Pas de soucis, c'est pas pressé.

"Dieu est un dieu roublard."

Alors, je suis tombé sur ce bouquin après avoir lu une "critique" euphorique sur un blog de bit-lit. Etant fan de monde post-apocalyptique et n'ayant jamais rien lu quoi que ce soit avec des zombies (à part dans les comics ou les bd), je me suis dit que j'aimerais savoir comment ils décrivent les morts-vivants et les tueries dans les bouquins pour ma culture personnelle.

Eh bien, je dois dire que j'ai été extrêmement surpris, pas par le monde mis en place qui est assez conventionnel pour ce type d'univers, mais par l'héroïne et l'histoire en elle-même.

Tout d'abord l'héroïne, elle s'exprime très mal - comme tous les autres personnages, d'ailleurs, à part une famille aristocratique de Géorgie qu'elle viendra à rencontrer - mais c'est très bien fait et très immersif. Elle va sur ses seize ans et ne sait pas lire, ce qui lui joue parfois des tours et lui rend la vie un peu compliquée pour se déplacer : elle est née après ce qu'on pourrait appeler l'évènement qui a conduit à l'apparition des zombies qu'elle appelle "sacs à viande" ou "limaces", donc elle n'a rien connu d'autre. Les informations sur son passé lointain sont très rares et celles sur son passé récent dévoilées au compte-goutte. Elle est très jolie, ce qui va lui attirer quelques ennuis et n'a aucun sens de la pudeur ou de la vie en société, elle est un peu sauvage mais assez mature et plutôt débrouillarde. Sa quête principale au début du bouquin est de survivre mais assez rapidement, dans la seconde partie une nouvelle quête s'ajoute. Ce qu'elle aime par dessus tout ? Un coca avec des glaçons. Bref, je suis amoureux.

Ensuite, le monde. Bon, c'est un monde post-apocalyptique comme on en connaît des dizaines mais l'électricité fonctionne et les pompes à essence aussi, ce qui facilite la vie de tout le monde mais qui rend les choses un peu faciles. Les survivants s'organisent en groupe plus ou moins nombreux, en passant de ceux essaient de reconstruire un semblant de société aux chasseurs qui ne sont pas plus de trois ou quatre. Comme tout est devenu gratuit, ils jouent des médocs au poker (viagra, oxcycontin, vicodin, etc...). Certains organisent des rafles pour tuer les zombies, d'autres s'occupent de la cuisine ou de l'école. Bref, rien de nouveau sous le soleil.

Enfin, l'histoire. Alors, là, je dois dire que je suis très content parce que c'est entre road trip et points de chute, ce qui n'a pas été sans me rappeler La Route de McCarthy, dans le monde désolé du sud des Etats-Unis. On peut sentir l'odeur de la route, l'odeur du train, le goût de l'eau qu'elle boit, le poisson qu'elle pêche, etc. De plus, contrairement aux romans de bit-lit communs, il y a des scènes plutôt gores et graphiques et même une scène de sexe assez bien décrite et plutôt intéressante. Et puis plus tard, la fois où elle "sort" avec un garçon de son âge est rigolote de par ses réactions désabusées et décalées.

Pour finir, j'insiste une fois de plus sur le style des dialogues qui est assez novateur dans son genre même si un peu épuré par la traduction (on a droit à des "crottes" au lieu des "damn" et autres) et sur le fait que jamais le roman ne tombe dans des facilités scénaristiques.

Bref, je vous le recommande, ça a été un coup de coeur.

Alfie, si tu me lis de loin, désolé, mais c'est d'un chiant, Don De Lillo...

Cosmopolis me tombait des mains, et Underworld est en train de faire de même, ça sera mon dernier essai.

J'en viens à avoir envie d'essayer en anglais, parce que bon, on sait jamais.

Mais le style que je lis là, misère.

En ce moment je le lis dans ma caisse quand j'ai genre une demi heure à tuer, ça m'arrive de m'endormir, et j'ai tendance à lire la moitié du temps en diagonale.

Sinon, j'ai entamé du français, histoire de survivre.

Le dernier Neuhoff est fort sympathique pour l'instant, mais de toute façon, j'aime en général ce qu'il fait.

J'ai lâché l'affaire après 100 pages pour American Gods. J'attends la série HBO pour l'année prochaine

American Gods est pas mal, mais j'ai trouvé la fin plutôt décevante.Anansi Boys n'a pas vraiment de lien avec le premier,c'est une suite spirituelle.Mais je l'ai trouvé mieux, bizarrement.

N'entre pas sans violence dans cette bonne nuit, Dylan Thomas

Je cherchais une dystopie et ce bouquin m'a été recommandé par Amazon, j'ai jeté un oeil à la quatrième de couverture et ça a donné ça : "Dans la Société, les Officiels décident. Qui vous aimez. Où vous travaillez. Quand vous mourez." Bon, j'ai pas été vraiment séduit et en plus le roman était recommandé par les auteures de 16 lunes qui craint sacrément dans le genre southern gothic, dès lors j'étais pas trop emballé. Mais je le commande quand même, et pour faire bonne figure, je prends sa suite, Insoumise.

De quoi ça cause ? D'une jeune fille de 17 piges qui vit dans une Ville (notez la majuscule, y a que de ça), dans la Province d'Oria (je sais pas où c'est). Elle est à la veille de son Banquet de Couplage. En effet, ici, ce sont les Officiels qui choisissent grâce à des statistiques et autres données qui sera votre Promis pour le restant de vos jours de manière à ce que vos enfants aient un patrimoine génétique optimal. Bienvenu dans le monde de l'eugénisme, car en sus, tout est contrôlé : ce que vous bouffez, le sport que vous faites, les rêves que vous avez, les vêtements que vous portez (marron à l'école, noir à la piscine et bleu au travail). Ren d'inhabituel. Cassia, brunette aux yeux verts, bonne citoyenne, a hâte de savoir qui sera son Promis. Mais là, grosse surprise.Puis, les Officiels lui remettent une micro carte qui contient la photo de son promis et tout ce qu'il y a à savoir lui et un guide relationnel qui va lui servir à ses 21 ans lorsqu'ils se marieront (ce n'est pas le terme exact, je m'en souviens plus) pour avoir des enfants car on ne peut avoir des enfants qu'entre 21 et 30 ans, encore une fois pour assurer une descendance optimale.Le lendemain, elle consulte donc sa micro carte, mais là, que se passe-t'il ? La photo d'un autre garçon apparaît un fragment de seconde et elle le reconnaît. Troublée, ça ne fait que commencer, le lendemain, elle apprend qu'il est classé Aberration et que ce n'était qu'une erreur : il ne pouvait pas être inscrit au programme de couplage.

Son taf est de classer des trucs, puis plus tard de classer des gens avant de recevoir son affectation finale. Entre temps, elle assiste au Banquet Final de son grand-père qui vient d'avoir 80 ans et doit donc mourir car passé cette âge, on ne peut plus être en santé optimale. Il lui confie alors un poème qui ne figure pas dans la liste des Cents poèmes autorisés. Ce premier acte de rébellion va l'inciter à se poser des questions sur le fonctionnement de la Société et sur l'importance à donner à ses choix. Malgré les derniers conseils de son grand-père qui lui dit qu'elle est trop forte pour ça, elle va sans cesse être confronté à l'idée de prendre la pilule verte que contient son pilulier, parmi la pilule bleue qui permet de survivre en milieu hostile si vous avez de l'eau et la pilule rouge que l'on ne doit prendre que sur ordre express d'un Officiel, et qui permet de se calmer. Mais elle va résister à cette envie et commence alors pour Cassia une remise en question permanente du monde établi et de son amour naissant pour un jeune homme qui n'est pas son Promis.

Finalement, ce n'est que du classique avec pourtant une idée de départ séduisante mais un style carrément faible dénué de consistance, Ally Condle ne parvient jamais à nous accrocher véritablement à cette histoire de triangle amoureux ressassée à l'envi et de prise de conscience face à un monde totalitaire, eugéniste et cruel.

Bref, je ne vous le recommande pas même si je vais lire la suite.

Quelqu'un a lu Le Monde Inverti de Priest ?Je l'ai commandé avec le Jaworski et Le Jeu des Perles de verre.

Putain, y a un perso qui s'appelle Meth !

Après avoir entendu parler de l'auteur à côté, je me suis lancé.Après les 2 premiers chapitres, je suis déjà captivé !