Faut pas oublier que là-bas, t'as aussi, comme l'a rappelé sympathiquement JMLP, énormément de sympathisants FN qui n'ont pas dû vouloir s'associer aux "charlots".
Sur une note plus positive, au sujet des "enfants", une prof raconte sa journée de cours.
Lyon, 500 000 habitants, 300 000 manifestants... mais c'est vrai que "Lyon", c'est aussi pleins d'autres petites villes collées qui forment en fait une ville de plus 1,5 million d'habitant.
-- Co-fondateur et administrateur de Subfactory.fr
Message n° 4037992, posté par Atra à 17:46 le 12/01/2015
: j'ai des enfants qui ont bien plus, mais bien plus que 6 ans, et je peux vous garantir qu'à l'âge là ils avaient conscience que ce qui se faisait de plus grave dans notre société = tuer.
En avoir conscience, ça me paraît un peu improbable, mais admettons qu'ils le savaient tout du moins. Mais comment le savaient-ils, de la même façon qu'on leur appris à lire ou à compter ?
Jusqu'à la fin du collège, les enfants adorent expliquer à leur prof de maths au sujet de théorèmes (Thalès, Pythagore) que ça leur servira à rien dans la vie, etc. Ca ne les empêche pas de les connaître, de les savoir. Mais c'est justement parce qu'ils ne les ont pas compris qu'ils n'en connaissent pas d'utilité. Peut-être aussi aurait-il fallu les mettre en perspective avec d'autres applications de ces théorèmes, à l'architecture, l'art, la philosophie, et pas simplement dans des dimensions complètement abstraites et surtout très absurdes.
A mon sens, c'est pareil pour la mort avec le facteur émotionnel. Chacun se développe de manière ou à une vitesse différente. On ne peut pas jalonner l'enfance de quelqu'un en estimant qu'à tel âge il doit savoir ci ou ça, sinon ce n'est pas normal. Dans les études, ça donne les aberrations des surdoués, mais en neuro-psychiatrie, on a la même chose avec l'hyperactivité, l'autisme, et plus tard la dépression et le reste.Un apprentissage, ça me semble long, compliqué, avec énormément d'échecs, pour le maître (instit, éducateur, parent) et l'élève.
D'ailleurs, tu m'as bien l'air convaincu qu'il y a un ordre du monde et des choses intemporelles pour une athée. Je plaisante.
Sinon, évidemment que je ne suis pas parents, mais j'ai été enfant et j'ai eu des parents. Et surtout, j'ai connu d'autres enfants lorsque les parents côtoient le plus souvent les leurs :)
: bien sûr que c'est abstrait, mais si toute la sainte journée tu entends tes parents, ton entourage proche et familial, la mosquée, etc, dire que la seule raison d'être de l'islam c'est d'exterminer les infidèles, 24/7, 365/365, à partir d'un certain moment la barrière saute et c'est fini.
Et la solution, c'est de leur dire toute la sainte journée que le meurtre, c'est mal ?
Et tu crois vraiment que la pulsion de meurtre n'est pas présent, à l'état de nature chez nous, qu'elle se manifeste plus ou moins intensément selon les individus ? Tu penses que supprimer le meurtre réduirait les injustices ? Ou changeraient les raisons - justifiées ou non - de faire la guerre ?
En outre, comment tu veux expliquer à des enfants à qui, et ça aussi, ils se l'entendent dire souvent, en parallèle de l'endoctrinement dont tu parles, on fait souvent sentir malgré tout qu'ils ne sont pas français, ou en tout cas, pas des français comme les autres, qui donc se cherchent une patrie. Comme c'est impossible de se commander une patrie sur internet, ils cherchent autre chose. Ils en trouvent une dans l'Islam (qui comme la chrétienté prend souvent le sens de patrie). Et ils s'aperçoivent que la patrie qu'ils ont rejetée ou dont ils se sont fait rejeté est en guerre perpétuelle contre l'occident.
A travers ce schéma simple, beaucoup vont dire simpliste, je voulais te signaler que notre civilisation, notre nation, celle que nous vivons actuellement est aussi une nation meurtrière.
Je ne vais pas opposer les crimes de l'Islam à ceux de la chrétienté, mais de la république. Tu penses que la république, de 1789 à nos jours est innocente du sang coulé ?
Les moments les plus importants étant la Terreur, la Commune, la guerre de 14, la Collaboration, la guerre d'Algérie ?
D'ailleurs, beaucoup de spécialistes étaient étonnés, stupéfaits, même, de voir que les mecs avaient attendus 10 ans pour assassiner ces artistes, mais il me semble que notre esprit revanchard envers l'Allemagne a duré bien plus que ça, non ? Comme celui de l'Allemagne envers la France.
On le sait grâce aux régimes fascistes, la propagande, l'embrigadement ou l'endoctrinement, ça ne se résume pas à un simple réflexe pavlovien ou la méthode Couet.
On peut imaginer par exemple qu'il faut être tiré vers ce topos par quelqu'un et poussé hors d'un autre topos ou dans ce même topos par quelqu'un de différent.
En tout cas, malgré mes arguments simplistes, je voulais surtout te dire que ce n'était pas aussi simple que ça, l'endoctrinement.
: c'est tout. et pour la remettre la barrière, eh ben il faut du boulot. du boulot qui a mon sens est trop lourd pour les épaules des instits et profs. ils ont déjà assez à gérer, vu que de nos jours ce sont eux qui éduquent les enfants, et qu'ils ne se limitent plus à leur enseigner.
Il y a des instits dans la salle, mais est-ce que l'enseignement doit se limiter à l'instruction ? Est-ce qu'il n'est pas temps de redéfinir le boulot de prof ? De leur donner de vrais moyens, de faire une refondation des textes de loi qui encadrent l'éducation et son administration ?
Je pense que c'est à cela qu'il faut penser avant d'écouter tous les beffrois qui appellent à donner plus d'argent aux services secrets et plus de libertés aux sociétés de sécurité privées, voire paramilitaires.
: ton exemple sur le 9/11 est rigolo, et certainement que tu n'as pas dû être le seul, mais la différence c'est qu'il n'était pas ancré en toi depuis la naissance que le grand satan c'était les usa et que c'était bien fait pour leur gueule. tu as joué les kadors un moment, il faut bien dire que les amerloques avec leur grande gueule ils sont exaspérants, quoi, c'est vrai, et puis ton intelligence et ton environnement naturels ont aidé tes réflexions à reprendre le 'droit chemin'. je suis persuadée qu'il y a plein de gosses de familles extrémistes qui avaient ton âge en 2001, mais qui n'ont pas changé d'avis.
Mais je ne suis pas plus intelligent qu'un autre et, même si j'aime beaucoup mes parents, ils ne sont pas plus sympas que d'autres parents.
J'essaie simplement de te dire qu'il y a d'autres éléments à prendre en compte que la pure et simple bêtise, voire l'inhumanité du bras armé du terrorisme.
quant à ma dernière phrase, c'était à vous que je l'adressais, parce que j'ai sacrément la trouille de ces sectarismes et violences associées. j'ai vécu environnée d'arabes depuis ma petite enfance, les générations d'avant étaient bien mieux intégrées et avaient le souhait de le faire, même s'il y avait à l'époque énormément à faire pour par exemple faire que les femmes parlent le français. mais pas une n'était voilée !!! maintenant c'est le repli sur soi et ceci même chez les musulmans 'paisibles', qui s'ils ont le malheur d'avoir quelqu'un de leur famille un tant soit peu plus 'ardent', se voient reprocher d'avoir des amis blancs, de ne pas faire les prières régulièrement, de ne pas voiler leurs femmes et leurs filles, etc. c'est dur pour eux aussi de résister à ça, crois-moi. et c'est du vécu.
J'avais compris. Mais, j'ai aussi vécu des femmes voilées (qui le portaient, par choix, par obligation, par soumission, pour n'importe quelle raison) qui sentent les regards sur elles, qui sentent la suspicion quand ce n'est pas le mépris ou la pitié.
Et surtout, malgré ce que j'écris parfois, il faut arrêter de penser à la lumière du néocolonialisme. Cette espèce de "OK, on a compris, tout le monde est égal, mais pas toutes les cultures. Ils ne savent pas ce qu'est la liberté, on va leur apprendre. On s'est trompés en les asservissant, on va maintenant leur apprendre la liberté".
Il faut arrêter que les Blancs, la plupart du temps hommes, enjoignent au musulmans ou aux noirs ou à quoi qu'est-ce de parler, de prendre la parole mais en ne la leur donnant pas et en parlant à leur place.
: Ce qui me semble dingue, c'est de demander à des Français de naissance et dont les parents vivent en France depuis X années de s'intégrer. S'intégrer à quoi ? Ils en font partie depuis leur naissance, ils sont un bout de la France et même si maman aime cuisiner du couscous (miam) ils ont aussi intégré une part de la culture judéo-chrétienne.
Tout à fait, bien d'accord. Même voire gréco-judéo-chrétienne. Sans parler du fait que le berceau de l'Islam est plus ou moins le même que celui du Talmud et des Évangiles, donc ils l'ont plus ou moins intégrée il y a longtemps, notre culture <3
*édité à 19:28 le 12/01/2015
-0.53
Message n° 4038055, posté par Atra à 19:26 le 12/01/2015
Tiens, vous allez vous moquer de moi, mais je me suis souvenu de certaines notes que j'avais prise au sujet du Tractacus de Spinoza (oui, oui, ce même mec dont je parlais l'autre jour), qui en latin a écrit ça au sujet des actions des hommes et des affects de l'âme ;
non ridere, non lugere, neque detestari, sed intelligere
C'est rigolo parce que c'est plus ou moins ce que dit Aristote, dans sa conception du finalisme dans l'harmonie de la nature (en d'autres termes "il y a une raison à ce qu'il y ait quelque chose plutôt que rien") alors que Spinoza la critique (en très gros, l'étendue ou plutôt la substance n'a pas d'existence à part entière) donc exit le déterminisme.
*édité à 21:11 le 12/01/2015
Message n° 4038205, posté par Finally à 21:09 le 12/01/2015