Plus sérieusement, je suis allé le voir ce soir, et, étonnamment, c'est le meilleur de la saga.
C'est toujours le cas depuis le 5. Chaque épisode surpasse le précédent. Mais là, ça puait. Passer après James Wan quand on s'appelle F. Gary Gray, faire l'épisode d'après, sans Paul Walker...
Le film ne commet pas les mêmes erreurs que les précédents en se concentrant trop sur l'équipe (de plus en plus lourde dans cet épisode, Tyrese devient franchement chiant) et en laissant de côté ses deux meilleurs acteurs : The Rock et Statham. Ce 8ème épisode est un spectacle et les deux représentants sont les deux acteurs les plus cool, sympathiques, et classes du cinéma d'action actuel. On ne s'ennuie jamais quand ils sont là, on rigole très souvent, il y a quelques blagues métas, et Statham offre à la saga sa toute meilleure séquence, un bel hommage pas du tout caché à un grand film d'action asiatique des années 90. J'en dis pas plus.
The Fate of the Furious continue sur la lancée cartoonesque et dérisoire des précédents, et, malgré quelques baisses de rythme, il montre de grosses scènes d'action bien cool (mais trop dévoilées dans cette sale grosse pute de première bande-annonce) teintées, cette fois-ci, d'un petit fond de SF d'anticipation qu'on devrait voir de plus en plus, à l'avenir.
Vin Diesel a pour la première fois plus d'une expression faciale à son répertoire. La belle gueule de Scott Eastwood est sous-exploitée, c'est la première fois que je le voyais dans un film, et j'ai envie de le voir davantage pour me rappeler comme j'ai pu aimer son père que je déteste tant aujourd'hui et dont il est le parfait sosie. Charlize Theron est venue chercher son chèque, l'acteur de GoT est cliché au possible. Kurt Russell s'amuse comme un enfant. Les autres, pas besoin de les mentionner.
Même si ce n'est pas toujours très bien filmé ou monté, et que le seul apport de FGG à la caméra est son bon vieil amour des ralentis, c'est difficile de bouder son plaisir. Et, à vrai dire, il faut avouer que depuis le 5, c'est impossible de bouder son plaisir devant ces films qui réussissent à chaque épisode à nous éclater, à nous faire rire, et à paraître modestes (par par le budget, mais en contradiction avec ces films tellement prétentieux que c'est difficile de voir ce qui se passe à l'écran derrière le réalisateur qui essaie de se tailler une pipe).
C'est cool, fun, ça essaie constamment de se surpasser et d'aller plus loin dans le over-the-top, ça ne fait aucun mal, et passé la 10ème minute, ce n'est plus aussi vulgaire et beauf que les 3 premiers. Je m'adresse à vous, là, qui vous êtes arrêtés là, pensant que FF était toujours ça.
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J'AIME FINALLY
Holding out for a hero ?