Film passé complètement sous les radars pour ma part.Un western avec une pointe d’horreur et de gore à partir d’un budget ridicule (1,8 million).Un casting 4 étoiles (Kurt Russell, Patrick Wilson et d’autres.)Je l’ai regardé en ne m’attendant à rien et j’ai passé un bon moment.Âme sensible s’abstenir. Il y a deux/trois scènes gores qui sont assez tendues.Je laisse la surprise de l’histoire qui sait prendre son temps pour s’installer.Une bonne pioche si on ne sait pas quoi regarder.7.5/10

Vainqueur haut la main du film avec le plus de clichés depuis, depuis...

Et ça a des bonnes critiques partout. Je vais me remettre en question.

Please, do.

Ce soir, j'ai assisté à une masterclass exceptionnelle du grand John McTiernan. C'était à la fois magnifique et déprimant.

J'imagine qu'il avait déjà raconté tout ce qui suit dans des interviews, podcasts, etc, mais j'ai appris et découvert deux-trois choses. Après avoir parlé de son avant-carrière et de ses grands succès, on en est arrivés à la merde, à partir du 13ème guerrier, et c'est un crève-coeur de voir combien il est toujours affecté par ce qui s'est passé sur ce film et surtout sur Rollerball.

Pour le premier, il a dit que la director's cut existait. Elle est quelque part, et elle en sortira jamais, elle sortira jamais, il a dit en riant jaune.

Pour le second, je savais pas du tout qu'il avait déjà commencé à tourner tant du film quand c'est parti en couilles, que les producteurs ont changé, et qu'on l'a empêché de faire le film qu'il souhaitait faire. Il a toujours été fasciné par le langage et les incompréhensions que ça peut générer, comme on peut le voir dans Octobre Rouge, et il voulait que son héros soit dans un pays où personne ne parle sa langue. Il voulait que le spectateur soit aussi perdu que le personnage principal en ne comprenant absolument rien de ce que racontent les habitants du pays. Ce qui donne une deuxième vision assez intéressante sur certaines scènes de Die Hard, qui a suivi la masterclass, où les terroristes parlent sans sous-titres. Il a ensuite parlé des deux films tournés en langues étrangères de Mel Gibson, et encore une fois, il a ri jaune, surtout à propos de La Passion, sorti seulement un an après Rollerball.

Il a passé deux heures à nous dire quoi faire si on voulait être réalisateurs avec la plus grande des modesties. Il n'a rien contre ces remakes pourris de Die Hard 1 et se trouve touché d'être considéré comme un révolutionnaire et surtout comme un avant-gardiste à propos de la caméra de Die Hard 3 qui n'est devenue la norme que 10 ans plus tard avec les Jason Bourne. Mais, à ses yeux, même si c'est honorant, ce n'est pas très important, parce que 25 ans plus tard, si on montre ces films à des enfants, ils ne verront pas ce qu'ils ont de particulier. Il faut leur dire pour qu'ils sachent que c’est ce film qui a tout commencé. Tous ces films qu’il a réalisés.

Il était là, à nous donner des conseils, à nous dire ce qu'il a appris, ce qu'il aurait aimé inventé, ce qu'il aimerait qu'on inventer. Par exemple, il existe un langage musical, une partition. Mais il a passé sa vie à chercher comment créer un langage cinématographique, quelque chose que n'importe qui pourrait jouer, à l'instar d'une partition musicale, et reproduire le film dont c'est tiré.

Il nous donnait des conseils tout en nous racontant toutes ces choses horribles sur sa fin de carrière. Qu'il a appris les choses à la dure, en étant trop naïf. Qu'il a compris pourquoi Spielberg ne laissait jamais je-ne-sais-plus-quel producteur être présent sur ses tournages, vu comme il a gâché son 13ème Guerrier ou son Rollerball, je ne suis plus sûr. Et puis il a fini de nous déprimer en nous disant que c'était difficile y a 20 ans, mais que c'est pire aujourd'hui. Impossible alors de ne pas penser à Disney, bien sûr, mais surtout à tous leurs copieurs aseptisés qui ne cessent de se casser les dents et de briser des réalisateurs dans le même temps.

Il a aussi déclaré détester Die Hard 2, « un film qui n'a rien compris à Die Hard et à John McClane », pour le citer. Je ne savais pas qu'il pensait ça. Je me demande ce qu'il pense des 4 et 5, dans ce cas...

Enfin, il nous a parlé de son prochain film "sur une gunslinger marxiste", qui une fois de plus parle de langages, d'ailleurs. Je crois qu'il nous l'a spoil, mais il l'a dit de façon tellement drôle que ça fait rien.

Quand tout le monde est allé chercher des autographes - quel con, j'ai pas pensé à prendre ne serait-ce qu'un DVD - ou des selfies, je suis allé lui poser une question. On avait parlé du fait qu'il ait eu un contrôle total sur Die Hard 3. Pour Die Hard 1, il a réussi à mettre Bruce Willis parce que personne ne savait qu'il tournait un film avec un working class hero et pas avec un gros bras comme Schwarzy. Mais sur Die Hard 3, il a eu le contrôle total. Du début à la presque-fin. Il a changé la ville, la période, le ton, le style, tout, sans dénaturer son propre héros, sa propre création. Sauf pour le final.

Considérant le 3 comme supérieur au premier, et surtout, DH3 faisant partie de mon top 10 ultime, il fallait que je l'interroge sur la fin. Donc entre deux selfies et dédicaces, j'ai enfin ouvert ma gueule, et je lui ai demandé : avec toute la crédibilité qu'il avait acquise, et toute la liberté qu'il avait eue sur ce film, pourquoi, ou même, comment a-t-il été possible qu'ils l'empêchent de terminer son film comme il l'entendait ? C'est un chef d'oeuvre et je pense qu'avec sa fin, la sienne, et pas ce final ridicule digne des épisodes 4 et 5, cet épisode aurait pu définitivement marquer l'histoire, alors pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Y a eu un blanc, un petit calme, j'ai eu de la chance d'être dans un public de passionnés, donc personne n'a demandé de selfie ou de dédicace pendant que je parlais ni en attendant sa réponse. Le blanc a duré quelques secondes, il a eu un dernier petit ricanement jaune, et il m'a répondu "stuff happens."

Ca m'a brisé le coeur.

Le producteur, C'est michael crichton qui est aussi l'auteur du bouquin. Spielberg l'a interdit de tournage sur les jurassic park parce qu'il avait réputation de voulour tout controler.

Chose que Mctiernan ne savait pas lors du tournage du 13e guerrier. Il pensait que ce serait bénéfique de collaborer avec l'auteur. Mais celui ci n'a fait que saboter son boulot.

C'est triste pour Mctiernan. Je pense qu'il ne réalisera plus jamais. A chaque apparition publique, il nous parle de ses projets, de son futur film (qui est a chaque fois different). Mais les années passent et tous ses projets de films restent au point mort.

Merci. J'ai pas pris le casque pour la traduction en simultanée, et apparemment y avait deux-trois problèmes, donc parfois, sur 2h, je lâchais un peu

Ça va revenir en boucle toutes les X années ces histoires sur le 13e guerrier ?Dès qu'il y a une nouvelle interview ou autre, c'est la même chose, c'est pas comme si on apprenait quelque chose de nouveau sur l'affaire...

Ben disons que la director's cut du film est l'un des plus grands fantasmes cinéphile. Certains disent qu'elle existent encore. D'autres disent qu'elle a été complètement détruite.C'est presque devenu une légende. C'est peut être pour ça qu'on en entend toujours parler. Les gens veulent connaitre la vérité !

Release the Snyder Cut!

Non mais y a un moment où faut vraiment que vous arrêtiez, Statler et Waldorf.

Que ce ne soit pas le scénario de l'année à cause des obsessions politiques de l'un - à la limite ici du racisme anti-blanc - et féministes de l'autre - à la limite ici de la misandrie - n'en fait pas la merde que vous décrivez.

Malgré cela, c'est un scénario qui reste incroyablement bien mené du début à la fin, avec son lot de surprises et qui ne rate aucun des thèmes ou intrigues qu'il aborde.

Et niveau mise en scène, n'en parlons pas. Même si je n'ai pas retrouvé le McQueen de Shame, je n'ai pas vu beaucoup de films aussi beaux plastiquement l'an passé. C'est propre, léché, sobre ce qu'il faut, y a pas un seul acteur qui n'est pas juste, et y a deux des plus beaux plans séquences de 2018 au cinéma (même si l'un d'eux est coupé par le montage en flashbacks, malheureusement, et bizarrement).

C'est pas le film de l'année, loin de là, mais c'est un joli bol d'air frais dans les deux genres qu'il aborde.