Tu m'as donné envie de relire ça... Mais je dois d'abord terminer H2G2. ^^'

Y en déjà quelque-uns en français ici : http://www.ebooksgratuits.com/ebooks.php

Campbell, 17 ans, a un cancer en phase terminale. Un été, dans un camp de soin, sa meilleure amie, atteinte du même type de cancer, la pousse à écrire une liste de tout ce qu'elle aimerait faire avant de mourir. Mais Cam ne croit en rien, ni en Dieu, ni au Paradis, ni à la magie, ce qui tranche avec le fait qu'elle habite et travaille à Disney à Orlando. Elle est une fille très sarcastique qui ne croit plus aux chances de rémission de sa maladie, contrairement à sa mère et à sa petite soeur qui sont prêtes à tout pour la sauver, entre chamanes, herboristes, soigneurs et médecine occidentale.Dans un dernier espoir, sa mère décide de partir dans une petite ville du Maine, Promise, qui est réputée pour ses propriétés spéciales.

Bon, j'ai un peu pris ce livre parce que le cancer me touche beaucoup et que je voulais l'offrir à ma petite soeur. Je l'ai lu avant, quand même, avide d'une bonne surprise.Je dois dire que je suis super déçu. C'est super mal écrit, sans aucun style particulier, s'adressant aux ado mais avec quelques scènes de cul. Genre "Et ils s'adonnèrent à nouveau à leurs ébats." Wtf ? C'est juste cheum. Les histoires sont assez bisounours, impliquant un tas d'animaux comme un âne, des flamants roses, un petit chiot à l'article de la mort, etc...Par contre, tout ce qui concerne le cancer, la médicalisation, la maladie, le processus de la mort et tout ça est assez bien dépeint avec un détachement assez cruel.Aussi, rien à voir avec les Black Moon habituels. Pas de fantastique, pas de vampires, pas de magie - ou alors métaphorique.

Intéressant pour qui ? Pour un ado, peut-être, mais je crois qu'il a autre chose à foutre. Pour un jeune adulte ? Il a autre chose à lire. Bref, un peu circonspect, je dois dire même si l'héroïne est très attachante et possède beaucoup d'attributs et d'atouts mais je pense pas que j'aurais apprécié ce bouquin si je n'avais pas été touché par le cancer.

A vous de voir.

Du coup, tu ne l'offres plus à ta soeur ?

Si, si.

Poursuivant ma quête d'une bonne dystopie entamée il y a une quinzaine d'années par 1984 et Le meilleur des mondes et qui n'a pas bien avancée depuis lors, je dois le reconnaître, malgré un genre qui fourmille de possibilités.

Lena, 17 ans, vit aux Etats-Unis d'Amérique, à Portland, pays qui a instauré les frontières avec les pays et entre les villes, les séparant de la Nature où vivent les Résistants et les Invalides. Depuis presque un demi-siècle, les scientifiques ont trouvé le remède à l'amour, ou amor deliria nervosa, qui consiste en une opération, le Protocole, conduite quand le sujet atteint ses dix-huit ans - car avant cet âge, l'opération peut entraîner cécité, lésions, etc... - après avoir passé l’Évaluation qui permet d'apparier les gens entre eux.Le monde dans lequel évolue Lena est un monde tyrannique, totalitaire, policier et despotique entraînant censure, Régulateurs, Évaluateurs et bien sûr, résistance - ce qui n'est pas vraiment commun au genre dans ses introductions qui laisse habituellement place à un monde amorphe.

Elle vit dans la hâte de subir le Protocole, voyant l'amour comme étant le mal suprême à l'origine de toutes les déviances, du vol au viol, de la dégradation à la guerre. Elle est marquée par sa mère qui s'est suicidée après avoir subi 3 fois le Protocole, dont la dernière fois sans anesthésie, sans qu'il ne fonctionne. Lena est une jeune fille dans la moyenne, pas moche, pas jolie, qui a une réussite normale à l'école, qui aime la photographie et qui aimerait poursuivre des études de psychologie avant d'être mariée. Sa meilleure amie, Hana, est la plus jolie fille de Portland (Du monde, peut-être, même.) et va entraîner progressivement, sans qu'elle s'en aperçoive, son amie vers une forme de rébellion, allant à des fêtes réunissant garçons et filles Invalides (ce qui est illégal) et de la musique interdite et va l'amener, peu à peu, à prendre des risques : Tu sais que pour être heureuse, il faut parfois être malheureuse. Bien sûr, une centaine de jour avant de subir le protocole, Lena va tomber progressivement amoureuse d'un mec et remettre ainsi en cause l'ordre établi.

Alors, l'idée de départ, je dois le dire, m'a séduit, étant un peu fleur bleue. Mais le sujet était complexe, bien plus qu'il ne le laissait paraître, puisque c'est la pulsion d'amour, ou Eros, qui pousse les gens à faire ce qu'ils font, se battre, baiser, travailler, jouir, etc. Il fallait dont passer en revue tout les aspects qu'une disparition totale de l'amour impliquait. Ce qui est moyennement réussi puisque Lauren Oliver se permet beaucoup de facilités tout en conservant une certaine rigueur qui ne peut que l'honorer. L'apathie des gens qui ont été traités est assez bien soulignée et décrite, ce qui est un plus. Lena est une jeune fille attachante par son aspect "normal", tellement qu'on se demande bien ce qui peut enjoindre le mec à tomber amoureux d'elle, a fortiori à côté d'Hana qui semble mille fois plus intéressante en tout point, mais bref, passons. Le garçon est bien entendu parfait dont des descriptions pas très heureuses font l'étalage Des cheveux couleurs feuilles d'automne, Des yeux comme des pépites d'or, mais grâce à Dieu, il n'y a pas de triangle amoureux ce qui permet d'éviter des situations vues et revues et pas très intéressantes (si ce n'est avec Stefan et Damon).

Par contre, bordel que c'est chiant et long et lent. Y a des descriptions à la pelle et le moindre petit état passager de l'héroïne - c'est rédigé à la première personne et c'est au présent - appelle des métaphores rocambolesques sur le soleil, la mer, la pluie, l'air, la terre, l'acier, etc. N'est pas Proust qui veut et c'est remarquablement nul. Alors, on se dit qu'on va se reposer du côté de l'action. Hélas, celle-ci est si rare, et inversement, si peu décrite qu'elle s'est accomplie avant de l'avoir sentie même si on ne la voit que rarement arriver (à part à la toute fin, fin conventionnelle, attendue et trilogie obligeant manquant de couilles).

Bref, en résumé, j'ai été vaguement accroché au début du bouquin, faiblement intéressé au milieu et complètement déçu à la fin m'attendant à une conclusion plus intéressante et hors des sentiers battus. Dire que j'ai déjà le second tome... Je vais tenter de le lire ce soir voir si l'histoire qui se devine comme le nez au milieu de la figure va un peu me surprendre et parce que j'aimerais quand même savoir ce qu'il advient de Lena, si elle montre un peu plus d'inventivité et de tripes maintenant que c'est une rebelle avouée.Lauren Oliver nous gratifie quand même à chaque début de chapitre d'un extrait du Livre des trois S (la bible du nouveau monde) ou bien de la Philosophie nouvelle ou encore de l'Histoire d'avant les frontières ou alors d'une petite comptine, ce qui est un aspect assez cool du roman qui rend l'univers un peu travaillé et complexe.

A lire si vous êtes puceau.

J'aurais aimé vous montrer l'autre couverture qui est beaucoup mieux que celle-ci qui fait roman de gare mais après tout, à vous de souffrir aussi.

Ouais, haut niveau !

Ca donne quoi alors ?

Parallèlement à H2G2, je relis Faërie de Raymond Feist :

C'est noté terreur, mais il ne m'a jamais fait peur...