Y a une scène dont j'entends parler partout, j'ai l'impression de l'avoir ratée, j'en ai aucun souvenir, je devais dormir. Celle de l'araignée au-dessus de la ville.Après, je pense que le personnage principal est enfermé dans sa propre dictature. Une dictature de lui-même.Le mec se sent obligé de tromper. Il n'arrive pas à ne pas tromper. C'est ça sa dictature.On aurait alors deux facettes d'un même personnage : Adam, fidèle, calme, timide, et l'autre, oublié son prénom, violent, agressif, possessif, et cocufieur.Je tiens d'ailleurs à préciser que je suis quasiment persuadé que les deux sont la même personne avec l'appel de la mère au début du film.L'acteur a endormi ce côté cocufieur en lui. Il n'en ressent plus le besoin. C'est pour ça qu'au début du film, la prostituée écrase l'araignée. L'araignée représentant sa dictature et donc le cocufiage, elle l'écrase, et ça coupe court à la scène : ergo, il ne l'a pas trompée.En fait, si tu veux, je pars d'un principe qu'on m'a enseigné en cours : quasiment toujours, ce qui n'est pas montré à l'écran n'existe pas. Le dernier plan d'une scène est donc important. Ici, le fait qu'elle écrase l'araignée voudrait ainsi dire qu'elle écrase son envie de cocufier.Et il retourne dans sa banalité. Il retourne dans son ordre.Si on part du principe que "le chaos est un ordre pas encore déchiffré", alors le chaos n'existe pas. Le chaos n'existe que le temps que ce même chaos soit explicité. Sa banalité le tue. Il fait constamment la même routine, en commençant par les mêmes positions sexuelles.Et dés qu'il voit son doppelganger, quelque chose est réveillé en lui. Il devient violent au lit. Il devient un acteur (il joue un rôle pour approcher son double). Il devient voyeur. Tout comme, plus tard, son double, qui sera également voyeur avec Melanie Laurent.Ainsi, au fur et à mesure qu'il continue dans cette spirale, qu'il devient comme son mauvais lui, il va partir en live. La scène de l'araignée autour de sa tête, bien que je ne l'ai pas vue, serait ainsi la dictature du cocufiage qui serait de plus en plus menaçante. Il DOIT tromper sa femme.Et évidemment, c'est ce qui va arriver. Il la trompe. Et ouvre l'enveloppe dans laquelle se trouve la clé du cocufiage, la clé dont il avait besoin pour tromper.Il la trompe, et est heureux (cf expressions Adam dernière scène). Sauf que ça l'a perdu. Il est perdu dans cette dictature, et ne pourra plus en sortir. Et on peut même penser qu'il est bel et bien mort dans l'accident.