on dirait) dit presque un truc intéressant mais finalement non : il y a effectivement des choses plus belles à montrer, à filmer, mais elles sont là, dans le film, si tous ces gens avaient simplement eu les tripes, la curiosité, l'ouverture d'attendre 15 min de plus. C'est dommage.

L'accident de bagnole bien bourrin avec les parents en sang, les délires fumeux "mes parents baisent comme mon pote baise comme ma soeur baise", la séquence sous hallucinogène, le final complètement halluciné, l'avortement avec gros plan final sur le bassin contenant le simili début de foetus.

Ah oui, nan, il a bien changé, Noé.

Blague à part, le viol est la partie que j'aime le moins dans Irréversible, donc j'aime beaucoup plus la structure que son contenu. L'idée d'aller de l'enfer au paradis, de vivre cette perte de bonheur à rebours. En fait, je préfère largement les tranches de vie qui arrivent passées la 1ere demi heure. Et ça m'embête que tout cela ait été occulté par les réactions épidermiques sur la scène du viol.

Et puis, y a une direction globale formidable, un jeu de caméra et de sound design fait pour te filer la gerbe et en même temps ultra maitrisé dans ce sens.

Un viol peut durer 1 min 30. Je vois pas d'où vous sortez que ça doit être long. Dans vos fantasmes peut-être.

J'imagine surtout que, quand tu te fais violer, subjectivement, tu dois trouver ça interminable.

Et le violeur, quant à lui, doit trouver ça trop court.

Le sujet de fond du film, c'est pas le gaz de schiste pour info.

Ce que je veux dire, c'est que c'est pas traité. Faut pas aller voir le film pour avoir des infos sur le gaz de schiste, déjà y a que le coté militant qui est montré (malgré les apparences) et ça se résume à un vache morte devant une ferme quoi.

C'est juste pas comparable à Gazland, qui essaye vraiment de traiter ce sujet là.

Ben je sais pas, apparemment, ce qui fait chier dans le film, c'est que ça soit long.

Je l'ai vu il y a longtemps mais pour moi la scène du viol comprend tout le moment où il la traque, la soumet, elle se débat etc.

A-ton besoin de préciser ce genre de chose ? Il y a que des imbéciles qui réfléchissent de la sorte.