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[Spoiler] The Americans (2012) 113
Sujet n°41408 créé le 23/12/2013 à 12:12 par Skynet - Vu 9060 fois par 1253 utilisateurs
Tags : the americans (2012)
Pages : 1
labrin
Bon... C'est pas fou, mais c'est pas mal. C'est pas incontournable, mais ça mérite le détour. Le problème étant que sur les 7-8 premiers épisodes, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. La série aurait pu commencer à l'attentat contre Reagan, et avoir une durée de 6 épisodes, et là on aurait quelque chose de totalement abouti.
Plusieurs problèmes : au début, il faut passer les clichés : gros plan sur le mot "liberté", et notre espion russe qui voit un vieux pervers draguer sa fille (c'est donc ça la liberté ? pense-t-il au fond de lui), le plan d'après, notre femme espion se souvient de sa bonne vieille union soviétique en regardant son couteau bien trop grand pour couper un browni (avec ce couteau je peux construire une fusée se dit-elle). J'exagère bien sûr, mais on est pas loin.
Ensuite, un grave problème de narration, au début de tous les épisodes, on ne comprend rien, du moins sur les 7 premiers. A chaque fois un nouveau personnage est intégré, et on ne sait pas qui c'est, on met 20 minutes à chaque épisode à comprendre les enjeux, c'est très désagréable.
Voilà sur les points négatifs. Le positif maintenant. Le couple d'espion, les acteurs sont très biens (surtout le mec), leurs vies, leurs questions, leurs missions, leur mariage. Le postulat de départ est pas mal du tout : Des espions russes aux USA. Le fait de faire une série où l'on est en complète empathie avec ces personnages est synonyme d'une grande avancée des américains envers cette époque, envers les communistes aussi. Le communiste étant considéré comme l'équivalent d'un nazi pendant longtemps, on sent la progression dans les esprits. On voit mal encore les américains faire des séries sur deux espions Nazis à Washington, et qu'on pleure leurs mésaventures. Jonatthan Littell l'a fait avec Les Bienveilantes, il s'en est pris plein la gueule. Rien que sur le sujet, et comment il est traité, on peut saluer la série.
La romance de l'espion mâle avec une secrétaire du FBI, et celui d'un agent du FBI avec une secrétaire du KGB, celui de l'espionne avec un dissident "black" (qui offre un super épisode, c'est vrai Medieval, le 10). Les romances en général apportent de la tension, on oscille entre mensonge complet pour la mission et amour total dans une rencontre improbable. Ce jeu là, de sentiments est passionnant.
Enfin on entre dans le feuilleton, et c'est dommage, seulement, vers la fin, fini les nouveaux personnages, ouf, on est dans l'intrigue principale, l'espionnage pur et dur, la manipulation, le mensonge, la tension, les écoutes, les enjeux de vie ou de mort. Le personnage de la vieille chienne de garde aide beaucoup à condenser la narration. Elle apparait un peu tard.
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"C'est moi qui suis là."
Tous sont dans leur droit.
- Ironie fervente. -
www.subfactory.fr/forum.html#thread/19769/1/1200464
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*édité à 12:46 le 23/12/2013
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