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Sujet n°24736 créé le 02/02/2010 à 22:18 par Fresh Prince - Vu 16962 fois par 880 utilisateurs
   
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Message n° 1786862, posté à 23:56 le 03/02/2010  
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Fresh Prince
You're back !

Message n° 1787121, posté à 00:19 le 04/02/2010  
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tenia
nam a dit :
Tu veux dire par là, qu'il rend plus hommage au cinéma dans ces films, qu'il ne copie platement des procédés qu'il a vu dans d'autres films ? Oui, surement. De toute façon, j'ai pas assez de culture dans le cinéma pour dire ce qu'il a copié, etc, à la lettre. Je me base uniquement sur des on dit, je devrais peut-être pas d'ailleurs.
Ca reste tout de même le bon vieux débat du méta-cinéma : est-ce du repompage et donc du déja vu pas intéressant de recycleur-profiteur qui surfe sur un côté "tu la vois ma contre culture ?!" ou au contraire une relecture digérée de mythes / situations / personnages clés du cinéma ?
Après, peu importe, en un sens.
L'important, je pense qu'il se situe plutôt dans la façon de se servir de cela.
Est-ce que les références servent et illustrent le propos, comme elles le devraient selon moi, ou est-ce que elles ne finissent pas par phagocyter le récit à force de vouloir remplir un espèce de cahier des charges à hommage, comme IB m'a paru l'être ?
Dans tous les cas, il a apporté une nouvelle façon d'aborder la réalisation et l'écriture, en plus d'avoir permis à beaucoup de découvrir des tonnes de vieilleries enfouies, mais de plus en plus, il a pris un melon pas permis, et se regarde fermement le nombril depuis Death Proof (qui était déjà sacrément indigeste).
Mais j'apprécie de moins en moins ses films, qui tournent de plus en plus en rond, et ne révolutionnent plus grand chose.
Au contraire, QT devient ZE passage obligé de tout le monde, du rebelle au cinéphile, en passant par le g33k et la rombière conseillée au Madame Figaro.
Après, c'est comme tout, on aime ou on aime pas.
Mais je repense à la clarté d'un Kill Bill, et quand je regarde IB à côté, je me dis que c'est pas le même mec. Ou alors, que c'était son 1er film. Ou que c'est Eli Roth qui a tout fait dessus.
Alors je pourrai faire comme certains et dire "Après 1h de film, ça se tasse sérieusement et devient franchement longuet, mais la 1ere heure est vraiment top". Mais ce serait une bien jolie périphrase pour dire que je me suis simplement fais chier comme un rat pendant 2/3 du film.
Et c'est pas l'article de louvreuse sur les détails du film, ou la BO foireuse qui m'a donné envie de le revoir. Unique BO d'un QT que je ne possède pas, d'ailleurs. C'est dire.
Sans déconner, Quentin : stoppe tout, fait Kill Bill 3.
Promis, après, j'arrête de te cracher dessus.

--
"To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra;
Yippie ki yai, coffeemaker !
Message n° 1787129, posté à 00:21 le 04/02/2010  
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tenia
Au passage, j'aimerais chaleureusement me foutre de la gueule des rombières qui étaient assises derrière moi lors de la séance de IB.
Nan parce que, quand même, quand on vient voir un Tarantino en VOST, en général, on sait dans quoi on s'engouffre. On s'est un minumum renseigné.
Alors sérieux, les "Eh mais c'est quoi ce délire, c'est en VF ! Nan mais remboursez quoi !" lors de la scène d'ouverture, c'était juste pas possible, quoi.

--
"To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra;
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Message n° 1787181, posté à 00:27 le 04/02/2010  
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Fresh Prince
tenia a dit :
Est-ce que les références servent et illustrent le propos, comme elles le devraient selon moi, ou est-ce que elles ne finissent pas par phagocyter le récit à force de vouloir remplir un espèce de cahier des charges à hommage, comme IB m'a paru l'être ?
tenia a dit :
Au contraire, QT devient ZE passage obligé de tout le monde, du rebelle au cinéphile, en passant par le g33k et la rombière conseillée au Madame Figaro.
"Un cahier des charges à hommages"...
Autant tu peux dire des trucs intéressant, autant j'ai envie de t'en coller une là, de réduire le cinéma de QT à ça.

Message n° 1787182, posté à 00:28 le 04/02/2010  
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Fresh Prince
tenia a dit :
Dans tous les cas, il a apporté une nouvelle façon d'aborder la réalisation et l'écriture, en plus d'avoir permis à beaucoup de découvrir des tonnes de vieilleries enfouies, mais de plus en plus, il a pris un melon pas permis, et se regarde fermement le nombril depuis Death Proof (qui était déjà sacrément indigeste).
Tu peux critiquer tous ses films, mais pas Death Proof. Il s'en fout royalement, il a fait son petit délire, et c'est tout.
Et il nous offre une putain de poursuite jouissive.
Donc il s'en fout encore plus qu'on ait pu ne pas aimer.

Message n° 1787211, posté à 00:32 le 04/02/2010  
+1.00
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Karimsupprimé
T'es un bon FP. rose

Message n° 1787631, posté à 01:44 le 04/02/2010  
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tenia
Fresh Prince a dit :
Autant tu peux dire des trucs intéressant, autant j'ai envie de t'en coller une là, de réduire le cinéma de QT à ça.
C'est la sensation que j'ai avec QT, parfois.
"Alors, faut que je place Hitchcock, Morrincone, l'acteur machin, le plan bidule, la zik de tel truc" et hop, ça te fait un film.
Bien entendu que le ciné de QT, ça n'est pas que ça. Y a du liant entre toutes ces références.
Mais dans IB, j'ai trouvé que les références ne servaient plus le film, mais que c'était le contraire.
Bowie, la chanson est jolie, ils vont foutre le feu donc ça chante de l'essence, mais ça n'a, j'ai trouvé, aucune concordance musicale logique. C'est comme dans Watchmen, quand t'as 99 Luftballons. Les paroles collent, mais musicalement, ça n'a rien à foutre là.
Après Death Proof, il a beau avoir fait son délire à lui, si c'était pour ça, il avait ptet pas besoin de le sortir sur grand écran.
Nan parce que des délires persos, j'en ai déjà fait avec des potes, mais c'est pas pour ça que je les sors au ciné, hein.
Puis toute façon, qu'est-ce que j'en ai à foutre ? QT lui même a dit qu'on était tous trop cons pour comprendre ses films, alors... laugh2

--
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Message n° 1787643, posté à 01:48 le 04/02/2010  
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Kenji
tenia a dit :
Ca reste tout de même le bon vieux débat du méta-cinéma : est-ce du repompage et donc du déja vu pas intéressant de recycleur-profiteur qui surfe sur un côté "tu la vois ma contre culture ?!" ou au contraire une relecture digérée de mythes / situations / personnages clés du cinéma ?
J'ai commencé à lire, j'ai vu méta-cinéma, je me suis dit " ouah, où il part celui-là ".
Comme quoi la branlette, elle existe bien.

Message n° 1787646, posté à 01:49 le 04/02/2010  
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tenia
Et puis la poursuite jouissive, elle est sympa, mais interminable. C'est gentil 10 minutes, mais sur 1h40 de film, ça fait pas lourd.
C'est pas qu'aimer une heure 40 pour 10 minutes, j'ai jamais fait, mais y a quand même des fois où je peux pas.
Cela étant, ça me fait toujours me dire la même chose : la VL de Death Proof parce que le concept Grindhouse, les Européens, ils peuvent pas comprendre, c'était le mal.
Les 25 minutes de plus m'ont tué le film.
A contrario, Planet Terror, dans un cas comme dans l'autre, c'est ultra über buenos.
Mais forcément, comme c'est Rodriguez, le net le pronostiquait tout pourri 1 an avant que ça sorte, et le Tarantino a fait 2 fois plus d'entrées en France (2 fois plus de copies, aussi...).
Comme quoi, effectivement, Tarantino, vendre rien que sur son nom, il y est très bon.
Kenji a dit :
J'ai commencé à lire, j'ai vu méta-cinéma, je me suis dit " ouah, où il part celui-là ".
Comme quoi la branlette, elle existe bien.
Ouais, enfin, j'invente rien.
C'est QT qu'est coupable de branlette, pour le coup.

--
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Message n° 1787655, posté à 01:52 le 04/02/2010  
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tenia
T'as quand même la branlette facile, Kenji.
C'est pas forcément un reproche, mais quand même, dès qu'on sort un peu du "bien / pas bien", et qu'on sort les gros mots, tu dégaines la branlette. sweat

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Message n° 1787663, posté à 01:54 le 04/02/2010  
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tenia
Par ailleurs, je relis le paragraphe de alfie sur le côté anomalie de QT, et je me rends compte que je partage de moins en moins cet avis.
Mais il est tard, alors je me branlerai dessus demain.

--
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Message n° 1787701, posté à 02:06 le 04/02/2010  
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alfie2lecassecouille
Oui, s'il te plaît :-)

Message n° 1787874, posté à 09:41 le 04/02/2010  
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tenia
alfie2 a dit :
En ce qui concerne Tarantino, on peut peut-être dire qu'il s'est enfermé dans son personnage et dans ses procédés, mais de mon côté, je trouve pas, ou en tous les cas, ça me dérange pas. Au contraire, je trouve qu'il affine son truc, de film en film, parfois au-delà du raisonnable (cf Death Proof, que j'adore perso, mais qui en a rebuté plus d'un), avec une détermination qui me réjouit positivement. Ce mec aurait pu depuis longtemps rentrer dans le rang, choisir la facilité, le confort, au lieu de quoi, il te lâche un truc aussi complexe à appréhender que Inglourious Basterds, qui même s'il a des défauts (et heureusement), représente quand même une anomalie franchement jouissive, coincée entre Transformers, Batman, et Avatar.
Dire qu'il est une anomalie coincée entre Transformers et Batman, je trouve ça un poil malhonnête. Ca sonne pour moi comme de dire que Jacques Audiard avec Un prophète est une anomalie française entre Astérix aux JO et Arthur et les minimoys, quand on sait pertinemment que ce sont pile les exemples qui n'ont rien à voir et qu'il y a des tonnes de films français auxquels Un prophète est comparable.
De plus en plus, je trouve que QT fait du QT, et qu'il donne précisément ce qu'on attend de lui. Donc oui, il s'est enfermé dans son personnage. Personnage complètement ancré dans un Hollywood bis. Il fait maintenant clairement partie du paysage, de la même manière qu'un Raimi, un PTA, un Cronenberg, un Lynch.
Sauf que justement, eux aussi sont "des anomalies". Que j'aurais tendance à appeler simplement "le ciné indépendant US". Genre les Coen, tiens aussi. Et là, d'un coup, QT, il me parait être tout sauf une anomalie. Au contraire, il est rentré gentiment dans ce rang depuis bien longtemps.
Surtout quand son IB ramène $120M, ce qui est tout de même l'équivalent des 2 Kill Bill réunis, 3 fois Jackie Brown, 2 fois Pulp Fiction (et 60 fois Reservoir Dogs, mais bon).
A titre de comparaison sur un Oscarisé récent, ce n'est que $12M de moins que The Departed, par exemple. Ah oui, dis donc, quelle anomalie, ce QT ! Un mec qui vend comme ça sur son nom, je n'appelle plus cela une anomalie, mais une marque déposée. laugh2
IB, c'est quand même de cette année les 3e plus grosses recettes des nominés au meilleur film, talonné tout juste par District 9.
Une comédie romantique avec George Clooney fait moins qu'un Tarantino. Pour moi, c'est assez parlant.
Bref, je sais pas si je suis clair, mais pour moi, Tarantino devient comme n'importe quel indé US : il a son style, dans lequel il s'enferme progressivement, vu que c'est pile ce qu'on lui demande.
Choisir la facilité et le confort, je pense que ça se situe là, et ça fait longtemps qu'il l'a choisi : apparaitre tous les 5 ans pile là où on l'attend.
Est-ce un bien ou un mal ? Pour l'instant, son cinéma s'est tellement mis à tourner en boucle que je trouve qu'il serait de bon ton qu'il arrête de se regarder le nombril.
Alors, c'est sûr que Death Proof, il s'est fait son petit délire, tout ça, machin. Mais déjà là, c'était très chiant. Voir des gonz' piailler à propos de rien pendant 1h, même bien filmé, c'est mega chiant.
Mais là, sur 2h30...
Bref, je trouve que la chute fut dure depuis Kill Bill. Il y a eu une perte de subtilité, surtout, que je ressens dans les références balancées n'importe comment, y compris dans la BO (comme je l'ai dit, Bowie "Tiens, je vais foutre le feu, prenons une chanson qui parle de foutre le feu !" ah bah oui, tiens, malins, ça).
Et j'espère quand même que cette chute va s'arrêter un jour.
Surtout si en plus il commence à se farcir des acteurs(trices) de merde.

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*édité à 10:02 le 04/02/2010
Message n° 1787901, posté à 10:05 le 04/02/2010  
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liloboot
tenia a dit :
Nan parce que des délires persos, j'en ai déjà fait avec des potes, mais c'est pas pour ça que je les sors au ciné, hein.
Ben tu devrais. Tu pourrais lui montrer, à Quentin, comment y faut faire.

--
Rock 'n' roll.
Message n° 1787969, posté à 10:32 le 04/02/2010  
+3.30
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alfie2lecassecouille
tenia a dit :
Dire qu'il est une anomalie coincée entre Transformers et Batman, je trouve ça un poil malhonnête. Ca sonne pour moi comme de dire que Jacques Audiard avec Un prophète est une anomalie française entre Astérix aux JO et Arthur et les minimoys, quand on sait pertinemment que ce sont pile les exemples qui n'ont rien à voir et qu'il y a des tonnes de films français auxquels Un prophète est comparable.
Cite-moi un projet qui te semble comparable dans la production US de ces deux dernières années, moi j'en vois pas. De plus, j'estime que Un prophète (que je n'ai pas vu mais dont je vois bien de quoi il retourne) est une anomalie dans la production française. Tu le perçois sûrement différemment, mais ça m'empêchera pas de le penser, tu vois ? C'est une simple comparaison entre les gros films de l'époque, qui me paraît à la fois judicieuse et plutôt pertinente. Et, oui, la nature de ces projets me réjouit.
tenia a dit :
Sauf que justement, eux aussi sont "des anomalies". Que j'aurais tendance à appeler simplement "le ciné indépendant US". Genre les Coen, tiens aussi. Et là, d'un coup, QT, il me parait être tout sauf une anomalie. Au contraire, il est rentré gentiment dans ce rang depuis bien longtemps.
Rang au sein duquel il est né, et au sein duquel il a pour le moment choisi de rester, en construisant, systématiquement, des projets toujours plus ambitieux. Je pense qu'il aurait facilement pu choisir de faire du thriller à vedettes ou du gros film à FX sans forcer. C'est dans ce sens que j'estime qu'il a pas choisi la facilité, je suis pas naïf au point de le considérer comme un cinéaste de la marge. Tu n'as pas bien compris ce que je voulais dire, j'ai dû mal m'exprimer.
tenia a dit :
Surtout quand son IB ramène $120M, ce qui est tout de même l'équivalent des 2 Kill Bill réunis, 3 fois Jackie Brown, 2 fois Pulp Fiction (et 60 fois Reservoir Dogs, mais bon).
A titre de comparaison sur un Oscarisé récent, ce n'est que $12M de moins que The Departed, par exemple. Ah oui, dis donc, quelle anomalie, ce QT ! Un mec qui vend comme ça sur son nom, je n'appelle plus cela une anomalie, mais une marque déposée. laugh2
IB, c'est quand même de cette année les 3e plus grosses recettes des nominés au meilleur film, talonné tout juste par District 9.
Une comédie romantique avec George Clooney fait moins qu'un Tarantino. Pour moi, c'est assez parlant.
Je comprends pas trop cette idée. Je ne fais absolument aucun distinguo entre les films selon l'argent qu'ils rapportent. Le succès de Inglourious Basterds ne fait que renforcer la pertinence de la comparaison avec les grands succès récents hollywoodiens. Ce paragraphe est grotesque. C'est la nature des projets qui est en question, pas leurs budgets ou le fric qu'ils rapportent. Si tu ne parviens pas à voir ça, il n'y a plus grand chose à faire pour toi, je pense. Je pense qu'il est plus simple aujourd'hui de monter un film à X zillions $ avec des robots qui se foutent sur la gueule qu'un film trop long, multilingue, sur une sombre histoire de vengeance durant la seconde guerre mondiale. Grâce à son nom "marque déposée", Tarantino peut le faire. Et il le fait. Je trouve ça cool.
tenia a dit :
Bref, je sais pas si je suis clair, mais pour moi, Tarantino devient comme n'importe quel indé US : il a son style, dans lequel il s'enferme progressivement, vu que c'est pile ce qu'on lui demande.
Je ne pense pas. Il aurait pu se contenter d'aligner les Pulp Fiction bis toute sa vie.
tenia a dit :
Est-ce un bien ou un mal ? Pour l'instant, son cinéma s'est tellement mis à tourner en boucle que je trouve qu'il serait de bon ton qu'il arrête de se regarder le nombril.
Surtout pas, un artiste de cet acabit, ne fonctionne que parce qu'il se regarde le nombril, c'est ce qui le rend intéressant, ce qui fait sa force, et ce qui, au final, est éclairant sur sa conception et sa vision du monde.
tenia a dit :
Alors, c'est sûr que Death Proof, il s'est fait son petit délire, tout ça, machin. Mais déjà là, c'était très chiant. Voir des gonz' piailler à propos de rien pendant 1h, même bien filmé, c'est mega chiant.
tenia a dit :
Mais là, sur 2h30...
Des gonz' qui piaillent ? C'est ce que je préfère, moi, dans la vie. Ça, la bonne musique et les poursuites en bagnole. Death Proof est absolument super cool. Tu t'es fait chier, pas moi. Là, y a pas grand chose à ajouter, si ce n'est, peut-être, qu'en faisant de femmes les héroïnes de tous ces films depuis Pulp Fiction, il a peut-être choisi une position moins évidente qu'il n'y paraît.
tenia a dit :
Bref, je trouve que la chute fut dure depuis Kill Bill. Il y a eu une perte de subtilité, surtout, que je ressens dans les références balancées n'importe comment, y compris dans la BO (comme je l'ai dit, Bowie "Tiens, je vais foutre le feu, prenons une chanson qui parle de foutre le feu !" ah bah oui, tiens, malins, ça).
Tu n'as évidemment rien compris à cette démarche, mais bon, passons. Tu penses vraiment que ce mec, qui, dans la foulée de Scorsese, a révolutionné l'art de la BO à tubes, en choisissant ces morceaux avec le soin le plus extrême et en vrai amoureux de la musique pop au sens large, a choisi le Bowie uniquement parce qu'il parle de mettre le feu ? C'est peut-être toi, le grand naïf, finalement :-)
tenia a dit :
Mais forcément, comme c'est Rodriguez, le net le pronostiquait tout pourri 1 an avant que ça sorte, et le Tarantino a fait 2 fois plus d'entrées en France (2 fois plus de copies, aussi...).
Comme quoi, effectivement, Tarantino, vendre rien que sur son nom, il y est très bon.
Ridicule. Il ne vend pas sur son nom un film vide. Les gens ne donnent pas Tarantino gagnant ou attendent plus son film parce que c'est Tarantino. Enfin, si, mais tout simplement parce qu'il est meilleur que Rodriguez, faut pas déconner, non plus. Ça me semble quand même dans l'ordre des choses.
tenia a dit :
Ouais, enfin, j'invente rien.
C'est QT qu'est coupable de branlette, pour le coup.
La différence, c'est quand il se branle, on a envie de savoir ce qui va en sortir. De ton côté, c'est un peu moins passionnant.
tenia a dit :
Nan parce que des délires persos, j'en ai déjà fait avec des potes, mais c'est pas pour ça que je les sors au ciné, hein.
Franchement, le genre de remarques ridicules qui te décrédibilisent totalement, je sais pas si tu t'en rends compte. C'est pas marrant. Ça pue juste l'étroitesse d'esprit et la jalousie.
Sans rancune, mais tu m'as carrément pas convaincu :-)

*édité à 10:34 le 04/02/2010
Message n° 1787998, posté à 10:43 le 04/02/2010  
+1.00
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tenia
alfie2 a dit :
Rang au sein duquel il est né, et au sein duquel il a pour le moment choisi de rester, en construisant, systématiquement, des projets toujours plus ambitieux. Je pense qu'il aurait facilement pu choisir de faire du thriller à vedettes ou du gros film à FX sans forcer. C'est dans ce sens que j'estime qu'il a pas choisi la facilité, je suis pas naïf au point de le considérer comme un cinéaste de la marge. Tu n'as pas bien compris ce que je voulais dire, j'ai dû mal m'exprimer.
Effectivement, là, je situe mieux. Merci de la précision. idee
alfie2 a dit :
Je ne pense pas. Il aurait pu se contenter d'aligner les Pulp Fiction bis toute sa vie.
C'est pas ce qu'il est en train de faire ?
Parce que la recette Tarantino, elle a été décodée depuis longtemps : un genre de films type (gangster, asiatique, guerre), des références, du dialogue pop, des acteurs cultes / has been, du montage non linéaire.
Le coup du châpitrage, ça fait 15 ans qu'il nous le ressert.
Quand il commence carrément à le faire avec les mêmes polices de caractères, je me dis que là, quand même, ça sent un peu le gimmick foireux.
alfie2 a dit :
Surtout pas, un artiste de cet acabit, ne fonctionne que parce qu'il se regarde le nombril, c'est ce qui le rend intéressant, ce qui fait sa force, et ce qui, au final, est éclairant sur sa conception et sa vision du monde.
Effectivement, ça se défend tout à fait. QT, on l'aime parce qu'il fait du QT. Qu'il garde son style, sa façon de faire. Mais je pense, sans pouvoir l'expliquer clairement, qu'il y a se regarder le nombril et conserver son style. Avec IB, j'ai eu l'impression que QT se reposait sur ses lauriers, se contentant d'utiliser la recette habituelle, conscient que ça allait marcher de toute façon, puisque quand même quoi ! c'est Tarantino.
alfie2 a dit :
Des gonz' qui piaillent ? C'est ce que je préfère, moi, dans la vie. Ça, la bonne musique et les poursuites en bagnole. Death Proof est absolument super cool. Tu t'es fait chier, pas moi. Là, y a pas grand chose à ajouter, si ce n'est, peut-être, qu'en faisant de femmes les héroïnes de tous ces films depuis Pulp Fiction, il a peut-être choisi une position moins évidente qu'il n'y paraît.
Je ne pense absolument pas qu'avoir choisi un cast d'héroine change sa position. Ce que je reproche au film, ce sont les tunnels de dialogues ineptes et interminables. Après, encore une fois, les gouts les couleurs, tout ça. Mais des dialogues inintéressants au possible pendant 1h, c'est long quand même. J'ai eu l'impression de payer 6€ pour écouter des trucs encore plus chiants que ma grand-mère.
En tout cas, les dialogues de DP sont loin de valoir ceux qu'il a donné à Uma. kiss
alfie2 a dit :
Ridicule. Il ne vend pas sur son nom un film vide. Les gens ne donnent pas Tarantino gagnant ou attendent plus son film parce que c'est Tarantino. Enfin, si, mais tout simplement parce qu'il est meilleur que Rodriguez, faut pas déconner, non plus. Ça me semble quand même dans l'ordre des choses.
Hostel. Alors certes, ça surfait sur la vague gore, et ça a aidé. Mais sans Tarantino derrière pour mettre son nom en gros sur l'affiche et vendre le projet, honnêtement, je pense que ça aurait fini en DTV, plus ou moins comme Cabin Fever, tiens.
Quant à Rodriguez, d'un point de vue global, oui, QT pond de meilleurs films. Mais Planet Terror m'a mille fois plus emballé que Death Proof. Notamment parce que j'attendais que la principale composante du projet soit le fun, et que du fun, chez Death Proof, j'en ai vu que 15 minutes, contre 1h20 chez Planet Terror.
alfie2 a dit :
Cite-moi un projet qui te semble comparable dans la production US de ces deux dernières années, moi j'en vois pas. De plus, j'estime que Un prophète (que je n'ai pas vu mais dont je vois bien de quoi il retourne) est une anomalie dans la production française. Tu le perçois sûrement différemment, mais ça m'empêchera pas de le penser, tu vois ? C'est une simple comparaison entre les gros films de l'époque, qui me paraît à la fois judicieuse et plutôt pertinente. Et, oui, la nature de ces projets me réjouit.
The Assassination Of Jesse James. cry
Et j'y pense : pour Un prophète, y a quand même assez de films d'auteur en France pour avoir du comparable. Exemple récent : L'armée du crime. Un conte de Noël. cry
alfie2 a dit :
Je comprends pas trop cette idée. Je ne fais absolument aucun distinguo entre les films selon l'argent qu'ils rapportent. Le succès de Inglourious Basterds ne fait que renforcer la pertinence de la comparaison avec les grands succès récents hollywoodiens. Ce paragraphe est grotesque. C'est la nature des projets qui est en question, pas leurs budgets ou le fric qu'ils rapportent. Si tu ne parviens pas à voir ça, il n'y a plus grand chose à faire pour toi, je pense. Je pense qu'il est plus simple aujourd'hui de monter un film à X zillions $ avec des robots qui se foutent sur la gueule qu'un film trop long, multilingue, sur une sombre histoire de vengeance durant la seconde guerre mondiale. Grâce à son nom "marque déposée", Tarantino peut le faire. Et il le fait. Je trouve ça cool.
Alors, parlons plutôt du film de guerre bas-du-front et blindé de stars ?
Et puis, la longueur de 2h30, c'est classique de nos jours, même pour un gros film.
Maintenant, simplement tu parlais d'anomalie. Je pense que si QT était une anomalie, il ferait pas autant. Il ferait moitié moins, voire moins. Les Coen, c'est $60M au max, un Lynch, j'en parle même pas. Une anomalie, ça touche pas un public aussi large (ou presque) qu'Avatar. C'est au contraire un truc plutôt calibré, où Brad Pitt et Mélanie Laurent compenseront d'autres choses.
Pour qu'IB ait été une anomalie, il aurait du le faire avec un cast bien moins connu.
Là, j'aurais trouvé ça couillu et j'aurais applaudi la démarche.
Au final, QT, c'est passé d'un espèce de nouvel outsider à un passage obligé, le truc pop du moment, façon Andy Warhol. Si t'aimes pas, c'est que tu comprends rien au ciné, presque (je dis presque, mais pas mal de défenseurs de QT l'ont facile, cet argument).
alfie2 a dit :
Franchement, le genre de remarques ridicules qui te décrédibilisent totalement, je sais pas si tu t'en rends compte. C'est pas marrant. Ça pue juste l'étroitesse d'esprit et la jalousie.
La jalousie ? Je suis pas réal', j'en ai pas grand chose à foutre, après tout. Ce que je veux simplement dire, c'est que l'excuse du "Nan mais Death Proof, c'est pas critiquable, c'était un délire perso", pour moi, ça n'a aucune valeur. Sheitan aussi, c'était un délire perso, hein, c'est pas pour ça que c'est pas critiquable. laugh2
alfie2 a dit :
La différence, c'est quand il se branle, on a envie de savoir ce qui va en sortir. De ton côté, c'est un peu moins passionnant.
C'était facile, hein ? laugh2
alfie2 a dit :
Sans rancune, mais tu m'as carrément pas convaincu :-)
Le but n'était pas tant de convaincre que d'exposer simplement mon avis.

--
"To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra;
Yippie ki yai, coffeemaker !
*édité à 11:24 le 04/02/2010
Message n° 1788245, posté à 11:54 le 04/02/2010  
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alfie2lecassecouille
tenia a dit :
Effectivement, ça se défend tout à fait. QT, on l'aime parce qu'il fait du QT. Qu'il garde son style, sa façon de faire. Mais je pense, sans pouvoir l'expliquer clairement, qu'il y a se regarder le nombril et conserver son style. Avec IB, j'ai eu l'impression que QT se reposait sur ses lauriers, se contentant d'utiliser la recette habituelle, conscient que ça allait marcher de toute façon, puisque quand même quoi ! c'est Tarantino.
Je pense pas qu'un metteur en scène, aussi déconnecté de la réalité ou aveuglé par sa réussite soit-il, se dise jamais "Ça va marcher de toute façon." Particulièrement un gars qui a la culture cinématographique de Tarantino. Quel cinéaste n'a pas mangé un four ? Quel maître n'a pas essuyé un jour un tir nourri de la critique ? Aucun. Je pense pas que vendre un film de guerre moulé sur The Dirty Dozen, starring Brad Pitt, pour au final servir un petit chant d'amour au cinéma très frontal, mettant en vedette un couple mixte et un officier allemand larger than life, et en ne laissant qu'à Brad Pitt et sa bande de tough guys que quelques scènes de comédie soit le choix de la facilité ou l'application d'une recette quelconque. C'est un mec qui se laisse embarquer dans son projet, qui le laisse vivre et se développer, à sa manière, en n'écoutant que ses propres envies. Et ça me plaît beaucoup, cette liberté. Je ne vois pas la facilité, là. Tout au contraire. Déborder du cadre, ça demande un certain courage (tout relatif, bien sûr, puisque ce serait faux de dire qu'il ne jouit pas malgré tout d'une situation privilégiée au sein du système, mais il se l'est gagné à la force du poignée, sans faire beaucoup de concessions, vu de mon salon).
tenia a dit :
Je ne pense absolument pas qu'avoir choisi un cast d'héroine change sa position. Ce que je reproche au film, ce sont les tunnels de dialogues ineptes et interminables. Après, encore une fois, les gouts les couleurs, tout ça. Mais des dialogues inintéressants au possible pendant 1h, c'est long quand même. J'ai eu l'impression de payer 6€ pour écouter des trucs encore plus chiants que ma grand-mère.
Présente-moi ta mamie, j'ai l'impression qu'on va bien s'entendre.
tenia a dit :
alfie2 a dit :
Ridicule. Il ne vend pas sur son nom un film vide. Les gens ne donnent pas Tarantino gagnant ou attendent plus son film parce que c'est Tarantino. Enfin, si, mais tout simplement parce qu'il est meilleur que Rodriguez, faut pas déconner, non plus. Ça me semble quand même dans l'ordre des choses.
Je me concentre bien sûr sur ses propres travaux. Un mec qui a réussi et qui en profite pour faire bosser ses potes à la ramasse ne m'inspire rien d'autre que de la sympathie. J'ai pas vu Hostel, j'en ai rien à carrer, mais c'est comme ça que je vois le truc. Je ferais exactement la même chose, je pense.
Planet Terror t'a plus emballé, parce qu'il était de bon ton, lors de la sortie, de choisir Rodriguez contre Tarantino. C'était le début du retour de hype, et les moins lucides des petits iconoclastes en carton ont choisi cette posture. Personnellement, ça me fait doucement rigoler. Planet, comme les autres Rodriguez du reste, est une série D, que tu trouveras sympa ou non selon ton humeur du jour. Point. Déclarer sa flamme au cinéma de genre ne suffit pas à faire un film captivant, ça se saurait. Ce qui rend les qualités de Tarantino plus éclatantes encore.
tenia a dit :
Maintenant, simplement tu parlais d'anomalie. Je pense que si QT était une anomalie, il ferait pas autant. Il ferait moitié moins, voire moins. Les Coen, c'est $60M au max, un Lynch, j'en parle même pas. Une anomalie, ça touche pas un public aussi large (ou presque) qu'Avatar. C'est au contraire un truc plutôt calibré, où Brad Pitt et Mélanie Laurent compenseront d'autres choses.
Pour qu'IB ait été une anomalie, il aurait du le faire avec un cast bien moins connu.
Tu n'as toujours pas compris ce que je voulais dire. Je pensais que c'était simple, pourtant. Se retrancher derrière des chiffres n'y changera rien. Seul Brad Pitt est connu (passons sur Meyers) dans Inglourious Basterds, et il a clairement un second rôle. Mélanie Laurent n'est pas exactement une star au rayonnement international, au cas où t'aurais pas fait gaffe. Encore une fois, le succès n'avait rien d'évident. Et la forme du film, ses thèmes, son sujet même, en font ce que j'ai appelé un anomalie au pays du blockbuster roi. C'est une évidence, pourquoi la refuser ?
tenia a dit :
Au final, QT, c'est passé d'un espèce de nouvel outsider à un passage obligé, le truc pop du moment, façon Andy Warhol. Si t'aimes pas, c'est que tu comprends rien au ciné, presque (je dis presque, mais pas mal de défenseurs de QT l'ont facile, cet argument).
J'ai jamais dit que si tu n'aimais pas Tarantino, tu n'aimais pas le ciné (même si, d'une certaine manière, je le pense). Le truc pop du moment façon Andy Warhol ? Ça veut rien dire, ça. Ça me saoule cette posture qui consiste à rejeter une proposition parce qu'elle s'avère fédératrice. Plein de gens aiment Tarantino, y compris dans un public qui n'a rien à voir avec les rats de cinémathèque ou autre, je trouve ça très bien, je vois pas trop en quoi ça ferait de lui un cinéaste pas intéressant. Anderson que tu cites ailleurs, est pour moi l'emblème du cinéaste consensuel et lisse, apprécié du plus grand nombre pour les plus mauvaises raisons.
tenia a dit :
La jalousie ? Je suis pas réal', j'en ai pas grand chose à foutre, après tout. Ce que je veux simplement dire, c'est que l'excuse du "Nan mais Death Proof, c'est pas critiquable, c'était un délire perso", pour moi, ça n'a aucune valeur. Sheitan aussi, c'était un délire perso, hein, c'est pas pour ça que c'est pas critiquable. laugh2
J'ai sûrement pas dit que c'était pas critiquable, j'ai même parlé de déraison au sujet du film. Il me touche, simplement. Seulement, mettre en parallèle tes petits trips perso avec un travail de cinéaste confirmé, c'est pas super pertinent, et en l'occurrence, pas très drôle non plus. Passons.
tenia a dit :
Le but n'était pas tant de convaincre que d'exposer simplement mon avis.
Bien sûr. Je te taquinais. Je n'imaginais pas une seule seconde que tu ne viendrais pas me mordre le mollet quand j'ai fait ce petit post d'amoureux transi :-)

Message n° 1788374, posté à 12:23 le 04/02/2010  
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tenia
alfie2 a dit :
Planet Terror t'a plus emballé, parce qu'il était de bon ton, lors de la sortie, de choisir Rodriguez contre Tarantino. C'était le début du retour de hype, et les moins lucides des petits iconoclastes en carton ont choisi cette posture. Personnellement, ça me fait doucement rigoler. Planet, comme les autres Rodriguez du reste, est une série D, que tu trouveras sympa ou non selon ton humeur du jour. Point. Déclarer sa flamme au cinéma de genre ne suffit pas à faire un film captivant, ça se saurait. Ce qui rend les qualités de Tarantino plus éclatantes encore.
Ca n'a absolument rien à voir avec une quelconque hype. Et je refuse, comme je le fais si régulièrement ici, de passer pour un suiveur de hype parce que je lis pas mal de critiques etc etc.
J'ai été voir les 2. L'un après l'autre, vu les dates de sorties. Avec des potes dans les 2 cas. Death Proof, on en est sorti en s'étant poliment fait chier. Et je me souviens encore de nos têtes à la sortie, des têtes de constipés, parce qu'on osait pas dire qu'on s'était fait chier devant un Tarantino, devant lequel on avait toujours pris un pied pas permis (surtout Kill Bill, ptain).
Planet Terror, j'y ai été dans les mêmes conditions donc. Fun pas permis. Et plaisir immédiat. Rien à voir avec un quelconque retour de hype. Je pensais, comme beaucoup, que le QT allait être meilleur que le Rodriguez. Sans pour autant être par défaut à cracher sur Rodriguez, comme beaucoup. Ce qui m'ennuie énormément, d'ailleurs, cette position automatique qu'ont certains à descendre Rodriguez parce que Spy Kids.
Le mec, son film sort dans 1 an, tout le monde le parie déjà merdique, par défaut.
Et tu tombes un peu, mais mieux, dans ce travers, en assertant directement que Rodriguez ne fera toujours que de la série D, rendant QT encore plus beau.
Honnêtement, je préfère 1000 fois le fun simple de Planet Terror aux tergiversations ineptes du QT.
Question de goût, comme tu le dis, mais bref.
alfie2 a dit :
J'ai jamais dit que si tu n'aimais pas Tarantino, tu n'aimais pas le ciné (même si, d'une certaine manière, je le pense). Le truc pop du moment façon Andy Warhol ? Ça veut rien dire, ça. Ça me saoule cette posture qui consiste à rejeter une proposition parce qu'elle s'avère fédératrice. Plein de gens aiment Tarantino, y compris dans un public qui n'a rien à voir avec les rats de cinémathèque ou autre, je trouve ça très bien, je vois pas trop en quoi ça ferait de lui un cinéaste pas intéressant. Anderson que tu cites ailleurs, est pour moi l'emblème du cinéaste consensuel et lisse, apprécié du plus grand nombre pour les plus mauvaises raisons.
Truc pop du moment façon Andy Warhol : le mec sort du cadre, puis devient un mouvement entier à lui seul et vend à tour de bras. C'est plus être en marge, ça.
Quant à "Tarantino, tu l'aimes ou tu le quittes", c'est pas à toi que je faisais référence, loin de là. Plus à une position globale de certains de ses défenseurs.
Mais que tu penses que ne pas aimer un mec soit ne pas aimer le cinoche, ça me dépasse.
Donc, parce que j'aime pas IB et DP, ça change tout ?
Après, Anderson, y a probablement autant de monde qui aime Tarantino pour de mauvaises raisons, hein.
Mais Boogie Nights, je trouve ça génial, parce que c'est fluide, ça raconte un truc particulier mais reflétant une époque entière, et ça se paie un cast au diapason. Pas de temps morts, une mise en scène au cordeau, une atmosphère qui colle parfaitement.
Magnolia, j'y peux rien, ça m'a touché. J'ai trouvé ça magnifique, comme Punch Drunk Love, et ça trône très haut dans mes films préférés. Forcément, c'est très subjectif.
There Will Be Blood, c'est plus particulier, notamment parce que j'ai tendance à le mettre à pied d'égalité avec No Country For Old Men, sans pouvoir parler de l'un sans parler de l'autre.
Il y a une froideur qui m'a beaucoup plu, parce qu'elle sied au sujet, et parce qu'elle est couplée à une mise en scène qui sait comment décupler l'impact de ce qui se joue.
Mais il y a, dans tous les cas, une qualité d'écriture que je ne retrouve plus chez QT. C'est pour ça que je suis passé du côté obscur de l'Anderson.
Quentin, je l'ai longtemps défendu, mais aujourd'hui, je n'en ai plus envie. Je vois un grand gamin qui fait ses trucs en se contre foutant de ses spectateurs, et qui ose s'en auto-congratuler en final de ses films. Ca a quelque chose de puéril qui me gêne de plus en plus, et c'est pour ça que je parlais du délire perso qui me parait de plus en plus gamin.
Là, tout de suite, ça me fait penser à Gaspard Noé, et c'est loin, très loin d'être un compliment.
Mais alors très très très loin.

--
"To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra;
Yippie ki yai, coffeemaker !
*édité à 12:31 le 04/02/2010
Message n° 1788380, posté à 12:24 le 04/02/2010  
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tenia
Après, QT divisera toujours.
Mais pour moi, ses 2 derniers films réunis n'arriveront jamais une demie seconde à la cheville de Kill Bill Vol.2 ou de Reservoir Dogs.
Surtout parce qu'ils ont tous 2 au moins 35 minutes de trop au compteur et des dialogues ineptes.
Cela étant, je pense que je vais suivre le conseil de FP qui me parait fort judicieux : regarder IB en zappant le Ch 3. Et ptet celui de Diane Kruger aussi (ahhh que j'aime quand on me paraphrase ce qui s'est passé 5 minutes plus tôt à l'écran).
Quand je repense à la classe de la 1ere scène, et que je repense à ce chapitre, ça me troue le cul, quand même.

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*édité à 12:27 le 04/02/2010
Message n° 1788487, posté à 12:51 le 04/02/2010  
+1.40
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alfie2lecassecouille
tenia a dit :
Ca n'a absolument rien à voir avec une quelconque hype. Et je refuse, comme je le fais si régulièrement ici, de passer pour un suiveur de hype parce que je lis pas mal de critiques etc etc.
J'ai été voir les 2. L'un après l'autre, vu les dates de sorties. Avec des potes dans les 2 cas. Death Proof, on en est sorti en s'étant poliment fait chier. Et je me souviens encore de nos têtes à la sortie, des têtes de constipés, parce qu'on osait pas dire qu'on s'était fait chier devant un Tarantino, devant lequel on avait toujours pris un pied pas permis (surtout Kill Bill, ptain).
Planet Terror, j'y ai été dans les mêmes conditions donc. Fun pas permis. Et plaisir immédiat. Rien à voir avec un quelconque retour de hype. Je pensais, comme beaucoup, que le QT allait être meilleur que le Rodriguez. Sans pour autant être par défaut à cracher sur Rodriguez, comme beaucoup. Ce qui m'ennuie énormément, d'ailleurs, cette position automatique qu'ont certains à descendre Rodriguez parce que Spy Kids.
Le mec, son film sort dans 1 an, tout le monde le parie déjà merdique, par défaut.
Juste une précision, je suis pas loin de penser que Spy Kids est son meilleur film. Je les ai d'ailleurs tous vus. Ça n'a rien à voir. J'ai aussi beaucoup aimé la suite du Mariachi, je sais plus comment ça s'appelle. Ça n'a simplement aucune portée, et ça ne me "touche" pas vraiment. De simples produits de conso, dont je me goinfre comme tout le monde, et qui vont, selon mon appétit, me satisfaire ou pas. Purement anecdotique. Aucun impact.
tenia a dit :
Truc pop du moment façon Andy Warhol : le mec sort du cadre, puis devient un mouvement entier à lui seul et vend à tour de bras. C'est plus être en marge, ça.
Mais moi, les artistes maudits, je les encule. Tu vois ? Warhol, il a marqué profondément son époque, et donc la nôtre. Qu'il l'aie ensuite retourné comme une crêpe à son profit ne me gêne pas plus que ça. Tu as à nouveau dû mal lire ce que j'ai écrit, puisque j'ai dit que je ne considérais pas Tarantino comme un cinéaste de la marge et que j'admets complètement sa position privilégiée, mais nez en moins méritée.
tenia a dit :
Mais que tu penses que ne pas aimer un mec soit ne pas aimer le cinoche, ça me dépasse.
Donc, parce que j'aime pas IB et DP, ça change tout ?
Il fallait lire ça comme une espèce (oui au fait, on dit une espèce, pas un espèce) de petite blague, liée à mon propre parcours, dépeint dans mon premier post. Ne t'en fais pas, je reconnais à tout le monde le droit d'aimer le cinéma sans aimer celui de Tarantino, j'en connais plein, et des très bien, des comme ça.
tenia a dit :
Quentin, je l'ai longtemps défendu, mais aujourd'hui, je n'en ai plus envie. Je vois un grand gamin qui fait ses trucs en se contre foutant de ses spectateurs, et qui ose s'en auto-congratuler en final de ses films. Ca a quelque chose de puéril qui me gêne de plus en plus, et c'est pour ça que je parlais du délire perso qui me parait de plus en plus gamin.
J'imagine que c'est ta grande maturité qui t'a amené à cette conclusion, et je vois pas pourquoi j'irais remettre ça en question, après tout.
Mais selon moi, la fameuse scène d'auto-congratulation, elle est aussi un peu ironique, dénote un chouette recul sur son fameux statut privilégié et le lien affectif fort qu'il a avec son public. Je vois pas du tout un mec qui se fout de ses spectateurs, je vois tout le contraire, sincèrement, et c'est un truc que j'adore, justement.
tenia a dit :
Là, tout de suite, ça me fait penser à Gaspard Noé, et c'est loin, très loin d'être un compliment.
Ouais, bof ? Non, un coup d'épée dans l'eau, là.
tenia a dit :
Surtout parce qu'ils ont tous 2 au moins 35 minutes de trop au compteur et des dialogues ineptes.
Ben je sais pas, je dois avoir un côté semper fi avec les artistes dont les travaux ont un jour trouvé un écho en moi. Disons que je suis tout à fait prêt à reconnaître des défauts à leurs oeuvres, ou à en préférer l'une à l'autre, mais j'ai du mal à endosser l'habit du mec qui dit, "Ça aurait dû être comme ça, il aurait dû faire ci." Je prends ce qu'on me donne, et je fais ma sauce avec.
Pour nous mettre d'accord, on va dire que tu choisis le rôle du critique, et moi, celui du gentil fan. Comme ça, je me donne le beau rôle. D'accord ?

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