LS.

C'est marrant, sans cette histoire de "contrat", je n'aurais jamais fait gaffe à la fin de la nudité chez Emilia Clarke ; comme c'est sur HBO, ils peuvent néanmoins rendre crédible et naturel toutes les fois où elle se couvre. Ce qui m'y a fait pensé aujourd'hui, c'est qu'en réalité, les actrices acceptent d'être nues dans de petits rôles jusqu'à disparaître, mourir, ou avoir plus de poids sur la prod de par son importance dans la série.Ça m'a rappelé la première saison de la série : j'avais oublié que le thème du pouvoir n'était pas seulement abordé dans le cadre de l'état de guerre et que c'était beaucoup plus intéressant à ce moment là. La conclusion générale qui semble émaner de tout ça, c'est que : le pouvoir permet tout mais qu'il change constamment de dépositaire, et je ne trouve ça pas franchement explosif.Si on prend au sérieux tout ce qu'il s'est passé dans l'épisode, je pense que c'en est l'illustration.La garde de nuit : Jon Snow n'est pas là depuis cinq secondes que c'est déjà l'anarchie. Sam, bien qu'il soit très sympa, doux et tout, se retrouve malgré le tabassage en position de force et obtient ce qu'il veut depuis le début de Gilly, sauvés in extremis par Ghost dont j'avais personnellement totalement oublié l'existence (il en reste deux, de ces magnifiques chiens, là, non ? - D'ailleurs, j'avais aussi complètement zappé cette clique-là avec le petit frère de Bran) qui utilise son ascendant physique tout en représentant le mâle alpha au sens littéral.Nos amis les religieux : j'allais blablater pendant des heures encore une fois, mais Moneo a tout dit. Toute cette histoire est complètement con. Le seul représentant du culte qu'on a vu à Port Réal est l'espèce de vieux pervers et je n'ai jamais vu la religion avoir la moindre importance, que ce soit chez les nobles à part Ned (mais bon, c'est pas la même foi, si ?) ou les paysans. Bon certes, on essaie de nous le mettre dans la gueule depuis l'apparition de Mélisandre, mais en vrai, à Westeros, on a pas l'impression d'être dans un pays vraiment pratiquant, si ce n'est aux mariages et aux enterrements, un peu comme chez nous.D'ailleurs, rien, rien n'a jamais laissé entendre que cette religion avait une telle haine de la sodomie (même si ce n'était pas le truc le mieux vu du monde) et le sexe en général, du coup, ça tombe un peu comme ça. Si on avait su ça depuis le début, personne n'aurait jamais oublié cet enfoiré de Lancel.Donc concernant un peu plus cette foi, c'est une caricature assez grosse, sinon facile de nos catholiques de la fin du moyen-âge (rien qu'à voir la gueule des nonnes :D). Il est sympa, le vieux, il apporte un peu autre chose à tout ça, mais bon, il semble un tantinet obsédé par le sexe, quand même, parce que pour l'instant, ce sont les deux seules actions qu'il a lancées : Cersei et le cousin (on ne connaît pas encore le chef d'inculpation : adultère ou inceste avec le cousin ? J'espère que ce n'est pas avec Jaime, parce que personne ne se prive jamais d'en parler, donc il n'y aurait pas eu besoin de Lancel pour balancer).J'ai aussi adoré la référence voilée au communisme en forme de critique : "the few, the many". Franchement, j'ai jamais vu autant de despotes accuser les autres d'être des despotes.Bon, la pauvre Cersei, je comprends pas le "elle va avoir ce qu'elle mérite" de Batefer :( Cersei va perdre mais qui va gagner ? Son abruti de fils ? Margaery ou n'importe qui d'autre qui ne sont pas pas franchement mieux qu'elle ? Surtout qu'elle nous offre des moments de pure beauté depuis le début qui passent inaperçus, comme cette scène avec Tommen :)La pauvre Margaery, ça fait deux jours qu'elle est là, on dirait la sorcière dans Raiponce quand ses cheveux perdent ses pouvoirs !La scène sans aucun intérêt dans les cachots de Dorne... Complètement irréaliste, aussi : elle enduit sa dague d'un poison surpuissant sans nom (comme à chaque fois qu'un truc est puissant et sans nom débarque, ça vient d'Asshaï) et elle dit que ça tue à chaque fois que le métal touche la peau de quelqu'un ? Elle doit laisser une sale traînée de cadavres à retardement derrière elle. Donc, cette idée, c'est clairement pour qu'elle montre ses boobs et nous fasse sa domination psychologique SM sur Bron ? Il va y avoir un truc utile à ça ? J'en doute, mais bon, parce que du côté du dialogue, y a pas grand chose d'autre que trois/quatre lignes sans pertinence. On apprend rien sur rien, ni sur le futur, ni sur Bron, ni sur la jeune fille, ni sur les aspics, ni sur quoi que ce soit d'autre. Donc soit le poison va ressortir, soit il va se créer une vieille dynamique cheloue entre Bron et elle.En réalité, les seuls à avoir vraiment du pouvoir, sont ceux qui n'essaient pas de l'usurper dans le sens de ne pas en être digne et qui essaient de le conserver et de le gagner petit à petit : Daenerys, Stannis, Jon, et puis Littlefinger un peu à part.Je n'ai pas boudé mon plaisir avec Tyrion qui rencontre Dany, c'est clair, ni le retour des pouvoirs de Superfriendzoneman, et j'aurais aimé comme Batefer que l'épisode finisse là-dessus aussi, mais je crois qu'encore une fois la plus belle scène, pour moi, c'est avec Stanis dans la tente, de l'Oignon à Mélisandre. J'espère vraiment qu'il va se retourner contre elle et ne pas utiliser sa fille. Parce qu'à parler de plans obscurs, Mélisandre, on sait toujours pas quel est son but, si ? J'ai zappé ou raté ça ?Au fait, cette séquence d'arène, c'est pas un peu bizarre ? Elle est horrifiée par la violence du spectacle, mais Jorah arrive, tue tout le monde avec style et elle sourit ? J'ai pensé un moment qu'elle l'avait reconnu, mais ça n'aurait pas non plus été cohérent avec ce sujet en particulier et le personnage et sa rancune en général. Je sais que vous trouvez la scène entre Jaime et Myrcella inutile, et c'est sans doute vrai, mais le pauvre, il est trop triste :'( je l'aime trop ! J'espère qu'il va un peu agir sur l'intrigue, bientôt, on dirait un personnage de nana dans 85 % des films.