Au cœur de Los Angeles, une actrice en devenir prénommée Mia sert des cafés entre deux auditions. De son côté, Sebastian, passionné de jazz, joue du piano dans des clubs miteux pour assurer sa subsistance. Tous deux sont bien loin de la vie rêvée à laquelle ils aspirent… Le destin va réunir ces doux rêveurs, mais leur coup de foudre résistera-t-il aux tentations, aux déceptions, et à la vie trépidante d’Hollywood ?
: C'est parce qu'ils se sont connus qu'ils se sont mutuellement donné la force de poursuivre leurs reves,
mais ils ont choisi leurs reves plutot que l'amour.
Surtout Sebastian. Tout l'épilogue est à ce sujet. Que se serait-il passé s'il n'avait pas signé' avec John Legend, Et qu'il l'avait suivie partout. Il aurait joué dans un club de jazz à Paris, notamment, ils auraient eu un garçon (alors qu'elle une fille avec Greg, d'ailleurs), Et ce club de jazz ne lui aurait pas appartenu.
: Attends, à aucun moment je dis que cette tournée est son rêve. Bien au contraire. C'est cette tournée qui l'a rendu dépressif, qui a arrêté la comédie musicale dans le film, qui l'a rendu méchant envers Mia, et qui a fini par briser leur couple. D'abord le dîner, où il est clairement fautif, puis la pièce de théâtre.
Dooooonc, puisque ce n'est pas son rêve, il ne choisit pas son rêve aux dépends de l'amour. :p
: Si on ne parle que de ce qu'on voit dans le film, que de ce que le film nous montre, ne pas suivre Mia lui a permis d'avoir le club. Tu commences à faire des suppositions, à utiliser le conditionnel, mais rien ne te prouve que ce club lui aurait appartenu avec elle. Et encore moins le film. Le film te montre que lorsque Mia part, il finit par avoir le club, mais dans l'épilogue, quand il la suit et qu'ils vivent de leur amour, tout ce qu'il fait, c'est jouer dans des clubs de Jazz un peu partout, mais ce club ne lui appartient pas. Ce sont des faits, des plans et des scènes du film, tu peux pas contredire des faits et sortir des faits alternatifs
Et pas plus que le film ne montre qu'il n'aurait pas eu son club au final.D'ailleurs, à choisir, j'extrapole moins que toi.Une fois devenue star, elle lui paye les doigts dans le pif, son club, puisqu'ils sont toujours ensemble.
Doooonc tu extrapoles aussi, et j'y vois autre chose, de moins noir."Ce que ça aurait pu être si tout s'était idéalement déroulé."
Sauf que rien n'est jamais idéal, et réécrire le passé reste un joli rêve qu'on peut conclure sur un sourire nostalgique.
: Pourquoi "etc" ? J'ai l'impression qu'il vit mal la rupture, moi. Même 5 ans plus tard. Y a beaucoup d'amertume dans le plan où il passe devant l'affiche de Mia. Et beaucoup de tristesse quand il la voit mariée. Putain, je vais recommencer à chialer.
Et je maintiens, tu y vois de l'amertume, OK, pas moi.La nostalgie, la tendresse, mais pas l'amertume.J'ai aux moins deux histoires passées, où il m'est arrivé d'avoir ce genre de moment cinq ou dix ans plus tard, sans être amer. (oui, bon, et sans en avoir la grandeur hollywoodienne :p)
-- Après avoir sauté sa belle-soeur et le repas du midi, le Petit Prince reprit enfin ses esprits et une banane. (SAINT-EXUPÉRY, Ça creuse) Vlan !
*édité à 15:00 le 08/02/2017
1.00
Message n° 4221481, posté par Gan à 15:22 le 08/02/2017
: Justement, il a tout sauf choisi son rêve. La tournée Legend, ce n'est absolument pas son rêve, c’est ce qu'il croit devoir sacrifier pour l'amour, il lui sort dans la scène de conflit. Et je lis pas ça dans la toute conclusion, ce club lui aurait appartenu aussi, mais avec elle.
: Et pas plus que le film ne montre qu'il n'aurait pas eu son club au final.D'ailleurs, à choisir, j'extrapole moins que toi.Une fois devenue star, elle lui paye les doigts dans le pif, son club, puisqu'ils sont toujours ensemble.
Sauf que moi je cite des scènes et plans.
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Message n° 4221567, posté par FP Unchained à 21:22 le 08/02/2017
Donc. La seule et unique chose que je dis, c'est :
- Réalité : Mia a le contrat pour Paris. Elle lui demande ce qu'ils font, ce qu'ils sont. Il répond "wait and see". 5 ans plus tard, c'est une grande star. Il a son club. Il a réalisé son rêve. Mais il n'est pas avec elle.
- Rêve épilogue : Sebastian suit Mia à Paris. Il joue dans un club de Jazz à Paris. Probablement dans d'autres clubs sur leur chemin, pendant sa carrière d'actrice. Plusieurs années plus tard, ils vont dans ce même club qu'est le sien dans la réalité, et qui ne lui appartient pas. Il n'a pas réalisé son rêve. Mais il est avec elle.
C'est la seule et unique chose que je dis depuis le début. Je vois pas en quoi j'extrapole plus que toi. Je cite des scènes et plans du film, tu me dis "ouais mais il aurait peut-être pas eu son club s'il l'avait suivie. Ouais elle aurait pu lui payer son club."
Je parle de faits. De ce que le film nous montre. Je vois pas en quoi j'extrapole.
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Message n° 4221573, posté par tenia à 21:54 le 08/02/2017
: C'est bien plus l'histoire de Sebastian que de Mia. On est bien plus dans son point de vue que dans celui de Mia. La comédie musicale s'arrête quand Sebastian abandonne son rêve. Le drame commence quand Sebastian se met à déprimer. Et je vois pas en quoi c'est un mou, cette partie-là, surtout vu la conclusion qu'elle amène.
Y a 2 soucis.Le 1er, c'est qu'au final, c'est une histoire où le mec va prendre la fille par la main pour lui expliquer la vie. Mia est totalement passive, c'est Sebastian qui la convainc constamment. Un bon vieux Manic Pixie Man, ce qui peut être vu comme un peu facile et pas forcément intéressant.Le 2e, c'est que dans le fond, la trame principale est ultra bateau, vue et revue 20 millions de fois, et que dans le film, Chazelle est incapable de faire décoller cela. Les dialogues sont superficiels à mort, et le couple principal n'a pas franchement une bonne interaction dans ces séquences là (la dispute durant le dîner est totalement flinguée à cause de ça). Et comme la mise en scène est totalement primaire (pour ne pas dire scolaire) dès qu'on sort des morceaux musicaux, c'est tout mou.
Et à chaque fois, ce sont les numéros musicaux qui relancent la bécane, que ce soit l'ellipse sur City of Stars ou le coda final sur l'Epilogue.
Et enfin, même si je suis loin d'être connaisseur sur le sujet, mais le blanc bec qui veut sauver un jazz passéiste alors que le style évolue très bien sans lui, c'est gentiment rigolo.
Par contre, les 40 premières minutes (qui n'ont rien à raconter ou presque et s'en contre foutent totalement) sont monstrueusement jubilatoires, et la grande partie des numéros musicaux sont excellents.
Mais j'ai du mal à y voir un chef d'oeuvre implacable (j'aurais bien aimé, pourtant).
-- "To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra; Yippie ki yai, coffeemaker !
Message n° 4221574, posté par tenia à 21:57 le 08/02/2017
: Attends, à aucun moment je dis que cette tournée est son rêve. Bien au contraire. C'est cette tournée qui l'a rendu dépressif, qui a arrêté la comédie musicale dans le film, qui l'a rendu méchant envers Mia, et qui a fini par briser leur couple. D'abord le dîner, où il est clairement fautif, puis la pièce de théâtre.
A la décharge de Sebastian, Mia n'a pas réfléchi plus loin que le bout de son nez. A nouveau, c'est Sebastian qui lui explique la vie : "t'es bien contente que j'ai trouvé un taf qui paie même s'il ne me plait pas, mais t'as pas réfléchi un instant à ce qui se passerait si j'arrêtais".
-- "To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra; Yippie ki yai, coffeemaker !
*édité à 22:00 le 08/02/2017
Message n° 4221575, posté par FP Unchained à 21:59 le 08/02/2017
: Y a 2 soucis.Le 1er, c'est qu'au final, c'est une histoire où le mec va prendre la fille par la main pour lui expliquer la vie. Mia est totalement passive, c'est Sebastian qui la convainc constamment. Un bon vieux Manic Pixie Man, ce qui peut être vu comme un peu facile et pas forcément intéressant.Le 2e, c'est que dans le fond, la trame principale est ultra bateau, vue et revue 20 millions de fois, et que dans le film, Chazelle est incapable de faire décoller cela. Les dialogues sont superficiels à mort, et le couple principal n'a pas franchement une bonne interaction dans ces séquences là (la dispute durant le dîner est totalement flinguée à cause de ça). Et comme la mise en scène est totalement primaire (pour ne pas dire scolaire) dès qu'on sort des morceaux musicaux, c'est tout mou.
: Et enfin, même si je suis loin d'être connaisseur sur le sujet, mais le blanc bec qui veut sauver un jazz passéiste alors que le style évolue très bien sans lui, c'est gentiment rigolo.
Vraiment. Tais-toi.
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Message n° 4221576, posté par tenia à 22:01 le 08/02/2017
: Ah merde, j'avais pas lu le panneau à l'entrée "on ne peut pas dire du mal de La La Land".
C'est pas tant de dire du mal. C'est de raconter complètement n'importe quoi.
Que l'histoire soit bateau, personne pourra vraiment le nier (même si sa conclusion la fait sortir du lot), mais je comprends pas qu'on puisse critiquer un film pour une histoire bateau. Tant que c'est efficace et que ça marche. Mais allez, ça, admettons. Faudra juste qu'on pense à critiquer de très grands classiques pour leur histoire trop bateau, si tu veux bien.
Mais le deuxième paragraphe que je cite... Enfin je sais pas, on en a rien à faire qu'il soit blanc. Puis, ce que tu dis sur le jazz passéiste, John Legend le dit aussi, mais ce n'est pas ça le sujet de son club, ce n'est pas sauver le jazz au détriment du nouveau jazz, c'est de faire un lieu où le jazz traditionnel peut toujours exister.
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*édité à 22:06 le 08/02/2017
Message n° 4221583, posté par Gan à 22:33 le 08/02/2017
: Que l'histoire soit bateau, personne pourra vraiment le nier (même si sa conclusion la fait sortir du lot), mais je comprends pas qu'on puisse critiquer un film pour une histoire bateau. Tant que c'est efficace et que ça marche. Mais allez, ça, admettons. Faudra juste qu'on pense à critiquer de très grands classiques pour leur histoire trop bateau, si tu veux bien.
Un classique est un classique parce qu'il a posé les jalons de ce qu'on appelle, aujourd'hui, des clichés.Les premiers à avoir créé un imaginaire scénique dans l'inconscient collectif.Tu ne pourras pas leur enlever ce mérite.
Je pense qu'il y a une notion d'efficacité aussi. Une histoire bateau n'est pas un problème quand elle est menée efficacement. Dans La La Land, ce n'est pas le cas. Dès qu'on sort des numéros musicaux, tout prend 15 tonnes de plomb dans les semelles à tous les niveaux.
: Que l'histoire soit bateau, personne pourra vraiment le nier (même si sa conclusion la fait sortir du lot), mais je comprends pas qu'on puisse critiquer un film pour une histoire bateau. Tant que c'est efficace et que ça marche. Mais allez, ça, admettons. Faudra juste qu'on pense à critiquer de très grands classiques pour leur histoire trop bateau, si tu veux bien.
Je vois énormément de gens, d'articles etc spontanément expliquer que La La Land doit beaucoup aux comédies musicales de Jacques Demy. Bah la conclusion aussi, qui est la même (grosso modo) que celle des Parapluies de Cherbourg.
Donc non, la conclusion non plus.
Et puis ce n'est le premier film romantique à finir sur une note amère (ou avoir, globalement, un sous-texte pas super "feel good").
: Mais le deuxième paragraphe que je cite... Enfin je sais pas, on en a rien à faire qu'il soit blanc. Puis, ce que tu dis sur le jazz passéiste, John Legend le dit aussi, mais ce n'est pas ça le sujet de son club, ce n'est pas sauver le jazz au détriment du nouveau jazz, c'est de faire un lieu où le jazz traditionnel peut toujours exister.
Je suis d'accord avec toi sur le gros du point, mais ce n'est pas ce que les détails du film nous donne.On a un film qui parle de rester fidèle aux racines du jazz. Et le héros pour ça... est blanc (logique pour les racines du jazz).Les racines du jazz, c'est aussi une relation culturelle forte à une époque où plusieurs de ses artistes phares s'impliquaient pour faire avancer les droits civils des Afro-américains aux USA. Pourtant, dans le film, le mec qui veut rester fidèle aux racines du jazz idolâtre Charlie Parker, mort en 1955, soit bien avant le mouvement des droits civils.Il y a aussi en filigrane la notion de laisser couler les choses et passer à autre chose pour avancer mais d'un côté, Sebastian cette tête de mule refuse absolument (pour finalement caver pour du pognon 5 min plus tard) mais il le fait sur une partition totalement sidérante de nullité pop FM dégueu 80s Bananarama avec John Legend.
Alors, sur le gros de la chose, oui on s'en fout qu'il soit blanc, et après tout, ce n'est pas tant "sauver le jazz au détriment du nouveau jazz" que de lui permettre de continuer d'exister.
Sauf que le diable est dans les détails, et que globalement, ces détails soutiennent très mal ce fil rouge en déconnectant totalement les 2 choses.
On colle aux racines avec un truc qui colle pas aux racines.Il faut sauver le jazz pur (pour reprendre les mots du film) mais pas trop mais oui mais non m'enfin c'est pas grave si le nouveau est là.Et on cale une anachronie constante mais inutile dans le film mais au moment de faire du "jazz moderne", ça ressemble à un truc qui a déjà 30 ans dans les dents.
Ce sont ces détails là qui, moi, m'ont gêné parce que j'ai trouvé ça très maladroit.
Et, comme je le disais, ce sont des éléments textuels ou contextuels qui sont systématiquement hors des numéros musicaux, donc dans le ventre scolaire et pas palpitant du film (donc il est difficile d'en être distrait).
-- "To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra; Yippie ki yai, coffeemaker !
Message n° 4221587, posté par tenia à 23:08 le 08/02/2017
: Un classique est un classique parce qu'il a posé les jalons de ce qu'on appelle, aujourd'hui, des clichés. Les premiers à avoir créé un imaginaire scénique dans l'inconscient collectif. Tu ne pourras pas leur enlever ce mérite.
Tu veux vraiment que je te cite des contre-exemples ? Des classiques qui ont utilisé les clichés déjà posés depuis des décennies ?
Comme, je sais pas moi, au pif, pour rester dans du récent et dans le domaine du romantisme : Titanic ? Ca me fait chier que ce soit un classique, mais bon.
Je voulais à la base citer du Hitchcock, mais là, tout de suite, je pourrais pas prouver ce qui avait déjà été fait avant.
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*édité à 23:47 le 08/02/2017
Message n° 4221592, posté par Gan à 00:48 le 09/02/2017
: Comme, je sais pas moi, au pif, pour rester dans du récent et dans le domaine du romantisme : Titanic ? Ca me fait chier que ce soit un classique, mais bon.
Ah oui mais il est là le problème.On n'a pas la même manière de penser le mot classique.Titanic n'en est pas un à mes yeux.