Avec une prise de risque digne de The Wire entre sa 1e et sa 2e saison (carrément), Eastbound & Down a osé prendre un sacré tournant puisque cette 2e fournée d'épisodes n'était pas basée aux States mais au Mexique avec tout le casting de la saison 1 qui a jarté excepté Kenny et Stevie. J'étais pas du tout sceptique que ça ne marcherait pas mais je ne m'attendais cependant pas à ce que le nouveau casting soit aussi réussi : Ana de la Reguera est juste à tomber, Michael Pena est excellent, idem pour Catuey et Roger (avec mention au petit nain moustachu qui ressemble à une racaille castrée ayant bu des tonnes de Red Bull, toujours une insulte au coin des lèvres et prêt à en découvrir avec férocité envers quiconque ^^).J'ai vraiment eu l'impression de regarder un film. Au vu de la construction ça parait évident, comme pour la saison 1 au fond, ici c'est un nouveau volet de l'Histoire de Kenny Powers qui est quand même bien maitrisée mine de rien, entre les blagues et les situations énormes. En jetant un oeil à l'ensemble, on dirait vraiment un film de 3h30 avec un début (découverte du nouveau Kenny/arrivée de Stevie/présentation des nouveaux personnages dans les 2.01 & 2.02), un milieu où la donne finit par changer (Kenny ne s'adapte pas, est trop overzetop et quitte l'équipe de baseball, il se trompe sur Vida, son père le trahit dans les 2.03 à 2.05) et une fin (il règle ses comptes au Mexique avant de le quitter dans le 2.06, il revient sur ses terres pour régler d'autres affaires dans le 2.07), le tout avec un rythme fou et un humour de tous les instants. Le personnage de Kenny est donc ultra bien développé, quand même : on s'aperçoit qu'il n'a pas choisi sa destination d'exil au hasard, il n'est pas allé au Mexique pour rien (avec la recherche de son père - qui finira par le trahir), il n'oublie pas April et est un grand romantique au fond (le coeur brisé quand il croyait avoir trouvé dans Vida la nouvelle femme de sa vie dans une nouvelle vie au Mexique). Kenny lance certains discours absolument hallucinants, à la lisière du pathétique et de l'héroïque, il ne se rend même pas compte qu'il est égocentrique comme pas un (lorsqu'il annonce au fils de Vida qu'il peut le voir comme son nouveau père par ex) ou bien juste quand il dénigre sans avoir de remords son équipe de baseball mexicaine à qui il fait bien comprendre qu'ils ne seraient rien sans lui (pourtant pour ce qu'on a vu, il n'a pas foutu grand chose sur le terrain à part ses entrées spectaculaires sur dos d'âne ou bien au milieu de feux d'artifice).Ce dernier épisode marque donc le retour du fils prodige aux USA, et on revoit ainsi les membres du casting de la saison 1. Kenny qui nous fait une choré dans les couloirs de l'école puis qui marche sur les tables de la cantine, sur les assiettes en foutant de la bouffe dans la gueule des enfants, j'adore ^^.April ne le recase pas comme on pourrait le souhaiter, elle a portant toutes les raisons de le faire face à un tel illuminé égoïste : il s'était entêté de croire qu'elle attendait son retour comme Penelope attendait Ulysse, alors qu'il l'a largué à une station-essence avant de partir vers la frontière mexicaine, faut le rappeler, et pourtant il croyait dur comme fer que dès qu'elle le verrait, ce serait comme avant. Et pas de miracle, ce ne sera pas le cas, apparemment... ce 2.07 a sûrement été pensé comme un Series Finale dans un sens, notamment avec la fin du roman de la vie de Kenny Powers remis à April, mais une autre saison est tout à fait possible scénaristiquement parlant, néanmoins (et heureusement puisque ce sera le cas).Bref, au risque d'être une groupie comme Stevie : Kenny Powers.Et enfin, je vais conclure sur une quote d'un des meilleurs dialogues de la saison à mon goût (faut imager le dialogue suivant dit en face de Vida qui danse) :Sebastian : Look at that, look at that.Kenny : I told you I'd bring the hottest señorita in Mexico.Sebastian : How long have you been with her ?Kenny : Vida ? She's been coming after me for weeks. I have to deflect her with both hands. 'Slow down, stop trying to be the one, I'm just out of a relationship'.Sebastian : I bet you that sweet ass makes you forget about any old relaionship.Kenny : That's for sure, that's why sometimes I masturbate.Sebastian : Hard to beat a nice ass. I take a nice ass over a big set of tits any day. You ?Kenny : I like them both. They're both awesome.Sebastian : Obviously, but if you have to choose between titties and ass, which one ?Kenny : I see now what you are saying. It's a hard choice.Sebastian : It's a choice in life.Kenny : No shit, I guess... if I had to choose, I mean historically, I've always considered myself to be a tit man.Sebastian : But this one has you thinking.Kenny : Well it's no mystery that ass has always been tits' greatest enemy. It's like a Muslim-Jewish thing, but with tits and ass.