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Sujet n°35577 créé le 01/02/2012 à 17:36 par Ciné-club - Vu 1455 fois par 300 utilisateurs
   
Tags : ciné-club
Pages : 1
Message n° 3097162, posté à 17:37 le 01/02/2012  
+0.91
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Ciné-club
AnTiX vous propose :
 [x]
    Réalisateur : Chris Marker
    Durée : 28min
    Année : 1962
Pour vous éviter de vous taper mes goûts personnels comme Le monde sur le fil, oeuvre fichtrement intéressante de Rainer Werner Fassbinder, mais aussi bougrement longue (3h25), je me suis dit que j'allais vous présenter un court-métrage.
Une fois ce choix fait, c'était un peu une évidence. Il fallait que ce soit La Jetée. C'est un des courts les plus connus au monde avec p-e Un chien andalou de Buñuel. Il a influencé entre autres Terry Gilliam pour Twelve Monkeys ou Dario Argento pour Profondo Rosso. Mais il fait surtout partie intégrante de La Nouvelle Vague, loin des traditions, ce film explore la puissance du cinéma.
Explore ? Oui, explore. Parce que là où je suis un peu sadique, c'est que je vous ai évité un film de 3h, mais je vous propose un film expérimental de science-fiction. Ne fuyez pas, voyons ! Expérimental, ça veut pas dire inaccessible. Bon là le truc, c'est qu'il y a pas vraiment d'image en mouvement, le film est composé de photographies (bah quoi il était photographe le mec), surplombées d'une voix off type documentaire. Hého, je vous entends dans le fond "Oulalala, ça va être chiant". Et bah non, je vous promets que non.
Là où le travail de Chris Marker devient remarquable, c'est qu'il n'utilise pas la photographie "pour faire un roman photo" ou "parce qu'il était photographe", ce mode de fonctionnement sert directement son propos. Avec La Jetée, on rentre dans le monde du souvenir "ceci est l'histoire d'un homme marqué par une image de son enfance" nous résume le premier panneau. On peut aussi y voir une réflexion sur la portée de l'image et ainsi du cinéma. Toujours est-il que si vous vous laissez emportée par le film, vous verrez les images et la voix off se répondre. Bientôt ce n'est plus des images fixes que vous suivez, mais une histoire. Le procédé devient naturel. On peut alors louer le travail sur le montage, où le mouvement parfois se crée, où chaque enchaînement est pensé et pas dénué de sens. Tout comme le travail sur le cadrage, la lumière (les visages se creusent au film du temps) ou encore la bande-son (entre autres ses piaillements d'oiseaux). Vraiment un must-see, résolument triste et à jamais ancré dans ma mémoire.
 [x]
J'espère que vous ne serez pas trop à l'avoir déjà vu. D'expérience personnelle, beaucoup connaissent "de nom", mais peu l'ont vu. Je pense que c'est officiellement le DVD le plus partagé de ma dvdthèque, c'est donc tout naturellement que je vous le présente ici.
Pour ceux qui ont aimé, je vous conseille de vous plonger dans la filmographie d'un grand ami de Chris Marker, Alain Resnais (ouai ouai je sais, vous m'avez pas attendu pour ça) et si je devrais en conseiller qu'un de ce Monsieur, ça serait Hiroshima, mon amour.

Historique des éditions
Message n° 3104814, posté à 12:15 le 06/02/2012  
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Ciné-club
La discussion est ouverte.

Message n° 3122083, posté à 14:43 le 19/02/2012  
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Sao
Je vais pas avoir le temps de le revoir avant la fermeture du sujet (je l'avais vu il y a 3 ans a peu pres).
Je ne suis aussi pas tres sensible a ce genre d'oeuvre.
Basiquement, quelqu'un me raconte une histoire (celle de l'armee des douze singes donc puisque c'en est l'adaptation) en mettant par dessus un diaporama photos.
Peut-etre que les photos sont magnifiques, ou incryablement cadrees, ou que le jeu de lumiere est eblouissant, etc. Je n'en sais rien. Ca fait partie du cinema qu'on regarde pour le travail esthetique ou narratif, mais pas forcement pour l'histoire en elle meme.
Ca represente exactement ce que je ne cherche pas dans un film.
Meme si l'histoire ici est tres bien pense (est tres originale pour l'epoque), la facon de me la raconter ne me touche pas du tout.

--
Je que vous l'homme de la situation.
Et comment donc qui, je vous prie ?
*édité à 16:38 le 19/02/2012
Message n° 3122101, posté à 14:57 le 19/02/2012  
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koni
Disons qu'à l'époque, ça a dû faire un peu de bruit, en effet. Le procédé, l'histoire.
Je trouve ça un peu suranné maintenant, mais je comprends aussi ce qui a pu fasciner le père Gilliam : On n'échappe pas au temps.
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