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Sujet n°16269 créé le 15/01/2009 à 23:20 par Fresh Prince - Vu 2375520 fois par 24227 utilisateurs
   
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Message n° 4259624, posté à 17:52 le 26/12/2017  
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ricorod
Gan a dit
le 26/12/2017 à 13:08
:

Hormis la scène lamentable complètement pompé sur training day,
j'ai trouvé que c'était un mauvais plagiat de Alien Nation avec James Caan
pour ceux qui s'en souviennent.
La série était sympa aussi.
Là, j'ai bien aimé le mélange uchronie / fantasy. Il y a plein de défauts, mais j'ai passé un moment potable. Une suite est déjà en route, mais j'aurais préféré une série (la fantasy est vraiment sous-représentée sur nos écrans).

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Life is too short to spend two hours in a state of total exasperation.
Message n° 4259647, posté à 00:40 le 27/12/2017  
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Nao
Baby Driver (2017) : j'ai bien kiffé, Edgar Wright s'est fait plaisir.

Message n° 4261133, posté à 19:38 le 16/01/2018  
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Gan
Downsizing
Décevant.
C'est le premier mot qui me vient à l'esprit.
Un postulat de départ assez intriguant qui donne une première heure assez géniale.
Et puis... c'est comme si Payne ne savait pas quoi faire avec son idée.
On se retrouve dans une espèce de romance improbable pendant une quarantaine de minutes qui n'apporte pas grand-chose au film.
On se retrouve avec une intrigue centrée exclusivement sur la quête de sens de Paul Safranek.
Et, en soi, pourquoi pas, ça aurait pu être intéressant.
Le problème est que c'est assez mal mis en pratique.
Le film a un "ventre mou" qui peut être complètement pris à part et foutu dans un autre film complètement différent.
La dernière demi-heure revient sur le postulat de départ mais le mal est déjà fait.
Un coup d'épée dans l'eau.
Tant pis.
Message n° 4261156, posté à 03:34 le 17/01/2018  
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FP Unchained
Puisque le topic marche pas :
Downsizing : Beaucoup trop comique pour être une SF réussie, beaucoup trop sérieux pour être une satire réussie. À l'image de son héros trimballé d'endroit à endroit à l'aide de tous les deus ex machina qu'un scénario peut utiliser, ce film, beaucoup trop long d'au moins 30mn, ne sait jamais où il doit être ni ce qu'il doit faire. La niaiserie lourdingue du tout finit par agacer, voire par moments gêner, malgré un Matt Damon boudiné très attachant et un Waltz qui prouve qu'il n'est mauvais et insupportable que sous les ordres d'un réalisateur qui le dirige mal.

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J'AIME FINALLY

Holding out for a hero ?
Message n° 4262020, posté à 03:02 le 28/01/2018  
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Baje
Pacific Rim 4K Oled HDR
Pas été impressionné comme ça par de la technique depuis ma séance imax de TDK. Je me suis pris une grosse paire de baffe. Je risque de moins aller au ciné...

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Si être normal est d'usage, cela revient à abandonner toute chance de progrès. Qui veut être normal ?
Message n° 4262537, posté à 15:07 le 04/02/2018  
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Batefer
Quelques petites choses vues récemment :
24 Hours to Live (ou 24H Limit en français, pourquoi ? parce que), de Brian Smrz (à vos souhaits)
Ethan Hawke est un exécuteur qui exécute des gens mais c'est le gentil donc, au bout d'un moment, il trouve que c'est quand même pas bien, surtout que sa petite famille est morte, et s'en va prendre sa retraite dans un débit de boissons au bord de l'eau.
Il est évidemment sorti de son exil parce que son ancienne compagnie-a-besoin-de-lui-parce-que-c'est-le-plus-fort.
Cascades, course-poursuites, explosions, fusillades, le héros descend les méchants par douzaines en évitant les tirs des plus lourdes mitrailleuses, bref du classique. Mais le scénario ajoute un petit côté science-fictionnel (qui tourne autour d'une technologie ramenant les morts à la vie) pas déplaisant, avec des petits twists bienvenus. Regardable et oubliable.
The Commuter (ou The Passenger en français, ces gens nous haissent, je vous le dis), de Jaume Collet-Serra
Quatrième collaboration entre Liam Neeson et le réalisateur, c'est aussi celle que je trouve de loin la plus faible, en tout cas scénaristiquement parlant. Ça ne tient pas la route une seule seconde quasiment du début à la fin. Certaines scènes d'action sont bien troussées mais la fin cède à la facilité numérico-grandguignolesque qui gâche fortement l'ambiance claustrophobique qui s'était installée jusque là. Je ne conseille pas vraiment.
Verónica (ou Jacqueline en français), de Paco Plaza
Petit film d'horreur ibérique soi-disant "inspiré de faits réels" (la bonne blague) dont l'histoire tourne autour d'une jeune fille qui voit se produire autour d'elle des phénomènes surnaturels de plus en plus menaçants après qu'une partie de Ouija (au secours) avec ses amies a mal tourné.
On n'y croit évidemment pas du tout mais peu importe au fond, ce qui compte dans ce genre de film c'est l'ambiance et ici, même si le début souffre de quelques longueurs, on est plutôt happé par cette histoire, grâce à des acteurs, et surtout actrices, convaincant(e)s et une mise en scène franchement réussie sans en faire des caisses - il n'y a heureusement pas profusion de jump scares.
Reste que ça n'est pas follement original et qu'on est évidemment loin des chefs-d'oeuvres du genre, même si pour le réal c'est un net progrès par rapport à son film précédent (l'épouvantable Rec 3).
In the Fade (ou Aus dem Nichts en pas français), de Fatih Akin
Ambiance Prozac dans ce film allemand qui voit Diane Kruger (formidable) perdre son mari et son jeune enfant dans un attentat, et les conséquences de celui-ci avec le deuil, le procès, et son verdict.
Quand j'avais vu le pitch il y a un moment, je m'étais imaginé un bête film de vengeance, mais on a bien ici affaire à un vrai drame avec la douleur du deuil, la perte de repères, la soif de justice, et le sentiment d'abandon de tout ce qui nous entoure quand plus rien n'a de sens.
Diane Kruger porte littéralement le film sur ses épaules, c'est probablement son rôle le plus fort et c'est une performance qui a dû lui demander un gros travail sur elle-même.
Après, c'est typiquement le genre de film que je classerais en "très bien mais que je n'ai pas du tout envie de revoir". Sans être graphique, il faut s'accrocher pour supporter certains passages particulièrement éprouvants. À voir si ce genre de drame extrêmement réaliste est votre tasse de thé.
The Post (ou Pentagon Papers en français, youpi tralala), de Steven Spielberg
Autre catégorie avec ce film clairement calibré pour les Oscars, à commencer par le duo Hanks-Streep, qui doivent cumuler à eux deux plus de récompenses qu'il n'y a d'étoiles observables à l'oeil nu.
L'histoire est au fond assez simple mais Spielberg parvient comme d'habitude à rendre dynamiques et haletantes des scènes de dialogues dans des salons ou des salles de rédaction de journal.
Reste que je suis un peu resté sur ma faim et que je trouve sa précédente adaptation de faits réels, à savoir Bridge of Spies, largement mieux troussée. Un bon film mais décevant de la part de son auteur qui peut accomplir tellement plus.
Revenge (c'est un film français, comme son titre l'indique), de Coralie Fargeat
Une jeune fille devient la cible de trois hommes d'affaire cherchant à l'éliminer après que l'un d'eux l'a violée. Mais les chasseurs vont vite devenir les chassés... (air connu)
J'aime bien de temps en temps un bon petit rape-and-revenge, avec en général leur aspect bis et leurs rebondissements jusqu'au-boutiste.
La réalisatrice a retenu ces qualificatifs et a décidé de pousser le curseur un chouïa vers le n'importe-quoitesque limite déviant.
Ce n'est pas forcément pour me déplaire mais on est quasiment dans un cartoon par moments, on oscille vraiment entre le fun décomplexé et le gore absolu.
Mais si vous avez envie d'un film insistant complaisamment sur le cul de Matilda Lutz autant que sur des gros plans de tripes sanguinolentes (la boucherie charcuterie locale a dû voir s'envoler son chiffre d'affaires), celui-là est pour vous.

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je parles pas au cons sa les instruits
Message n° 4262552, posté à 16:01 le 04/02/2018  
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Caféine
Sur le fond : tu me donnes envie d'en voir certain.
Sur la forme : les "traducteurs" de titres en français ont une formation spéciale ?
La même que suivent les coiffeurs pour trouver des enseignes trop cools et trop stylées ? maf
On en viendrait presque à souhaiter la généralisation obligatoire des titres québécois (bon, je déconne, mais à peine). ^^

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« Caféine et nicotine sont les deux mamelles du sous-titrage. »
*édité à 16:02 le 04/02/2018
Message n° 4262587, posté à 23:41 le 04/02/2018  
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FP Unchained
Batefer a dit
le 04/02/2018 à 15:07
:

Autre catégorie avec ce film clairement calibré pour les Oscars, à commencer par le duo Hanks-Streep, qui doivent cumuler à eux deux plus de récompenses qu'il n'y a d'étoiles observables à l'oeil nu.
L'histoire est au fond assez simple mais Spielberg parvient comme d'habitude à rendre dynamiques et haletantes des scènes de dialogues dans des salons ou des salles de rédaction de journal.
Reste que je suis un peu resté sur ma faim et que je trouve sa précédente adaptation de faits réels, à savoir Bridge of Spies, largement mieux troussée. Un bon film mais décevant de la part de son auteur qui peut accomplir tellement plus.
Merci les Coen pour le précédent...

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J'AIME FINALLY

Holding out for a hero ?
Message n° 4262626, posté à 12:08 le 05/02/2018  
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bonakor
Douleur : C'est long. Mais pourquoi pas. Mais c'est long.

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«Que deviennent les rêves qui se brisent ?
— Les rêves ne se brisent pas.
— Que deviennent les rêves qui se brisent ?
— Le terreau des rêves à venir.
Message n° 4263375, posté à 09:31 le 18/02/2018  
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ricorod
Batman - Gotham By Gaslight : un concept sympa totalement handicapé par un visuel et une animation rudimentaires (pour rester poli). Triste.

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Life is too short to spend two hours in a state of total exasperation.
Message n° 4263383, posté à 11:13 le 18/02/2018  
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Batefer
ricorod a dit
le 18/02/2018 à 09:31
:

Batman - Gotham By Gaslight : un concept sympa totalement handicapé par un visuel et une animation rudimentaires (pour rester poli). Triste.
J'ai été plutôt déçu aussi, en particulier à cause des décors extrêmement pauvres. Alors qu'avec un tel univers il y avait de quoi faire...
Mais bon, j'imagine qu'ils ont eu un budget et un temps limité, comme c'est la norme maintenant avec les DTV Warner, grandes ambitions sur le papier mais trop peu de moyens alloués parce qu'au fond, ça ne les intéresse pas vraiment.

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je parles pas au cons sa les instruits
Message n° 4263756, posté à 10:17 le 23/02/2018  
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Nao
Fullmetal Alchemist (2018) : hmm. J'ai pas détesté, mais j'ai beaucoup de critiques. On sait s'il y a une suite prévue chez Netflix ?
The Death of Stalin (2017) : c'était pas mal, différent de ce que j'attendais après la bande-annonce.

Message n° 4263785, posté à 22:11 le 23/02/2018  
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Peamy
Nao a dit
le 23/02/2018 à 10:17
:

Fullmetal Alchemist (2018) : hmm. J'ai pas détesté, mais j'ai beaucoup de critiques. On sait s'il y a une suite prévue chez Netflix ?
En juillet, une annonce a été faite qu'une suite était en projet mais que cela dépendait surtout du succès ou non du 1er, or c'est pas un franc succès en salles au japon et vu les critiques que le film se prend depuis sa diffusion sur NF, les chances sont très minces ( et ce sera pas une perte d'ailleurs...)

Message n° 4264916, posté à 01:45 le 11/03/2018  
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ricorod
Star Wars - The last Jedi : je n'éprouve aucune émotion pour aucun personnage de ce film (comme du précédent). Triste.
Ah si : le petit gabian poilu qui regarde le grand singe poilu manger un membre de sa famille, ça m'a fait de la peine. Mais l'idée du grand singe poilu d'emporter des casse-croutes dans le Falcon est finalement assez pratique.

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Life is too short to spend two hours in a state of total exasperation.
Message n° 4265019, posté à 23:22 le 12/03/2018  
+1.49
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Baje
Youpi, un vrai bon film fantastique. C'est très bien !

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Si être normal est d'usage, cela revient à abandonner toute chance de progrès. Qui veut être normal ?
*édité à 02:57 le 01/09/2018
Message n° 4265257, posté à 20:57 le 15/03/2018  
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Batefer
TOMB RAIDER
s of the Lost Ark
meh.

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je parles pas au cons sa les instruits
Message n° 4265645, posté à 01:08 le 20/03/2018  
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FP Unchained
Bon, je crois que j'ai encore cassé le forum en voulant créer la fiche de Ghostland, après Downsizing. Donc :
Incident in the Ghostland : Je sais pas pourquoi j’ai voulu tenter à nouveau l’expérience Laugier après Martyrs. Je sais d’ailleurs même pas pourquoi j’avais tenté Martyrs alors que j’avais détesté Saint Ange (qui avait au moins le mérite d’être plus calme que ces deux-là)
Ah mais si je sais. Je suis un gros con. Un gros con qui s’est laissé tenter par la hype Martyrs et par une hype grandissant autour de Ghostland, auréolé de prix à Gerardmer et d’une critique qui semble avoir vu un film différent de celui que j’ai vu. Ou qui s’est décidé d’encenser cette chose parce qu’elle est réalisée par un Français et qu’elle change un peu du paysage habituel.
Bref, que je ferme ma gueule. J’y suis allé, j’y suis allé. Maintenant, je dois faire comme les protagonistes de Laugier. Je dois essayer de recommencer à vivre. Je dois tout apprendre à nouveau. Je dois comprendre que cette expérience est vraiment arrivée, et que quoi que je fasse, je ne l’effacerai pas de ma mémoire.
Je vais être extrêmement condescendant dans cette critique, mais désolé, c’est tout chaud là, j’ai besoin de me défouler.
Le film commence par une citation de son personnage principal (un peu comme si un des Harry Potter commençait par « ’Wingardium Leviosa !’ Harry Potter ») avant de montrer un petit enfant mystérieux qu’on ne reverra jamais et dont on n'entendra plus jamais parler. Mais puisque Laugier dit une fois par scène « eh, j’aime Lovecraft », j’imagine que c’est une nouvelle référence à Lovecraft.
Très vite, on passe au vif du sujet et on se rend compte en 10 minutes que ce qu’on va voir va être extrêmement problématique. Déjà, les acteurs : regards plus vides que celui d’une loutre (c’est ça quand tes deux actrices principales sont une actrice de Teen Wolf et une chanteuse has-been), énonciations et articulations extrêmement dérangeantes (en fait, on dirait qu’on leur a demandé de tout bien articuler pour qu’on puisse les comprendre dans le monde entier sans sous-titres) mais surtout, elles récitent des dialogues d’un mec qui a grandi avec des séries B et Z dans les années 80 et qui ne connait que 3 mots : asshole, fuck, et motherfuck. Je n’ai pas vu son précédent film réalisé en Anglais, mais putain, si c’est du même acabit, ça fait pas envie.
Les dialogues, parlons-en, puisque lorsqu’ils ne servent pas d’exposition - la perso principale qui raconte le pitch qui va suivre en lisant dans le journal du coin « un homme entre dans des maisons pour tuer les parents et séquestrer leurs filles qui ont 15 ans », putain, mon Nice Matin n’est vraiment pas aussi précis - ils sont tellement bizarres qu’on a l’impression que des répliques ont sauté au montage.
Mais alleeeeeez. On est pas venus voir Ghostland pour ses dialogues hein.
Si je dois lui accorder un bon point, c’est qu’il commence vite. On entre très vite dans le vif du sujet, le home invasion arrive directement après 10-15 minutes - mais là encore, merci la faiblesse d’écriture et les raccourcis puisqu’ils entrent dans la maison parce que la petite, cette petite sotte, avait laissé la porte ouverte - mais je dois dire que c’est un bien pour un mal. J’y reviendrai plus tard.
Les deux clichés de méchants dégénérés, sortes de mélange entre des survivals japonais et un Massacre à la Tronçonneuse 15, sont donc arrivés, se débarrassent de « je je suis libertine, je suis une catin », font un fuck à la petite qui leur a fait un fuck plus tôt sur la route - au cas où on aurait pas compris que c’étaient eux qui klaxonnaient plus tôt sur la route - reniflent la culotte d’une poupée, reniflent la culotte de la petite qui chiale parce qu’elle vient d’avoir ses règles, baaaah caca ça pue les règles, ils la jettent par terre, reniflent la culotte de la petite moins petite qui n’a pas ses règles, et puis la violent. Sauf qu’en fait, on ne se débarrasse pas de « sans contrefaçons je suis un garçon » comme ça. Elle revient, plus vénère que jamais, prête à protéger ses deux ouailles, et fout des tatannes aux deux weirdos. Enfin. Je crois qu’elle les défonce. Je n’ai rien compris tellement c’était mal filmé et encore plus mal monté.Et puis, l’héroïne se réveille. En fait, tout ça n’était qu’un flashback dans ses cauchemars. Et ça ne fait que 20 minutes de film. Tout ça en 20 - putain - de - minutes. Et il reste plus d’une heure. Doux Jésus.
Je vais tout de suite évacuer les bons points pour me concentrer sur ce qui ne va pas : il y a un bon travail sur le son de la maison, il y a un twist plutôt intelligent très rapidement dans le film, et enfin, le film est très condensé.
Mais cette condensation est au final une mauvaise chose, parce que ça hurle tellement avec en fond une musique atroce qu’on en ressort avec un mal de tête pour 3 jours. Une musique qui nous empêche de ressentir quoi que ce soit, puisqu’elle nous dit constamment quand avoir peur et quand pleurer. Bravo Laugier, t’es devenu un Américain. Et t’es tellement devenu Américain que ton film bat le record historique du nombre de jumpscares. A ce niveau là, c’est plus un train fantôme. Je ne sais pas ce que c’est, mais ce n’est clairement plus un train fantôme.
Et puis… L’horreur en elle-même.
Je trouve qu’il y a quelque chose d’extrêmement dérangeant dans ce voyeurisme. Voire même dans cette complaisance. Même si le film utilise beaucoup plus le hors-champ que Martyrs, j’ai du mal à accepter la carte « MAIS C EST CATHARTIIIIQUE WESH » quand il n’y a pas le moindre fond ni même la moindre trouvaille visuelle. Si on me montre des gens hurler, saigner, pleurer, et se pisser dessus pendant 1h30, sans qu’il n’y ait ni message ni même une réalisation un tant soit peu soignée, en quoi c’est différent d’un snuff ? Je vais dire quelque chose d’assez incroyable et que je n’aurais jamais pensé dire un jour, mais je crois qu’il y a plus d’idées dans Martyrs qu’ici. PUTAIN.
Et je ne suis pas très fan des explications dans les films d'horreur en général. J'aime les films d'horreur où des psychopathes font du mal à leurs victimes juste parce qu'ils en ont envie, à la Funny Games. Les excuses données aux méchants sont beaucoup trop souvent maladroites. On est jamais vraiment proches de la subtilité d'écriture d'un Massacre à la tronçonneuse ou d'un Pyshco, quoi. Mais s'il n'y a aucun message à tout ça, aucune justification, il y a au moins à la limite une proposition cinématographique. Une idée de mise en scène. Je sais pas, quelque chose.
Ici, non. Il y a juste deux petites qui se font violer et frapper pendant 90 minutes pendant qu'elles hurlent et se pissent dessus. Et vu que ce n'est pas assez humiliant et dégueulasse, on goutte leur pisse. Au cas où le film aurait été un peu trop subtil, vous voyez. C'est un putain de snuff. Ce n'est pas cathartique, ce n'est pas intelligent, ce n'est pas bien filmé. C'est un snuff. C'est du voyeurisme.
Voilà ce qu’on a l’impression de regarder. Un snuff avec un tout petit peu de budget quoi (enfin, la majeure partie du budget est partie dans « Desenchantée » et dans la Teen Wolf). C’est moche que ça en peut plus, l’interprétation est désincarnée et les actrices sont venues cachetonner tandis que les psychos ne sont jamais montrés face caméra. C’est filmé avec une caméra qui glisse encore plus des mains du cadreur que s’il tenait une savonnette huilée, c’est monté par un gars qui a dû vouloir faire un cache-cache avec la moitié des plans du film. C’est hystérique, c’est fatigant, c’est écrit par un mec qui n’a jamais vu d’ados de sa vie, donc encore moins d’ados interagir entre eux et qui enchaine encore une fois les lieux communs. C’est vide, superficiel, vulgaire, et c'est complaisant. Et comme toujours avec lui, ça a la subtilité d'une huitre.
Mais putain de merde. Ça a plu. Ça a gagné des prix à Gerardmer, ça a reçu de très bonnes critiques, et ça va représenter un putain d’énorme succés commercial puisqu’il y a une hype et que ça n’a couté que 4 millions. Et j’ai contribué à ce succès commercial.
Donc Laugier est au même stade mental, au même état d'esprit qu’il y a 10 ans avec Martyrs, et il arrive toujours à financer ses films. Pire encore, il arrive à recevoir de bonnes critiques et à gagner des prix avec un film financé avec trois francs six sous. Merde, peut-être que c’est admirable, en fait ? Peut-être que c’est moi qui n’ai rien pipé à ce film et même à son cinéma en général ? Peut-être que ce gars est un génie ?
Je ressens aujourd’hui après cette chose la même haine et la même fatigue que j’ai ressenties il y a 10 ans après Martyrs. Je suis souvent énervé après des films d’horreur parce que je vois ce genre, qui m’est extrêmement cher, être gangréné par les productions Wan et surtout Blum. Je le vois dépérir sous les jumpscares. Sous des films à la The Purge auxquels on pardonne quasi n’importe quoi, même les pires scénarios, parce qu’on leur trouve des messages ridicules, mais surtout, parce qu’ils marchent au box office. Sous des feel-good horror movies, construits comme des franchises, à la Ça, auxquels on pardonne de ne jamais faire peur parce qu’ils ont la décence d’être jolis, et encore heureux dans le cas de ce dernier avec son budget avoisinant les 40 putain de millions.
Le Laugier qui a perdu il y a 10 ans a gagné aujourd’hui avec ce Martyrs un peu moins barré et moins violent. Et Martyrs qui aurait dû sombrer dans l’oubli va s’offrir une seconde vie. Et ça fout le démon.
N’allez pas voir Ghostland.

--
J'AIME FINALLY

Holding out for a hero ?
*édité à 02:57 le 01/09/2018
Message n° 4266419, posté à 05:36 le 02/04/2018  
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ricorod
Suicide Squad - Hell to pay : nettement meilleur que le film live.

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Life is too short to spend two hours in a state of total exasperation.
Message n° 4266454, posté à 14:15 le 02/04/2018  
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FP Unchained
ricorod a dit
le 02/04/2018 à 05:36
:

Suicide Squad - Hell to pay : nettement meilleur que le film live.
Tu as vu Assaut sur Arkham dont le film live s'est énormément inspiré ?

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J'AIME FINALLY

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Message n° 4266456, posté à 17:24 le 02/04/2018  
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ricorod
Oui. Meilleur que le film live aussi, si je me rappelle bien.

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Life is too short to spend two hours in a state of total exasperation.
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