La façon de vivre l'aventure est complètement différente par rapport aux épisodes précédent. Ici, tout est découpé en scènes, en acte même. Ainsi, vous changez de lieu et donc d'acte à la fin d'une mission. Cela entraîne une installation sur la PS3 (Une horreur vers la fin, c'est super casse couille !) mais surtout cela coupe un peu l'entrain à chaque fin d'acte mais permet dans les derniers de nous reposer l'esprit (j'en dis pas plus).De ce fait, il faut que j'insiste sur le temps de jeu. Au début de l'aventure, on peut compter sur 1/3 de cinématique pour 2/3 de jeu (Si l'on prend son temps durant la première partie, comme moi). Vers la fin du jeu par contre, surtout dans les deux derniers actes, on à le droit à 15 minutes de Gameplay par acte pour 3 à 4 heures de cinématiques (sur les deux actes). Kojima à fait les choses en grand et ne s'est pas retenu. Le jusque boutisme dont il fait preuve peu écoeuré (et écoeurera les non fans). Pour ma part j'ai plutôt accroché à cette formule même si il faut se nettoyer la tête entre l'acte 4 et 5 au risque de finir avec un mal de crâne de psychopathe (Moi, en ce lundi).Niveau Gameplay, le maitre des jeux vidéo à fait très fort. Plus loin, plus fort, meilleur. La formule du jeu est vraiment respecté. On peut faire plus de chose même si il manque quelques petits truc que j'aurais aimé voir. Ainsi, les phases d'infiltration à proprement parler (pas là ou l'on peut se cacher mais là ou l'on doit se cacher) n'apparaissent plus qu'au tout dernier acte et pendant un temps de jeu oscillant entre 5 et 30 minutes (suivant votre façon de jouer). Bien que ça soit définitivement bandant de retrouver cette ambiance du premier (et du second) de flipper sa race de se faire voir et anéantir sans pouvoir faire grand chose, le reste du jeu m'a déçu sur cet aspect. Malgré une maitrise parfaite de son univers, le jeu s'égare dans des phrases d'actions. Plus nerveuse et sans doute plus contemporaine, elle en oublie néanmoins l'essentiel. Cette sensation de n'être rien d'autre qu'un seul homme face à une armée. Un point dans une map qui cherche frénétiquement à survivre et non pas un clone de Stalonne un peu dégrossis à qui ont fait faire la troisième guerre mondiale. Grosse déception mais le système qui remplace cet infiltration est tout de même bien jouissif.Plus proche d'un Call Of Duty que du premier volet (j'exagère un peu), Metal Gear Solid 4 défonce la rétine. Gros point fort pour les personnages tout simplement magnifique. Si les environnements sont de grandes classes, les ombres font peine à voir (comme dans tout bon jeu next-gen). Tout le reste n'est que réussite. Le level-design est magnifique, les gun-fight nous font croire à un nouveau film "Ryan" et l'ensemble est truffé de petits élements qui viennent renforcer la cohérence des niveaux.Reste ... hélas, encore un point faible; Des niveaux relativement courts, que dis-je minuscules. De l'acte 1, sans doute l'un des plus grand à l'acte 5 (le plus ridicule) on à l'impression de se balader dans un mini-mgs qui tente d'imiter ses grands frères dans réellement de succès.Attention, le jeu est énorme, mais l'impression de gâchis devant tant de potentiel est bien là. Pourquoi alors ? C'est simple, il fallait caler la fin de l'histoire, il fallait faire rentrer les heures de cinématiques concocté par le maitre. En finissant le jeu en 25 heures, j'ai bien dus me manger 15 heures de cinématique dans la poire. Et là, chapeau. Si certaines sont ratés (si si !) la plupart sont tout simplement extraordinaire. Sans trop m'avancer, je dirait que la plus belle scènes cinématique d'un Metal Gear Solid se situe dans l'acte 3 (il me semble). Je n'en dit pas plus.Et puis que dire de la fin du jeu. Le combat final est franchement enormissime. Attention, spoiler dans le spoiler. On repense au tout premier épisode. Tout simplement CULTE !Véritable réussite sur quasiment tous les plans, ce MGS se savoure et s'adore. L'I.A, je m'en branle, ça fait partie du charme et jamais je n'aurait voulu avoir des ennemis qui me cassent les couilles pendant 50 minutes. Quid des situations débiles ? J'adore ça ! Encore une fois, ça fait partie du charmes et me marrer quand un garde fait une connerie fait partie de l'expérience que j'ai envie de vivre quand je joue à un mgs.

De suite, je le dit, cet épisode signe pour moi l'un des pires en termes de scénario.Oui, on trouve toutes les réponses que l'on attendait (a quelques exceptions prêtes).Oui, toutes les cinématiques sont jouissive (à quelques exceptions prêtes).Oui, Snake est toujours aussi classe même en étant vieux.Mais bon dieu. En voulant tout caser dans cet épisode tout en voulant garder une certaine cohérence en terme de temps de jeu/cinématique, Kojima remplis SES objectifs mais en oublie de nous fournir l'un des points clés des anciens épisodes.Ainsi, le background des boss est le plus souvent anecdotique, que dis-je absent, et il faut attendre que Drebin (le vendeur d'arme) nous accorde un résumé maladroit et limite endormant sur le Codec pour que l'on sache qui l'on vient de tuer.).Et c'est tout le temps comme ça. Certe, on à nos réponses, mais l'histoire, le fil conducteur de l'épisode est lui très maigre. Idem pour le codec, réduit au strict minimum (sinon on ne s'en sortait plus). J'adore cet outil qui endort les trois quarts des joueurs et j'attendais à nouveau de longs dialogues marrant, attendrissant, stressant ou informatif comme dans les autres épisodes. Le jeu est très vide sur cet épisode mais apporte des réponses à nos questions.L'effet bourratif du scénario intervient tout de même. Sans donner de véritable substance à l'épisode, il permet de s'en prendre plein la tronche sur tout ce qui a précédé. Du premier MG (Et non MGS) jusqu'à MGS 2, on apprend tout et presque simultanément.Pour le coup, l'acte 5 est l'un de moments jeux vidéo ludique qui m'a détruit le plus la tête. Raison de plus que je n'avait pas tâter le 3 ou portable OPS. Bref, encore du Kojima. Il nous apprend tout, il nous en envoi de partout. Pour l'avouer, je n'ai pas tout compris bien que l'ensemble prenne une tournure jouissive.Putain, ce scénario (l'ensemble des jeux) est titanesque. Mieux maitrisé que du lynch, aussi prise de tête et tellement actuel, il nous envoi balader comme de vulgaire jouer à des kilomètres avant que l'on revienne en se trainant afin de donner un sens a tout ce que l'on vient de lire (et d'entendre). ENORME !Pour moi, la plus belle scène du jeu ... Et de la série ... reste la fin de l'acte 3 quand Liquid prend en otage le monde entier. Quand tous les militaires sont désarmés, que leurs armes sont useless et qu'il décide quand il veut qui tuer et comment ... PUTAINNNNNNNN ! C'est énorme ! La plus belle scène next-gen, définitivement. Et la plus belle scène tout court.Le combat final est à mettre au panthéon des jeux. Énorme, elle restera culte même quand la Playstation 17 sera sortie.Si tout est poussé à l'extrême, ce qui en dégoutera beaucoup, j'ai pour ma part plongé de cet épisode pour n'en ressortir qu'à la fin. Certes, les installations et les changements d'actes mangent un peu de cette insertion dans le monde d'Hideo, mais tout le reste n'est que plaisir.Beaucoup crieront au scandale, s'offusqueront de cette fin de saga. Beaucoup ne comprendront pas certains choix scénaristique (même moi, j'ai du mal avec Meryl ... a la fin). Reste que tout ça est maitrisé et forme une saga parmis les plus riches de cette univers de jeu, de détente et d'immersion).