Si, il y avait les sous-titres. J'ai tenu 15 minutes personnellement.

C'est sûr que c'est pas le seul. Et sans doute pas le pire. Ce qui est flippant. J'ai aussi beaucoup aimé son commentaire, au Jerome.

Y a quand même des choses assez différentes dans l'article.Parce que c'est clair que quand y a pu de pognon, bah y a pu de pognon.

Alors oui c'est moche, tout ça. Mais des journées impayées, on va pas me faire croire que c'est pas monnaie courante. Et que souvent, c'est pas la seule solution pour boucler le film.

Le vrai problème, ça semble être le mépris de Kechiche pour les techniciens, mais ça m'a l'air un peu noyé au milieu de tonnes de choses qui, s'il n'y avait pas eu ce mépris, auraient été anecdotiques (je veux dire : t'as moins de problèmes à te dire "OK, je vais me sacrifier un peu pour finir ce film, parce que c'est important" et tout si ça se passe bien et que t'as l'impression de faire partie d'une équipe, d'un projet, d'une famille).

C'est vrai quoi, des gens qui veulent être traités dignement. Dans quel monde vit-on.

Bon alors, tu as vu le Refn ?

Ça démarre un peu comme la cité interdite, dans ce palais qui paraît gigantesque, cette photographie parfaite, et tout ce petit monde qui évolue tels des pantins exécutant le même rôle jour après jour.

J'allais presque oublier que je regardais un film coréen. Après une petite dizaine de minutes, tout rentre dans l'ordre, avec brio. S'alternent alors les scènes de politiques du palais et les scènes très marrante entre ce roi improbable et la cour.

Byung-hun Lee est génialissime, comme toujours quand il ne joue pas dans un film américain, tout le monde est génialissime, les costumes déchirent la rétine, la photo te mets à plat ventre, la musique te cloue au sol et l'humour t'empêche de te relever.

Je vais même jusqu'à lui pardonner cette fin larmoyante à souhait qui empêche le film de prendre du recul par rapport à son sujet afin de dépasser son simple personnage principal. C'est dommage, il y avait pourtant matière.

Je n'ai hélas pas ta force de caractère ni ta détermination en acier trempé.

Une convention collective existe, elle n'a jamais empêché certaines pratiques qui sont devenues des habitudes. Un - 30 % sur le tarif conventionné par exemple, est monnaie courante. Avec bien d'autres manquements. Parce que les temps sont durs, tu comprends. Mais là n'est pas le seul problème. Sous prétexte que tu travailles pour un "génie", un vrai "artiste", tu dois être prêt à tout encaisser. Mouais. Alors qu'on produise moins, mais qu'on produise mieux.

Le dumping social existe partout. Et la formidable famille du cinéma n'y coupe pas. Est-il plus acceptable pour autant ?

C'est la version TV. J'avais lu un article je ne sais plus où il y a plusieurs années qui prenait déjà ce même film en exemple.

A la fin, il y a la scène où John et Zeus sont attachés dans le bateau. Le plan est trop large pour être diffusé tel quel à la TV pour qu'on y voie encore quelque chose sur des 4/3 avec bandes noires. Donc, il y a compromis. Je pense que le cinéma de McTiernan est typique de ça, avec une utilisation calculée de toutes les dimensions d'une scène, ce qui rend complexe son adaptation à un format de visionnage plus réduit.

En passant, il y a une soirée de soutien à McT ce soir au Max Linder, présentée par Florent Emilio Siri, avec la diffusion de trois de ses films.

Il a besoin de soutien ?