Titre général pour traiter du particulier, ma manière à moi de reprendre les termes de René Dubos : "Penser global, agir local".

En effet, qu'apprend-je à l'instant, notre cher ministre de l'Education, Xavier Darcos propose que le programme d'histoire soit soumis à la représentation nationale.

Je cite "Est-ce qu'il ne faudrait pas qu'une bonne fois pour toutes ce que nous considérons comme devant être enseigné aux élèves soit prescrit par la représentation nationale ?"

A force de tout soumettre à l'opinion qui selon Platon est par définition fausse, ne risquons-nous pas de soumettre des questions relevant de la raison, voire du bon sens aux fluctuations des passions primaires ou conjoncturelles ?

En effet, quid si dans cinq ans la représentation nationale change ou qu'un grand sujet historique n'est plus à la mode ? Disparaîtra t'il ?

Tous les cinq ans ce qui doit être appris changera t'il ? Au nom de quoi ? De l'orientation politique de la chambre basse ? Du crime contre l'humanité qui fait l'actualité du moment ?

Ces questions particulières rejoignent sensiblement celles qui seraient légitime de se poser dans une époque où l'on gouverne par les sondages, les victimes épleurées sur les plateaux télé ou lorsqu'on songe à faire fi du cadre juridique dans lequel s'inscrit l'U.E. juste parce que l'on est content du boulot du Président français le mardi matin en se levant de bonne humeur, et en accompagnant sa reflexion sur l'information selon laquelle le président Tchèque serait un euro-sceptique (ce qui veut dire... ? D'ailleurs...) alors qu'on ne sait pas quelle est la capitale du pays en question.

Rassure-toi ça n'arrivera jamais.

Ça fait partie des sujets polémiques lancés complètement intentionnellement pour faire jaser l'opinion pendant qu'on passe sous silence les vraies saloperies.

Celle là est trop énorme et trop conne pour être crédible (cf. l'affaire des taxis, etc), juste un leure, encore un...

J'ai un ami chauffeur de taxi qui a vu sa vie défiler à cette annonce.

Cependant le problème de fond suggéré par Darcos est bon, la transmission de l'information a évolue très vite, et donc baliser l'éducation peut sembler raisonnable...

Enfin je sais pas où t'es allé à l'école mais au grand maximum le programme d'Histoire qui dépasse 1945 est celui de terminale.

Je doute que les Egyptiens nous sortent tous les deux jours de nouvelles informations sur les pharaons par exemple.

Ensuite, le programme est déjà balisé.C'est l'idée de le faire faire par la représentation nationale qui est stupide, à mon sens.

Citons Nicolas Offenstadt :

Source : Mediapart

Au passage il faut savoir que des historiens sont mobilisés depuis un moment sur le sujet des usages politiques de l'Histoire, en réaction aux agissements de notre cher gouvernement (aux manettes depuis moult années, est il nécessaire de le rappeler?).

Un site à lire, à retourner et à méditer.

En particulier cet article : http://cvuh.free.fr/spip.php?article170

Sur l'histoire "bling-bling" et sa mise en scène à des fins politiques.

Après pour l'annonce en elle-même j'ai tendance à être d'accord avec Guilamu, ce qui n'empêche pas d'ouvrir l'oeil, et le bon.

Infaisable de surcroît.

Les mecs sont prêt à confier la mémoire d'une victime de la Shoah à un enfant de moins de douze ans et après ils proposent ça?

Douteux.

C'est pas si aberrant que ça quand on y pense.

Ca va dans la droite ligne des lois mémorielles. Je suis contre ces dernières et contre l'idée que tu as détaillée.

Mais, au moins, c'est cohérent. C'est pas si souvent qu'un truc cohérent vient de l'UMP.

Cohérent mais infâme.

Je prefere un adversaire cohérent qu'un malade mentale irrationnel.

Je pense que, mine de rien, y a des lignes de force dans la politique sarkozyste.

Et ça, c'est plutôt bon signe. A la fois pour ses adversaires politiques et pour notre pays.

Ca me fait penser que je peux plus trop dire d'énormité maintenant que quelqu'un du forum sait où me trouver

On appelle ça aujourd'hui la " glocalisation ".

Y a des mots comme ça qui sont à la mode et qui se retrouvent dans tous les livres blancs, bleus, verts... genre " flexisécurité "... C'en est désespérant comment on essaie de nous embrouiller le cerveau :'(

Pas étonnant donc que certains soient tentés de réécrire l'Histoire avec leur propres mots.Jeunesse, sortez votre TEC-9 ! Les sophistes sont aux portes de notre ville !

+1

Hum, juste ça a toujours été comme ça.

Tous nos livres d'histoire sont basé sur des réunions qu'ont eu des groupes de personnes, et qui se sont mis daccord sur ce qu'il fallait dire et sur ce qu'il fallait passer sous silence. Je crois que ça s'appelle la mémoire collective selectionné ou un truc dans le genre.Par exemple à la fin de la seconde guerre mondiale, les dirigeants des pays se sont rencontré afin de savoir quoi mettre dans les livres d'histoires, et c'est pareil pour tout notre passé. Tous n'est pas faux, tout est juste modifiés, arrangés, pour que chacun ait une même memoire en quelques sortes juste, avec une morale.

Source : euh, mes souvenirs d'ecole