John, Kevin et Meg essaient de reprendre tant bien que mal le cours de leur vie après avoir découvert la vérité sur Danny...
(thetvdb.com)

Moi j'ai beaucoup de peine pour la mère. Ça devait pas être évident de vivre avec ce connard là de mari.

Je vois pas en quoi c'est choquant que ce soit elle à l'origine du mensonge. C'était assez clair, y avait personne d'autre.Elle avait pas d'autre choix. Ça aurait été bien pire pour la famille que le père finisse en taule pour ça, ça les aurait tous détruit.

Je vois pas vraiment pourquoi vous cherchez obstinément des responsables.

Il me semble, je peux me tromper, que c'est clairement monté comme une pièce tragique ; la justification de John tend à le prouver.

D'ailleurs, le récit et l'histoire sont simples comme bonjour, les ressorts dramatiques utilisés ailleurs plus que de raison, même les dialogues sont pas franchement à se taper le cul par terre, bien que toujours extrêmement justes (une vraie force).{Au passage, sans faire mon Piero, on peut se pencher sur les noms des enfants, entre John le Saint, Daniel le martyre, Sarah (pas besoin d'expliquer), Meg qui peut se rapprocher de Magdalena, et Kevin qui a un prénom de teubé parce qu'il en est un (non, il ne fait que ruiner ma théorie déjà mise à mal par "Meg" ^^)}

Je crois que la série repose essentiellement sur le cast, qui est constitué aux deux-tiers de mecs à qui tu peux aisément mettre un "fucking" entre les prénom et nom, et même deux pour Sam Shepard.

Sissy Spacek, Linda Cardenelli, Enrique Murciano, Chloé Sevigny, Mia Kirshner, Glenn Morshower, et j'en oublie, voilà quoi. Sans parler de, pour moi le grand inconnu, Norbert Leo Butz.

Mais alors, Ben Mendelsohn, il atteint les étoiles, là. J'ai pas souvenir de l'avoir vu dans d'autres trucs, en fait (à part Animal Kingdom où il était encore immense), mais son nom était resté gravé. Il nous donne les moyens de comprendre toute la complexité de son personnage, et ce que sa famille a pu endurer depuis le tout début avec lui. Il est à la fois enfant, maniaque, doux, beau, laid, dingue, sage, inquiétant, lumineux. C'est un vrai tour de force. Il est impossible à détester, il rend même pratiquement impossible pour nous de nous envisager à nous résoudre à le tuer, à s'en débarrasser ou à lui faire du mal, l'exclure, etc. Et le meurtre, les circonstances, sa manifestation en acte, en est une résolution cohérente : John le tue parce qu'il lui tape sur les nerfs, comme lorsqu'on entend ces histoires de parents qui ont cogné leur bébé contre un mur parce qu'il ne s'arrêtait pas de pleurer.Il a aussi un côté comique doux-amer, que je trouve souvent chez Frank Gallagher (US), son allure générale y fait penser aussi, comme certains de ses traits de caractère.

Kyle Chandler, j'ai seulement commencé à regarder la série à cause de lui. Tous les autres auraient pu y être, il aurait fallu y aller pour me convaincre de me lancer là-dedans, première série "Netflix" que j'ai finie. Il y a rien à dire, je ne sais pas s'il joue juste, ou faux, s'il fait du "Kyle Chandler" ou du "Coach Taylor" ou quoi qu'est-ce. Je ne sais pas si les showrunners l'ont choisi justement pour ça. Tout ce que je sais, c'est qu'une seconde de simple présence de ce type à l'écran, je me prends une décharge émotionnelle de dingue, et toujours juste celle qu'il faut. Je ne sais pas s'il y a une explication ou pas. Il y a énormément d'acteurs que j'admire, évidemment, ou pour lesquels j'ai une affection particulière, même si seulement pour un rôle en particulier. Mais je crois que le seul autre qui ait réussi à provoquer ce genre de choses en moi, c'est Patrick Dewaere.

En tout cas, j'espère, qu'un jour, les deux, là (Ben Mendelsohn et Kyle Chandler) seront récompensés à leur juste valeur, genre l'accès direct à l'Olympe à la Hercule.

Sinon, pour reparler de la série, il y a beaucoup de choses à dire.Mais, j'ai halluciné à la mort de Danny. Je ne me souvenais plus s'ils projetaient de faire une saison 2 ou pas, et j'étais persuadé que si c'était le cas : soit la mort de Danny interviendrait dans la dernière saison, soit on partirait sur une autre famille, comme c'est la tendance actuelle de certaines séries de cette ambition. OK, ils le tuent. Mais comment ils vont boucler le truc sur le dernier épisode ? Je pariais pour une fin ouverte. Et non, ils sortent du chapeau le Fils. Normalement, j'aurais trouvé ça a chier au possible. Cependant, je me suis dit que la série ne nous avait épargné aucun cliché, presque aucune facilité, j'ai envie de dire, et que c'est passé crème à chaque fois. Et puis deux saisons supplémentaire de Kyle Chandler, que demande le peuple ?

D'ailleurs, à ce sujet, je vous fais passer un entretien de Kyle Chandler dans le Hollywood Reporter qui lui était consacré, à l'occasion de la diffusion de la série :

C'était fort bien. Les acteurs sont au-dessus. Comme d'hab avec les Kessler, faut s'accrocher un peu au début.

Pas surpris par le fils. Pas surpris par grand chose, ça fait à peu près sens tout du long, contrairement à Damages où on avait limite du Deus Ex Machina sur la fin. Là, ils nous baladent pas tant que ça?

Vivement saison 2.

Pareil, c'est Dieu, ça ne se discute pas !

Qu'il dise "fuck", qu'il se promène avec une lampe-torche, qu'il engueule ses mômes, qu'il fasse une "crise cardiaque" qui n'en est pas une... il est toujours juste et me colle à mon siège.

Classique pour le genre mais ça m'a plu. Comme l'a dit Fifi, c'est aussi plus facile avec une telle brochette d'actrices et d'acteurs.

Je trouve au contraire qu'il a réussi à transformer son personnage au fil des épisodes. Au début, on est plein de compassion pour ce type un peu gêné et timide avec sa famille, on se dit que c'est un bon gars qui a souffert injustement et, même si on connaît déjà le sort qui lui est réservé, on espère qu'ils vont se rabibocher avec sa famille. Pis il commence à devenir un peu inquiétant et même plus. Je ne pense pas que Coach T le tue parce qu'il lui tape sur les nerfs mais car il est devenu un trop grand danger. C'est lui ou eux. Et le choix est vite fait depuis un moment, au final, mais il ne pouvait s'y résoudre. Entendre de vive voix que leur passé était toujours son présent aura été le détonateur que Coach Taylor attendait. Il n'hésite d'ailleurs pas un instant pour ce meurtre de sang-froid.