The detail works a pawn-shop lead to close in on a suspect in the Caspere case. Frank revisits his past to pay for his present. Velcoro, Bezzerides and Woodrugh struggle to keep the case straight in the face of corruption.
(thetvdb.com)

Putain, quel carnage.

Pas d'accord du tout, mais vraiment pas. Ce final est énorme. Différent, et tant mieux, par rapport à la première saison. C'est juste (oui, je pense qu'on dit "fuck" et "god" pendant une fusillade, citer du Mallarmé, c'est joli mais peu réaliste=> il n'y a pas d'athées dans les tranchées), super bien rythmé, j'y ai cru du début à la fin, j'ai flippé pour eux. Et puis on est souvent surpris. On ne s'attend pas à ce que ce soit les Mexicanos qui ouvrent les hostilités, la balle dans la tête de Dixon, le big bandit qui flingue son otage... Et le sommet, Taylor qui rengaine son gun au deuxième plan, comme un pur cow-boy.

J'ai adoré et je ne suis pas loin de trouver cette saison supérieure à la première. On ne se tripote, on va à l'os.

Je t'avoue qu'en fangirlboy de Taylor, j'ai un peu littéralement joui durant cette fusillade.

Mais oui, et les deux autres aussi sont des True Detective.

Effectivement, ça rappelle beaucoup la fusillade à la sortie de la banque dans Heat, de Michael Mann.J'ai trouvé ça hyper bien fait : le côté ultra violent, la violence du bruit, celle des impacts de balle, etc.Super bien rendu, aussi, la montée d'adrénaline des flics, puis sa retombée. C'est également pour ça qu'il est important que cette scène soit longue. La durée donne ce sentiment d'un truc interminable, nous laisse le temps de ressentir plusieurs émotions différentes ; elle permet de se mettre à la place des flics et de se demander, comme eux, si ça va finir par s'arrêter, et s'ils seront encore vivants à ce moment-là. C'est de la réalisation à l'estomac, mais ça marche.

Ouais, incroyable de voir à quel point Woodrugh retrouve son élément premier durant la fusillade, où il est complètement maitre de la situation, et pour la première fois à l'écran, loin d'être perdu. Comparé aux autres scènes, c'est vraiment flagrant.

Ouais, un peu trop facile la référence à Heat, non ? Tu peux sortir la carte Michael Mann dans n'importe quelle fusillade plus ou moins cool, j'ai l'impression.

J'étais absolument pas dedans. Le contraste était d'autant plus flagrant que je suis en train de me faire Band of Brothers, où les échanges de tirs prennent vraiment aux tripes.

Woodrugh : la thérapie par le chaos ?

C'est peut-être facile, mais c'est ce qui m'est venu à l'esprit tout de suite.Avant de voir ce film à sa sortie, en 1996, je crois bien n'avoir jamais vu de scène de fusillade urbaine hors temps de guerre qui m'ait aussi durablement impressionnée.Je n'en avais jamais vu filmé de cette façon.

Ce serait sans doute différent si j'avais vu Heat pour la première fois récemment.

La fusillade à la gare de Chicago de The Untouchables m'avait marquée aussi, mais elle est très esthétisante, moins brute.

Quelle autre scène de ce genre te viendrait à l'esprit ?

Je suis obligé de te citer les DEUX plus grandes fusillades de l'histoire du cinéma qui sont dans le même film : La Horde Sauvage. L'attaque de la banque en ouverture et l'éradication complète de la guerilla mexicaine à la fin. Peckinpah a tout inventé.

J'avoue que je ne l'ai jamais vu sur grand écran, c'est peut-être pour ça que je ne m'en souviens pas.Tu me donnes une idée…

Je me souviens juste du bain de sang final, mais c'est pas ce que j’appellerai une fusillade "urbaine". C'est quand même des militaires et tout.

L'attaque de la banque est une fusillade urbaine avec son flot de civils dézingués par les deux camps. On peut aller jusqu'à dire que Nic a tout pomper dans le 204 puisque tu as même une manifestation qui se retrouve au coeur du carnage.