Alex Lutz est vraiment, vraiment, vraiment magnifique, son film est très émouvant, parfois touchant, parfois drôle, et on y trouve même quelques petits moments de grâce, mais putain de bordel de merde, il gâche tout avec cette idée de faux-cumentaire (je vais copyrighter le mot) / found-footage.

Le film n'adopte jamais le principe du documentaire mais toujours celui de la fiction. Bien qu'il fasse tout pour nous ancrer dans la réalité, et que très vite, on oublie Lutz, Catherine et Liliane (malgré tous les rappels tout au long du film), et tout ça, par son montage, sa construction, sa multiplication de prises de vues différentes au même moment par la même et seule caméra, et en essayant de nous faire avaler que toutes ces personnes acceptent constamment d'être filmées, même dans leurs pires moments, Guy nous rappelle sa fictionnalité. Constamment, on est sortis du film, et je pense que j'aurais été bien plus bouleversé par les très belles 20 dernières minutes devant un "véritable" film ou un faux-cumentaire qui fait bien son job.

Cependant, je recommande, à moins d'être complètement allergique à Lutz qui est ici presque plus mégalo que Kenneth Branagh. C'est dire.