Je recommande.

Tous ceux qui sont passés à Sienne connaissent cette fresque, et sans doute les autres aussi, qui ont feuilleté négligemment leurs manuels d'histoire au collège.Je passe sur la beauté de ces images et donc des illustrations du livre (les détails de la fresque sont parfois d'une modernité surprenante) et j'insiste sur le commentaire. Outre que c'est très bien écrit, c'est impressionnant que constater à quel point l'histoire se répète et que la politique médiévale peut éclairer ce qui se joue en ce moment dans la politique française...et sans doute ailleurs.Bref, c'est l'histoire d'une commune, Sienne [remplacez par République française][i], qui dans un contexte de crise sociale et financière [remplacer par crise de la dette publique] tente par la propagande [remplacer par rien du tout car personne ne se bat pour sauver la République] d'avertir le peuple du danger qui la guette : par la subversion des mots et par la propagande [remplacer par storytelling ...], les puissants [remplacer par Sarkosy et autres MEDEF], sous couvert de sauver la commune, d'éviter les divisions stériles etc, imposent une Seigneurie c'est-à-dire le régime du tous contre tous et de l'injustice, sous la domination personnelle d'un "sauveur".

J'ai eu quelques nouvelles de 13e Note et elles ne sont pas très bonnes... À suivre.

Sinon, comme on en a déjà parlé ici, je voulais signaler que Cambourakis sortira à la rentrée un nouveau Don Carpenter qui s'appelle Deux comédiens. Et son superbe La Promo 49 sortira en poche fin août si vous ne l'avez pas encore lu (ce qui m'étonnerait).

Et bien sûr, en août, le 21, sortira aussi Price, le nouveau Steve Tesich (le mec qui a fait triper tout le monde avec Karoo), toujours chez M. Toussaint-Louverture. Il s'agit si j'ai bien compris de son premier roman (donc antérieur à Karoo), édité pour la première fois en France.

Merci pour ton conseil de lecture, je crois que je vais me laisser tenter.

Sur Pour en finir..., j'ai pas trouvé ça malsain, si justement on fait abstraction de la polémique et qu'on arrive à voir les personnes dont il parle plus comme des personnages. Mais c'est effectivement tout de même compliqué puisque ce sont des personnes réelles. je comprends qu'elles l'aient super mal pris. Pourtant, il évoque sa famille avec tout de même une certaine tendresse et de façon assez juste (= 1 ils sont complexes quand même son père et sa mère = 2 pour venir du nord et d'une famille à moitié prolo, rien ne m'a choqué ni ne m'a semblé exagéré, au contraire même). Mais le "souci", c'est que ce sont des évocations reconstruites une fois jeune adulte donc avec une certaine distance et un jugement de classe (il reconnaît avoir adopté les valeurs/réflexes de la classe bourgeoise). Mais on lit le livre à travers son oeil d'enfant de l'époque. Il y a donc un aller-retour constant entre passé/présent et exposition neutre/jugement qui met mal à l'aise parce qu'on ne sait pas toujours très bien qui parle, Eddy Bellegeule ou Edouard Louis.Enfin, pour des raisons sans doute personnelles, j'ai adoré qu'il montre que la violence (symbolique) ne s'exerce pas que de la bourgeoisie vers les catégories populaires mais aussi à l'intérieur des catégories populaires vers tout ce qui a prétention à se différencier.

Si tu ne connais pas déjà, je te conseille aussi ça pour la période stalinienne = roman 3 tomes.

La Société du mépris de soiavec François CHEVALLIER

Critique d'art, François Chevallier est l'auteur de La Société du mépris de soi, de l'urinoir de Duchamp aux suicidés de France Télécom. Son essai traverse le XXème siècle avec une hypothèse critique ravageuse : le mépris de soi, du champ artistique où il s'est d'abord manifesté jusqu'aux formes du désespoir contemporain, a contaminé tous les imaginaires et à peu près toutes les formes d'expression. L'auteur prône un art "engagé" avec des formes fortes et vivantes pour permettre à la société de trouver la sortie d'une société de consommation dominée par le capital.

Un point de vue très éclairant et très discutable : parfait point de départ pour le premier épisode de Dans le texte pour Hors-Série !"

Hors-Série c'est un site pour abonnés où des auteurs/artistes sont invités pour parler de leur œuvre. Ça débute et ça s'annonce très bien : dans la foulée de l'émission auparavant sur ASI (arrêt sur image) Dans le texte

Mais comment fais-tu pour trouver le temps de lire autant en pleine coupe du monde ?

Tu connais la réponse : "Justement !"

L'éditeur français c'est Albin Michel, c'est la couv' allemande apparemment, trouvée sur Amazon.

C'est en anglais que je l'ai lu.

après avoir lu (comme tout le monde si j'ose dire), les donald ray pollock, avec lesquels entre parenthèses j'ai eu bcp de mal, surtout knockemstiff, qui m'a donné des cauchemars, c'est pas mal écrit, ni mal décrit, je trouve juste que c'est très surfait, je suis en train de lire autant de john cheever que je peux. là je me régale. j'ai commencé par ceux-là.

désolée je ne me souviens plus comment on met les images.

il y a quelque temps j'avais beaucoup aimé the bell jar de sylvia plath http://en.wikipedia.org/wiki/The_Bell_Jar