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Sujet n°16269 créé le 15/01/2009 à 23:20 par Fresh Prince - Vu 2187827 fois par 15380 utilisateurs
   
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Message n° 3490182, posté à 22:50 le 12/11/2012  
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ricorod
Total Recall (2012) : Monsieur aime faire courir sa femme...
A part ça, un film de SF bourrin, avec un Colin Farrell supportable. Divertissant, sans bien évidemment arriver à la cheville du monument du Gouvernator.

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Life is too short to spend two hours in a state of total exasperation.
Message n° 3492099, posté à 10:32 le 14/11/2012  
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valpi
Et je recommande aussi !
Film tout à fait réussi, bien rythmé, bien joué et manifestement bien documenté !
et drôle, parfois^^
Argo-fuck yourself !!

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Sayonara, suckers!
Message n° 3492741, posté à 22:05 le 14/11/2012  
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tenia
Je me permets de compiler ce que j'écris ci et là :
The Bride Of Frankenstein :
Non, Una O'Connor ne m'aura pas pourri à nouveau le film comme sur The Invisible Man. J'ai trouvé son rôle d'ailleurs plus congru, avec un jeu plus restreint (ouf, elle gueule beaucoup moins que dans L'homme invisible).
Du coup, La fiancée de Frankenstein, c'est top génial. Au moins aussi bien que le 1er Frankenstein, mais pas forcément pour les mêmes raisons. Ce qui m'avait plu dans le 1er, c'est la brutalité dont il fait preuve (et qu'on retrouve ici par moment, comme au début lorsque le monstre balance la femme en contre bas et qu'on la voit s'éclater 2 mètres plus bas), mais aussi la crudité amorale des scientifiques qui parsemaient le film.
Tout ça, on le retrouve ici (chouette), avec en plus toute la fantastique évolution du monstre (ça a touché ma corde Bisounours), avec le passage merveilleux de l'ermite (et le gros fou rire du monstre qui picole comme un trou et fume le cigare comme un pompier au coin du feu laugh2 ), jusqu'au final "Go ! You live ! You stay ! We belong dead".
Mais ce qui est formidable (sans tomber dans la lecture crypto-gay du film), c'est comment le monstre devient bêtement humain à travers son voyage initiatique, alors que les humains sont profondément inhumains dans leur quête de savant fou voulant jouer à Dieu : ils pillent les tombes, réveillent les morts, tuent s'il le faut pour récupérer un coeur frais et sans jamais s'emmerder de remords (pas le temps, sinon le coeur va refroidir).
Le final n'en est forcément que plus fort puisque tout cela reste vain : le monstre reste un monstre même pour ses semblables.
C'est beau, c'est fort, et happy end en passant, que demande le peuple (et les censeurs) ?
8.5/10

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"To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra;
Yippie ki yai, coffeemaker !
*édité à 22:08 le 14/11/2012
Message n° 3492743, posté à 22:05 le 14/11/2012  
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tenia
Morse :
Il faut un peu de temps pour réaliser que Morse est un film de vampires. Il en faut un peu moins pour comprendre que Morse est surtout un drame avec 2 enfants, dont l'un s'avère être un vampire.
Alfredson, lui, déroule son histoire, très simplement, avec une certaine maestria visuelle, créant une atmosphère douce-amère, souvent cruelle, où le froid suédois semble rappeler à quel point Oskar, notre héros, cherche un peu de chaleur et de réconfort, un peu de courage aussi. Le courage de se révolter face à ces camarades qui le persécutent, face à ses parents divorcés, face à sa solitude qui ne sera brisée que par l'arrivée d'Eli, cette fille étrange qui se balade en T Shirt malgré le froid glacial et qui semble débarquer de nulle part.
Ce qui impressionne dans Morse, c'est la facilité avec laquelle Alfredson et Lindqvist abordent quantité de thèmes sans jamais surcharger le film : amour, désespoir, solitude et dépendance hantent le film de tout son long, le vampirisme tapi dans un coin du cadre, souvent bref et marquant, comme un coup de poignard au milieu du calme intérieur qui règne dans le film.
Cependant, ce sont aussi les nombreux thèmes abordés qui font la faiblesse d'un film souvent complaisant dans son rythme languissant : à force de ne jamais chercher l'évènement, l'enjeu, le film s'enlise dans une absence de rythme qui finit par agacer, comme si l'étirement volontaire de la narration se faisait au détriment du spectateur. Evidemment, il ne faut pas chercher là une critique de l'absence d'action du film, au contraire rafraîchissante, et cohérente au sein du film. Mais il n'empêche que certaines longueurs, notamment dans le dernier tiers du film, pourront avoir raison de la patience de certains.
Pour les autres, la mise en scène racée et la qualité formidable des 2 acteurs principaux, couplés à un développement dramatique intéressant, font de Morse un film de choix, loin des canons habituels du genre.
7.5/10

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"To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra;
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Message n° 3492746, posté à 22:06 le 14/11/2012  
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tenia
Les ailes du désir :
Il est des films qui laisse une impression étrange et durable. A la fois extrêmement triste et plein d'espoir, Les ailes du désir est de ceux là.
A partir d'une trame extrêmement ténue (le film fut dans sa grande majorité improvisé à partir de simples idées), Wenders suit le parcours de 2 anges, Cassiel et Damiel, dans Berlin, dans un mélange de noir et blanc très riche (photo signée du grand Henri Alekan, représentant le point de vue des anges) et de couleurs saturées (représentant le point de vue des mortels). Pouvant écouter les pensées de chacun, ils passent la plupart du temps à noter la spiritualité des gens qu'ils croisent, et à rassurer les gens isolés ou déprimés. Au milieu de ce Berlin ville-personnage encore coupée par le mur, Damiel va croiser une trapéziste qui ne fera qu'entériner son désir indomptable d'humanité.
Ce qui est puissant dans Les ailes du désir, c'est l'universalité des thèmes choisis par Wenders. En 2h de film, il brasse tant l'histoire encore proche et douloureuse de l'Allemagne d'après guerre avec une naïveté assez troublante. Les anges entendent et comprennent tout quelque soit la langue, le noir et blanc se mélange aux couleurs, et les nombreux poèmes récités en voix off nous parlent de découverte de la nature tel un enfant alors que nous sommes au beau milieu d'une Allemagne industrielle.
Mais c'est surtout dans sa poésie aérienne que réside la force du film, notamment lors de sa 1ere heure. Avec sa caméra constamment en mouvement, sa narration déconstruite et ses voix off récitant des poèmes, Wenders réussit à emmagasiner une énergie rare au cinéma, de celle écrasant presque le spectateur de son poids. Que ce soit lorsqu'on suit un vieillard proche de la sénilité sur les traces de Potzdamer Platz, que Bruno Ganz insuffle soudainement l'inspiration à un accidenté en moto (filmé dans un magnifique plan en balancier), ou surtout qu'Otto Sanders ne réussisse pas à empêcher le suicide d'un jeune homme, l'émotion se dégageant du film est parfois à la limite de l'insoutenable, comme l'était 13 ans plus tôt Une femme sous influence.
Car au fond, ce que dit Wenders, c'est que même les anges sont faillibles, et même s'ils sont parmi nous, le salut ne peut venir que de nous mêmes, avec l'amour (facilement, dira-t'on avec justesse) en ligne de mire.
Malheureusement, en continuant sur cette voie au fil du film, le dernier quart du film en devient trop terre-à-terre, un comble quand cela correspond au rêve d'un ange d'avoir enfin un poids, de toucher enfin réellement la terre. Dans ces 30 dernières minutes en couleurs, le film vire alors dans la romance bien trop classique, et perd ce qui faisait son charme et son originalité : le refus du réalisme, malgré un Peter Falk jouant quasiment son propre rôle d'une manière très méta, malgré un cirque nommé d'après le directeur de la photo, tout confinait jusque là à la pure oeuvre d'art.
Libre comme l'air, avec cette naïveté d'enfant si rafraîchissante, mais aussi plein d'une mélancolie abyssale, Les ailes du désir ne pêche alors que par ce soudain ancrage dans une réalité en fait banale et anecdotique, malgré ses couleurs ultra chatoyantes et ses concerts assourdissants de Nick Cave.
Mais rien que pour ses 90 1eres minutes, Les ailes du désir laisse à coup sûr une impression forte, comme seuls les chefs d'oeuvres magiques du cinéma savent le faire.
9/10

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"To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra;
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Message n° 3492747, posté à 22:07 le 14/11/2012  
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tenia
Blue Velvet :
Parmi les films surréalistes composant la majorité de la filmographie de David Lynch, Blue Velvet est probablement son film le plus instantanément accessible.
En effet, si le film reste mystérieux même après de multiples visions, son intrigue n'en est pas moins la plus logique et régulière de Lynch : Jeffrey Beaumont trouve une oreille humaine dans un parc près de chez lui, et enquête avec l'aide de la fille (Sandy) du shérif local, qui le conduit jusqu'une chanteuse déséquilibrée (Dorothy Vallens) dont le mari et le fils ont été enlevés par un trafiquant nommé Frank.
On aura connu plus barré de la part de Lynch, mais c'est dans les détails que se situent (comme souvent chez Lynch) les dépassements de la raison, de nombreux points semblent en effet particulièrement éludés. Pourquoi, au final, Frank a-t'il enlevé le mari et le fils de Dorothy ? Pourquoi ces derniers ne sont d'ailleurs quasiment jamais mentionnés entre Dorothy et Jeffrey ? Pourquoi le shérif semble-t'il toujours cacher quelques chose à Jeffrey ?
Pourtant, loin des circonvolutions impitoyables de Mulholland Dr. ou Lost Highway, la majorité des astuces thématiques de Blue Velvet sont immédiatement palpables : que ce soit cette oreille liant le film (on y entre au début du film, on en sort à la fin), ces insectes représentant les secrets sombres de Lumberton (préfigurant les aspects très soap noir de Twin Peaks) dont le rouge gorge synonyme d'amour fantasmé triomphera, la lecture de Frank et Dorothy comme d'un père abusif et une mère soumise formant un Oedipe malsain, les nombreuses références au voyeurisme... tout est très facilement décelable dès le 1ere vision.
Ainsi, si le déroulement du film est on ne peut plus simple, Blue Velvet n'en reste pas moins marquant par son ambiance immédiatement étrange et décalée. Appuyé par une mise en scène faisant la part belle aux plans puissants (ces gros plans saturés de couleurs, ces ralentis animaux) et à un montage sonore travaillé (ce grondement continu, ces sons ressemblant à de puissantes bourrasques de vent), tout concorde à créer des ruptures au sein de la narration visuelle, cherchant régulièrement à faire s'effondrer les repères du spectateur.
Car au final, ce que raconte Blue Velvet pourrait simplement être la profonde dépression d'une femme en perte complète de repères. Elle n'existe plus, au sein du film, qu'à travers l'exhibitionnisme et le masochisme qui n'arrive pas à combler ses manques affectifs. Après tout, ne se donne-t'elle pas en spectacle à Frank et à Jeffrey, explicitement et implicitement ? Pour autant, cela n'est pas assez, et Jeffrey l'a d'ailleurs parfaitement compris : Dorothy veut probablement mourir, et Frank a fait en sorte de lui donner assez de raisons de se battre, de ne pas tomber (comme elle le répétera dans une ambulance). "Help me" suppliera-t'elle Jeffrey. "Hit me", lui dira-t'elle ensuite, comme pour la réveiller, lui donner un électro-choc.
En définitive, Blue Velvet est probablement le film le plus classique du cinéma de Lynch, celui où il assoit de manière bouclée son univers mâtiné d'un quotidien à la fois réaliste mais toujours foncièrement décalé.
Et donc, parfaitement mystérieux.
9.5/10

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Message n° 3492749, posté à 22:07 le 14/11/2012  
+0.97
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tenia
Casino Royale (2008) :
Casino Royale fut pensé comme un reboot, né de la volonté de relancer une franchise rendue en 3 films moribonde et dépassée, ce en l'ancrant dans un réalisme plus froid et plus brutal.
Si l'ère Brosnan avait plutôt bien démarrée avec un GoldenEye énergique et sympathique (malgré quelques séquences complètement nawak, comme la récupération d'avion en plein vol dans la séquence pré-générique), il faut avouer que les 3 films suivants auront eu bien du mal à conserver ce niveau. La faute au départ des habitués de la franchise comme Glen ou Gilbert ? A un personnage s'accoutumant mal à la fin de la guerre froide et à la nécessité d'avoir des ennemis moins faciles à trouver ?
Quoiqu'il en soit, Die Another Day, en se faisant suiveur de xXx, réussira à faire pire que son exemple pourtant déjà peu reluisant. Entre la sur-utilisation des gadgets, les CGI foireux dès le générique hideux doublé d'une chanson qui l'est tout autant, Lee Tamahori aura laissé (ironie inside) un joli champ de mine pour la suite avec cet épisode-hommage complètement bancal.
Or, à ce jeu là, Casino Royale s'en sort extrêmement bien, se payant même le culot d'être l'un des meilleurs Bond de la franchise. En revenant au côté brut et arrogant du personnage, peu enclin, au final, à se servir d'une technologie folle furieuse chez Brosnan, et servi par le magnétisme affolant de Daniel Craig, c'est un formidable retour aux sources qu'effectue la franchise.
Pourtant, c'est en opérant des changements de taille que le film réussit là où les derniers ont échoué.
Tout d'abord, en offrant à Bond quelque chose qui ne s'était pas vu depuis Au service secret de sa Majesté : des sentiments face à une James Bond girl d'exception jouée par Eva Green. Le résultat : créer un Bond faillible, plus humain, et en même temps terriblement engoncé dans une armure de glace. C'est évidemment bien plus intéressant que le côté serial habituel, comme on pouvait notamment le voir chez la période Roger Moore.
Ensuite, c'est en créant une trame de fond s'étendant au delà du film. En cela, le film est une première puisque c'est le dernier à posséder une suite directe.
Ainsi, la narration passe à une échelle supérieure en terme de dramaturgie, tant du côté de l'organisation ennemie que de la personnalité de Bond.
Cependant, cela ne serait rien sans une bonne rasade de scènes d'action. Si le film n'en est pas vraiment avare, on pourra tout de même reprocher un montage pas forcément passionnant de celle ci, avec des courses poursuites parfois interminables et qui ne semblent pas toujours aller en crescendo.
Mais là où le film fait fort, c'est de réussir à nous enfiler discrètement 45 minutes de Poker Texas Hold' Em, ni vu ni connu. Enfin presque, car il faut l'avouer, la grosse faiblesse du film réside dans ce morceau énorme et pas franchement palpitant, et qui aurait clairement pu être raccourci. Si Casino Royale est le film le plus long de la franchise, c'est probablement une longueur inutile tant cette portion du film aurait pu être raccourcie.
Cependant, si on accepte ce découpage en 2 parties assez inégales (en fait 3, mais je m'abstiendrai de détails pour éviter les spoilers), Casino Royale est un film d'action / aventures de choix, et une relance assez formidable d'une saga qui aurait bien pu être enterrée si elle avait continué sur sa lancée.
8.5/10

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Message n° 3492751, posté à 22:08 le 14/11/2012  
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tenia
La nuit du chasseur :
Avec ses éclairages baroques et ses critiques sous-jacentes d'une Amérique puritaine prête à croire le premier bonimenteur passant par là, La nuit du chasseur n'a aucunement perdu de sa superbe, bien au contraire.
Baigné d'une atmosphère gothique et noire, cadré d'une main de maître et éclairé par un Stanley Cortez au sommet de son art, l'unique film de Charles Laughton possède, derrière ses aspects de conte pour enfants, une poésie et une magie (comment oublier ce plan aquatique quasi mystique de Shelley Winters ?) empreinte d'un pessimisme et d'une tristesse sans fin.
On y suit Robert Mitchum dans le rôle d'Harry Powell, un tueur des coeurs solitaires, se faisant passer pour un prédicateur afin de mieux piéger les veuves et autres femmes seules et fortunées. Emprisonné pour vol de voiture, il rencontre Ben Harper qui, après avoir braqué une banque et rafler $10 000, a caché le pactole à un endroit que seul ses 2 enfants, John et Pearl, connaissent.
Une fois sorti de prison, Harry va se faire une joie de trouver la veuve de Ben et la séduire, afin de se rapprocher des enfants et trouver où l'argent est caché.
S'en suivra une course poursuite au clair de lune entre les enfants en fuite et Harry à leurs trousses, qui les retrouvera dans leur nouveau foyer tenu par une vieille fille (Rachel Cooper, jouée par Lilian Gish) qui saura leur apporter le gîte, le couvert, mais surtout tout l'amour qu'elle n'a pu donner aux enfants biologiques qu'elle n'a jamais eu.
Ce qui est formidable dans La nuit du chasseur, c'est évidemment Mitchum. Tout en nuances, il réussit à donner une dimension universelle à son psychopathe sans morale, et pourtant plein d'un puritanisme effarant. Il faut le voir, devant cette go-go danceuse, serrer son point gauche, tandis que le couteau qu'il a toujours dans son manteau perce la poche (comment rater cette évidente métaphore d'une sexualité profondément refoulée ?). Mais plus encore, c'est sa voix si chaleureuse, mais en même temps si effrayante, qui marque profondément, et l'on se souviendra longtemps de lui chantant l'hymne traditionnel "Leaning on the Everlasting Arms", tout cela magnifié par ces plans absolument magnifiques, mélange parfait du cadre et de la photo.
Mais plus intéressant encore, c'est la critique de fond de l'Amérique puritaine des années 20 à 60 cachée dans le film à travers la grande majorité des seconds rôles. Fermée sur elle-même, sûre d'elle et en même temps extrêmement superstitieuse au point de se faire embobiner par le 1er beau parleur venu, l'Amérique décrite par le film n'est pas très belle à voir. Exposant les enfants aux pires atrocités, et leur faisant porter des poids bien trop lourds pour eux, mais donnés de force par le monde adulte (notamment à travers un final très fort, où John revit l'arrestation de son père, et où on comprend alors que ce n'est pas tant le fait d'avoir vécu les horreurs avec Powell que le fait d'être dans une société qui, que ce soit pour protéger ou punir, n'hésite pas à faire subir et vivre toutes les horreurs du monde aux plus jeunes), et surtout prête au lynchage sans se poser de questions, c'est bien la bonne vieille Amérique accro à l'argent, au sexe et à la religion que dépeint le film.
Dans tout cela, Gish et son personnage offre une respiration, une bulle où respire l'espoir et l'amour, mais en même temps une profonde lucidité sur la faiblesse des adultes (jalousie, envie et avarice sont les grands moteurs des adultes du film) et sur la fragilité des enfants et des jeunes au sein de la société.
"They abide, and they endure."
9.5/10

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Message n° 3492752, posté à 22:08 le 14/11/2012  
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tenia
To Kill A Mockingbird :
Il est intéressant de voir To Kill A Mockingbird dans le sillage de La nuit du chasseur tant les thèmes abordés se rejoignent.
Le plus évident des thèmes abordés est celui lié à l'enfance. A travers une histoire de procès (Gregory Peck jouant Atticus Finch, le père de la toute jeune narratrice, est avocat et va défendre dans un bled rural profond un Afro-Américain injustement accusé de viol), on suit avant tout la découverte d'un monde profondément injuste, et aussi à la morale complètement inversée.
Ce qui fait peur pour les habitants de la bourgade dépeinte par le film, c'est l'étranger, la personne de couleur, ce Noir qu'on ne saurait accepter. Injustement accusé de viol alors qu'il est au contraire parfaite victime (et ce jusqu'au dénouement tragique du film), ce n'est jamais lui qui fait peur, mais plutôt ces hordes d'habitants propres sur eux mais prompts au lynchage, au parjure, résolument bornés et intolérants. Ce qui fait peur dans le film, ce n'est pas cet étranger, c'est plutôt ce paysan très américain mais complètement bourré, prêt à agresser des enfants pour exercer sa justice.
Mais il y a avant tout un profond progressisme discuté par le film. Atticus Finch est veuf et élève seul ces enfants dans des notions de tolérance extrême, de justice et de respect, seulement aidé par une nounou (noire elle aussi, et qu'il reconduira chez elle, chauffeur blanc d'une femme noire en plein 50s).
A la violence des régulières attaques (verbales comme physiques) des habitants, c'est par la non violence et le self control qu'Atticus répond, mais c'est aussi l'innocence des enfants qui est directement opposée à la cruauté du monde adulte.
Robert Duvall, dans le rôle qui l'a révélé, est d'ailleurs symbolique de cela : des gens simples mais doués d'une bonté à même de faire ce qui est Bien et Juste, faisant fi des a-priori et des différences. La scène finale en est extrêmement belle de symbolique, avec la narratrice comprenant instantanément (et sans un mot) ce que Duvall souhaite : un simple moment de légèreté visant au réconfort et à la sûreté d'autrui, dans un pur élan d'altruisme à même d'arracher des larmes même aux plus endurcis des spectateurs (© Rose Boch).
Si on pourra remarquer que l'émotion provient aussi / peut-être du fait de mettre en jeu des enfants qui sont, comme souvent au cinéma, synonymes de prise d'otage émotionnelle, To Kill A Mockingbird ne s'en appuie que très rarement, et brosse un portrait fin d'une Amérique alors réactionnaire sous couvert d'un profond libéralisme, mais surtout en grande contradiction avec elle-même, quitte à y sacrifier les générations suivantes.
9/10

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"To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra;
Yippie ki yai, coffeemaker !
Message n° 3498106, posté à 20:59 le 18/11/2012  
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ricorod
The Expendables 2 : beuaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarrrr !!!!! laugh

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Life is too short to spend two hours in a state of total exasperation.
Message n° 3498111, posté à 21:02 le 18/11/2012  
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Fresh Prince
The fuck.

Message n° 3498136, posté à 21:11 le 18/11/2012  
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ricorod
Tu parles super mal, putain !

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Life is too short to spend two hours in a state of total exasperation.
Message n° 3498144, posté à 21:14 le 18/11/2012  
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ricorod
Games of werewolves (Lobos de Arga) : potacherie fantastico-ibérique plutôt sympa, avec des SFX à l'ancienne façon Paul Naschy assez rigolos.

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Life is too short to spend two hours in a state of total exasperation.
Message n° 3498486, posté à 23:25 le 18/11/2012  
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Fresh Prince
C'est parce que j'ai rien compris à ta critique...

Message n° 3498682, posté à 07:43 le 19/11/2012  
+0.64
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ricorod
Fresh Prince a dit
le 18/11/2012 à 23:25
:

C'est parce que j'ai rien compris à ta critique...
Elle contenait pourtant un fond d’éros et de thanatos essentiel pour aborder l'esprit ouvert cette œuvre séminale qui déconstruit sans y paraître les piliers de la culture populaire des années 80 à 2000, nous baignant le vécu d'une prégnante mélancolie de cinéphiles vieillissant en y ajoutant la magie la plus contemporaine qu'un Hollywood déliquescent puisse encore offrir.
Et puis le mec qui encule Hannah Montana, il est trop beau.

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Life is too short to spend two hours in a state of total exasperation.
Message n° 3498724, posté à 09:26 le 19/11/2012  
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kelidric
The Dark Knight Rises
Décevant.
Ted
Bien, sans plus.
Moonrise Kingdom
So fresh !

*édité à 09:26 le 19/11/2012
Message n° 3498748, posté à 10:25 le 19/11/2012  
+1.00
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homereb
Ted
Quelques éclats de rire de mon côté mais sinon un grand ennui.

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I am Ripper... Tearer... Slasher... I am the Teeth in the Darkness, the Talons in the Night. Mine is Strength... and Lust... and Power! I AM BEOWULF!
Message n° 3498771, posté à 11:00 le 19/11/2012  
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kelidric
homereb a dit
le 19/11/2012 à 10:25
:

Quelques éclats de rire de mon côté mais sinon un grand ennui.
Je comprends pas l'enthousiasme autour de ce film.

Message n° 3498778, posté à 11:05 le 19/11/2012  
+0.23
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Key
kelidric a dit
le 19/11/2012 à 11:00
:

Je comprends pas l'enthousiasme autour de ce film.
Toi, tu n'as pas vu Flash Gordon !

Message n° 3498786, posté à 11:10 le 19/11/2012  
Note
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kelidric
Key a dit
le 19/11/2012 à 11:05
:

Toi, tu n'as pas vu Flash Gordon !
En effet !

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