Plus remake que suite, T2 est l'allégorie de ce que Boyle est devenu.
Choisis de faire une suite à ton film le plus culte, de montrer que t'en as encore dans le ventre, que tu n'es pas en fin de course après un Steve Jobs qu'on associe plus à Sorkin qu'à toi, et prie pour que ça marche et que tu redeviennes le génie d'il y a 20 ans.
Choisis de jouer à fond la carte de la nostalgie et prie que personne ne se rende compte que ce n'est que parce que tu n'arrives absolument plus à te renouveler.
Choisis de croire que mettre 10000 plans du premier volet ou de remaker des scènes arrachera une larme aux trois qui pensaient que ce film était une bonne idée, et prie pour que ça cache la flemmardise de ton écriture.
Choisis de booster ton film d'effets de style, qui plaisaient il y a 20 ans pour leur côté avant-gardiste et pour leur usage relativement sobre, et prie pour que ces paillettes cachent le vide de ce qu'il se passe à l'écran.
Choisis de dire toi-même que l'histoire se répète, de faire dire à ton personnage principal, à demi-mot, que le spectateur regarde le même film qu'il y a 20 ans, en version édulcorée et tous publics, et prie pour qu'on te prenne pour quelqu'un de super cool et pas pour une immense arnaque.
Choisis de dénaturer tes personnages, de les rendre hypocrites, de les faire cracher sur les propres choses, applications, appareils, logiciels, procédés, qu'ils utilisent.
Choisis de dénaturer ton propre film en lui offrant une suite forcée, jamais choc, qui ne décolle jamais, et surtout, sans drogues ni insultes.
Choisissez de revoir le 1, et de vous arrêter au trailer de cet épisode, qui, je vous assure, raconte le film de bout en bout.

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J'AIME FINALLY

Holding out for a hero ?
*édité à 00:32 le 07/03/2017