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Tags : true detective
Message n° 4101760, posté par Nao à 22:06 le 26/07/2015
Message n° 4101760, posté à 22:06 le 26/07/2015
Message sous votre seuil ( Afficher quand même) J'ai bien ri. Ya des topics parodiques sur reddit qui sont assez fendards également.
Message n° 4101766, posté par Finally à 22:19 le 26/07/2015
Message n° 4101766, posté à 22:19 le 26/07/2015
Message sous votre seuil ( Afficher quand même) Honnêtement, je trouve ce procédé ridicule. Tu peux réduire la somme de tout à rien avec ce genre de rhétorique. En fait, tu peux te contenter de simplement faire des phrases simples, sujet-verbe-complément. L'intérêt, c'est de penser un peu, d'aller au-delà de simples observations pragmatiques, de chercher ce qu'il y a derrière, et loin. Parce qu'à ce jeu-là, on peut faire la même chose avec la phrase de leur introduction, on peut le faire avec chacune de nos phrases. En définitive, ils offrent une explication simple, explication un peu vaine. En somme, justement les raccourcis qu'on déplore, ces clichés qu'on sort tels que "elle a tué le père... métaphoriquement". Ils le font par exemple avec l'émasculation de Franck. C'est rigolo, parce que justement : ça ne veut pas dire ce qu'il dit, ou plutôt, ce n'est pas ce que représente un enfant pour lui. Il est le personnage machiste type de l'univers de l'auteur, ok. Mais pour cet aspect en particulier, il ne colle pas à leurs schèmes. C'est aussi intéressant, parce que c'est textbook ce que dit le gangster dans Gavelston : "Somebody else's problems/responsabilities". Cette répétition me paraît assez importante pour Pizzolatto pour décrire l'état d'esprit de notre société. On le voit avec Antigone. Je trouve cette phrase très belle. Je trouve qu'elle porte plus de chose que le simple paradoxe qu'elle met en avant. La réduire, une fois encore, à ce qu'elle évoque seulement, et non pas explorer sa raison d'être, tu peux l'étendre à tout un tas d’œuvres filmées et écrites. Pour poursuivre sur le "qui parle comme ça ?". Ils existent. Comme les caravanes de white-trash. En fait, personne ne parle comme tout le monde. Quel intérêt il y a à cela ? Pliskin a mentionné FNL, et nam évoquait son aspect réaliste. L'environnement est réaliste. Mais les discours de Coach Taylor ? Est-ce que quelqu'un a déjà entendu ce genre de discours dans un vestiaire ? Semaine après semaine ? Même dans l'histoire du Football professionnel, ce genre de "grands discours" n'arrivent pas régulièrement. Breaking Bad aussi, par exemple. Le réalisme, c'est le familier. Mais est-ce que les dialogues de Walter White, même de Jesse sont réalistes ? Qui discourt comme le coach Taylor ? Comme WW ou JJ ? D'autre part, je trouve assez malhonnête d'en parler comme si il y en avait à foison. Rust, c'est une sorte de comédie qu'il jouait (la comédie de soi-même, quand même), mais on peut pas dire qu'il parlait tout le temps comme ça. D'ailleurs, Marty, dans un autre registre, celui de la sagesse plouc, n'était pas mal dans son genre. Ici, les vraiment jugées ridicules sont celles de Franck, il me semble. Mais, c'est le même type de personnage. Ce n'est pas non plus si fréquent. Et c'est loin de le résumer. Parfois c'est aussi un artifice utilisé par l'auteur pour mieux donner la penser du personnage lorsqu'il y a pas de narration, ou une limite à la narration, et pour préciser la sienne, il me semble. Batefer a dit le 26/07/2015 à 21:54 :Sinon merci namster pour le jugement de valeur, ça fait toujours plaisir de se faire insulter sans raison. Je vois que ça devient de plus en plus difficile par ici d'exprimer un simple point de vue sans que ça devienne immédiatement personnel, c'est cool. - Il a insulté ta remarque, Ron ! Laisse tomber ! - Oh ça va, Hermione. *édité à 00:49 le 27/07/2015
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Message n° 4101768, posté par Batefer à 22:30 le 26/07/2015
Message n° 4101768, posté à 22:30 le 26/07/2015
Message sous votre seuil ( Afficher quand même) C'est essentiellement humoristique. Evidemment qu'il ne faudrait pas non plus aller dans l'excès inverse et faire des phrases trop simples. Mais ne penses-tu pas sincèrement que Pizzolatto surécrit franchement ses dialogues, et que ses personnages ne correspondent pas du tout au niveau de langage qu'ils emploient ? J'aime aussi les dialogues bien écrits. Evidemment. Evidemment qu'il faut que nos personnages de séries ou de films parlent de manière "irréaliste" dans le sens où ils ne cherchent pas leurs mots (sauf si c'est voulu), où ils articulent bien, où ils ne bafouillent pas. Ce n'est bien entendu pas ce que j'ai voulu dire. J'aime que les dialogues soient irréalistes dans le sens où il s'agit de fiction, là dessus pas de problème. Mais ceux de True Detective, quand le petit flic de banlieue et le gangster se mettent à parler comme des philosophes grecs, je me dis qu'il y a un problème. Ça ne colle pas et ça me gêne pour l'immersion, d'autant que la série se veut ancrée dans un certain réel. Ça ne me le fait pas pour les autres séries que tu cites en exemple. Ma série favorite, The West Wing, possède parmi les plus beaux dialogues que je connaisse, elle en fourmille même, mais non seulement je ne les trouve jamais ampoulés, mais de surcroit ils correspondent parfaitement aux personnages qui les prononcent, qui ont exactement le niveau d'éducation et la position y correspondant. Pourtant on a aussi reproché à Sorkin d'en faire trop à ce niveau, mais à mon sens il n'a jamais franchi la limite que franchit allègrement TD. J'ai pas compris. Mais je n'ai jamais vu/lu Harry Potter. -- je parles pas au cons sa les instruits
Message n° 4101773, posté par Pliskin à 22:45 le 26/07/2015
Message n° 4101773, posté à 22:45 le 26/07/2015
Message sous votre seuil ( Afficher quand même) Batefer a dit le 26/07/2015 à 22:30 :J'aime aussi les dialogues bien écrits. Evidemment. Evidemment qu'il faut que nos personnages de séries ou de films parlent de manière "irréaliste" dans le sens où ils ne cherchent pas leurs mots (sauf si c'est voulu), où ils articulent bien, où ils ne bafouillent pas. Ce n'est bien entendu pas ce que j'ai voulu dire. J'aime que les dialogues soient irréalistes dans le sens où il s'agit de fiction, là dessus pas de problème. Mais ceux de True Detective, quand le petit flic de banlieue et le gangster se mettent à parler comme des philosophes grecs, je me dis qu'il y a un problème. Ça ne colle pas et ça me gêne pour l'immersion, d'autant que la série se veut ancrée dans un certain réel. Ça ne me le fait pas pour les autres séries que tu cites en exemple. Je suis d'accord mais j'ai pas l'impression que Frank et sa femme soient des quelconques petits gangsters des rues. Quand Stringer Bell avait sa bibliothèque de petit intello parisien, est-ce que ça te choquait ? -- Let go your earthly tether. Enter the Void. Empty and become wind.
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Message n° 4101776, posté par Batefer à 22:56 le 26/07/2015
Message n° 4101776, posté à 22:56 le 26/07/2015
Message sous votre seuil ( Afficher quand même) Pliskin a dit le 26/07/2015 à 22:45 :Je suis d'accord mais j'ai pas l'impression que Frank et sa femme soient des quelconques petits gangsters des rues. Quand Stringer Bell avait sa bibliothèque de petit intello parisien, est-ce que ça te choquait ? Je n'ai vu que la première saison de The Wire et je m'en souviens pas super bien . -- je parles pas au cons sa les instruits
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Message n° 4101777, posté par Finally à 22:56 le 26/07/2015
Message n° 4101777, posté à 22:56 le 26/07/2015
Message sous votre seuil ( Afficher quand même) Batefer a dit le 26/07/2015 à 22:30 :Mais ne penses-tu pas sincèrement que Pizzolatto surécrit franchement ses dialogues, et que ses personnages ne correspondent pas du tout au niveau de langage qu'ils emploient ? Je pense que oui, je pense qu'il en est conscient et que c'est même une volonté, voire un effort, de sa part. En fait, leur milieu social n'a rien à voir avec ça, pour moi. En réalité, je ne pense pas que beaucoup de personnes sur terre parlent comme ça. Mais il y en a, non ? N'est-ce pas suffisant ? Qui sont les personnages de Pizzolatto ? 1/7 milliards. Il y a bien des mecs qui ont été élevés dans les égouts qui lisent des livres, non ? Et puis, ça a toujours été un grand délire d'une bonne partie de la littérature américaine, des paysans méga lettrés, des brigands raffinés. Parce que leurs auteurs... l'ont été pour la plupart. Les clochards célestes, on peut leur reprocher beaucoup de choses, mais pas de pas être des cassos. Burroughs (et son fils), Bukowski, John Fante... Batefer a dit le 26/07/2015 à 22:30 :J'aime aussi les dialogues bien écrits. Evidemment. Evidemment qu'il faut que nos personnages de séries ou de films parlent de manière "irréaliste" dans le sens où ils ne cherchent pas leurs mots (sauf si c'est voulu), où ils articulent bien, où ils ne bafouillent pas. Ce n'est bien entendu pas ce que j'ai voulu dire. J'aime que les dialogues soient irréalistes dans le sens où il s'agit de fiction, là dessus pas de problème. Mais ceux de True Detective, quand le petit flic de banlieue et le gangster se mettent à parler comme des philosophes grecs, je me dis qu'il y a un problème. Ça ne colle pas et ça me gêne pour l'immersion, d'autant que la série se veut ancrée dans un certain réel. Ça ne me le fait pas pour les autres séries que tu cites en exemple. Mais tu as raison. Mon opinion, c'est que comme dans le théâtre grecque, ce sont des représentations, des figures. Il faut qu'ils aient quelque chose de commun auquel on s'identifie et quelque chose de pratiquement surnaturel. C'est un peu comme le Seigneur qui se fait corps, mais pour une idée, un vrai individu. Je pense aussi que c'est une réaction d'orgueil. Les personnages de Pizzolatto (comme d'ailleurs ceux, encore une fois, de ses contemporains dans le même genre) sont d'un mépris intellectuel sans vraiment de limites. Dans Gavelston, c'est bien plus explicite, puisqu'on est dans la tête de Roy. Mais si tu prends un type comme Mark SaFranko, le mec est persuadé qu'il est Céline et que chaque autre humain est un porc (bon, on peut développer plus sur ce sujet, mais je sens que ça va faire chier). Alors forcément, lorsqu'il nous fait les fulgurances littéraires, on se braque. Mais je ne sais pas si tu as beaucoup lu de Grecs, on en est loin. Pizzolatto, c'est de la littérature, de la poésie, pas de la philosophie, ça parle de la même chose dans un dialecte différent, méthode différente, objectif différent et surtout projet différent. Le fait est que pour moi, elles sont justifiées et légitimes, et surtout qu'elles ont du sens, sont cohérentes, veulent dire quelque chose de plus. Franchement, ils appellent un "truisme" la phrase de Vaughn sur la faim ? Ben écoute, s'ils sont si malins, y a sûrement un traité de phénoménologie quelque part qu'ils pourraient s'amuser à critiquer. Il ne suffit pas de dire quelque chose est un "cliché" pour que 1/ ça le soit 2/ même si ça l'est, le prive de sa puissance substantielle 3/ et même si, le contexte peut le justifier. Batefer a dit le 26/07/2015 à 22:30 :Ma série favorite, The West Wing, possède parmi les plus beaux dialogues que je connaisse, elle en fourmille même, mais non seulement je ne les trouve jamais ampoulés, mais de surcroit ils correspondent parfaitement aux personnages qui les prononcent, qui ont exactement le niveau d'éducation et la position y correspondant. Pourtant on a aussi reproché à Sorkin d'en faire trop à ce niveau, mais à mon sens il n'a jamais franchi la limite que franchit allègrement TD. Oui. Bon. "Le niveau d'éducation". Tu sais ce que je vais te dire ? Mais même, en mettant ça de côté, si tu te concentres sur les dix derniers présidents américains, faut remonter à Rooselvet pour en trouver un comme ça. Et c'était une autre époque. Chez nous, dans la cinquième, pareil. Les anglais, t'as qui ? Le type est à deux doigts d'être parfait. D'autant plus que c'est autre chose d'avoir des fulgurances au long de sa vie et écrire des livres ou des traités ou je ne sais quoi. C'est dingue, j'oublie toujours. *édité à 00:50 le 27/07/2015
Message n° 4101781, posté par Pliskin à 23:07 le 26/07/2015
Message n° 4101781, posté à 23:07 le 26/07/2015
Message sous votre seuil ( Afficher quand même) On a tous ses petits secrets inavouables. -- Let go your earthly tether. Enter the Void. Empty and become wind.
Message n° 4102113, posté par canario825 à 15:52 le 28/07/2015
Message n° 4102113, posté à 15:52 le 28/07/2015
Message sous votre seuil ( Afficher quand même) -- "Yo soy algo bohemio no me gusta trabajar y prefiero descansar a cambio de perder el tiempo" La Tabaré
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