En 1962, alors que règne la ségrégation, Tony Lip, un videur italo-américain du Bronx, est engagé pour conduire et protéger le Dr Don Shirley, un pianiste noir de renommée mondiale, lors d’une tournée de concerts. Durant leur périple de Manhattan jusqu’au Sud profond, ils s’appuient sur le Green Book pour dénicher les établissements accueillant les personnes de couleur, où l’on ne refusera pas de servir Shirley et où il ne sera ni humilié ni maltraité. Dans un pays où le mouvement des droits civiques commence à se faire entendre, les deux hommes vont être confrontés au pire de l’âme humaine, dont ils se guérissent grâce à leur générosité et leur humour. Ensemble, ils vont devoir dépasser leurs préjugés, oublier ce qu’ils considéraient comme des différences insurmontables, pour découvrir leur humanité commune.
Aussi hilarant dans l'écriture de la relation des deux personnages que grossier et ridicule dans la représentation du racisme. Même la performance hallucinante et géniale de Viggo Mortensen ne fait pas oublier le ridicule du reste, digne d'un téléfilm de Noël sur M6.
Peter Farrelly sait faire rire, on le savait. Mais pour le reste, au secours.
-- J'AIME FINALLY
Holding out for a hero ?
1.19
Message n° 4282734, posté par Batefer à 20:36 le 01/02/2019
J'ai trouvé le film charmant et drôle, avec deux interprètes de très grande qualité.
Alors non, ça n'est pas un brûlot antiraciste façon Dans la chaleur de la nuit ou Mississipi Burning, mais le film ne vend pas autre chose qu'un divertissement parfaitement appréciable pour ce qu'il est.
Traiter un sujet grave sur un ton léger n'est pas nouveau, le film le fait bien sans pour autant, il me semble, tomber dans la complaisance ou édulcorer le contexte. Aucun des deux personnages principaux n'est un militant pour la cause des Noirs ou ne vit dans un État sudiste, le film s'articule intégralement selon leurs points de vue respectifs, il est assez logique de ne pas plonger complètement dans le quotidien d'une ségrégation qu'ils ne vivent pas mais dont ils ne font qu'apercevoir des bribes au gré de leur voyage. Et puisqu'ils sont constamment sur la route, aucun problème ne durera bien longtemps. Mais le contexte est bien là.
Il y a sans doute quelques facilités, et a priori quelques compromis suspects avec la véritable histoire, mais ce serait vraiment dommage de bouder son plaisir devant un résultat aussi plaisant.
-- je parles pas au cons sa les instruits
Message n° 4283153, posté par tenia à 14:36 le 07/02/2019
Ce que j'en ai lu me donne l'impression d'un machin assez médiocre que le Honest Poster semble parfaitement résumer, une sorte d'anti Get Out dont le noir servirait au blanc d'aide à la maturité comme tous ces films dont le principal personnage féminin ne sert que de marche-pied au personnage masculin qui grandit grâce à elle, tout ça pour que les blancs déjà plutôt convaincus que bon, le racisme, c'est quand même top, puisse en reprendre une louchée.
Et je dis ça, j'aime beaucoup Driving Miss Daisy, mais il n'empêche que Miss Daisy a toujours été un film relativement limité sur le sujet.
-- "To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra; Yippie ki yai, coffeemaker !
Message n° 4284208, posté par FP Unchained à 13:34 le 25/02/2019
Visiblement, Spike Lee (et tout un tas d'autres personnes, j'ai découvert dans le même temps) est d'accord avec moi sur le ridicule du film et de sa représentation du racisme.
Lorsque le film a été sacré meilleur film cette nuit aux Oscars, sonnant par la même occasion le glas symbolique de cette cérémonie, il a tenté de quitter la salle après avoir vivement montré son mécontentement.
Il a été retenu aux portes du Dolby Theatre et il était de retour à sa place avant la fin des discours.
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Message n° 4284224, posté par Baje à 19:25 le 25/02/2019
Il me semble que Farrelly et le fils Vallelonga n'ont pas été avares durant sa promo sur l'aspect "tout est vrai" ainsi que "on voulait vraiment représenter le vrai racisme réel de la réalité vraie de l'époque".
: Il me semble que Farrelly et le fils Vallelonga n'ont pas été avares durant sa promo sur l'aspect "tout est vrai" ainsi que "on voulait vraiment représenter le vrai racisme réel de la réalité vraie de l'époque".
J'ai pas parlé de la promo, sinon on analyse la promo. Je me suis jamais même posé la question de savoir si c'était une histoire vrai de vrai. Le film est bon et se prétends jamais un brûlot anti racisme ou il essaye de démontrer quoi que ce soit. Oui, ya le malaise du black sur son époque et sur sa sexualité (une deuble) mais ça va pas plus loin, c'est un élément de l'histoire mais j'ai jamais vu le blanc comme son sauveur ou comme un mec supérieur. Tout juste a t-il plus de pouvoir lié à son statut mais ce pouvoir lui vient du black au final. Je dirais même que le black lui en montre plus que l'inverse est ils se rendent les choses. Bref...
Bref, tout le contraire de spike lee en fait. Avant de vouloir faire un brûlot contre quelque chose, ils ont d'abord fait un film. Il devrait en prendre de la graine. Ca m'étonne pas qu'il n'aime pas d'ailleurs. Même surpris que son BlacKkKlansman soit de lui.
-- Si être normal est d'usage, cela revient à abandonner toute chance de progrès. Qui veut être normal ?
Message n° 4284360, posté par FP Unchained à 02:13 le 28/02/2019
: Bref, tout le contraire de spike lee en fait. Avant de vouloir faire un brûlot contre quelque chose, ils ont d'abord fait un film. Il devrait en prendre de la graine. Ca m'étonne pas qu'il n'aime pas d'ailleurs. Même surpris que son BlacKkKlansman soit de lui.
J'allais justement te dire de regarder BlacKkKlansman avant de finir ton message
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Message n° 4284363, posté par tenia à 07:37 le 28/02/2019
: Je dirais même que le black lui en montre plus que l'inverse est ils se rendent les choses. Bref...
C'est précisément un des points reproché au film, celui qui fait que le racisme est montré à travers le personnage blanc qui est heureusement là pour apprendre au noir à être noir en lui apprenant à bouffer du poulet frit.Accessoirement et plus concrètement, ce qui est reproché au film est de faire de Shelley un Manic Pixie Black, qui ne sert en fait que de faire-valoir au blanc, sous couvert de pointer le racisme de l'époque.
Le glissement sur Spike Lee à travers une comparaison "il a qu'à pas faire ds brûlots déjà" est un argument à la noix, l'équivalent du "tu peux pas juger, t'as jamais réalisé de film". Spike Lee peut parfaitement ne pas aimer le film en tant que personne (ce qui semble être le cas), et pas juste en tant que réalisateur.Des tas de critiques US n'ont pas aimé le film ET n'ont jamais réalisé quoique ce soit, même pas un brûlot.
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*édité à 07:42 le 28/02/2019
Message n° 4284372, posté par FP Unchained à 13:45 le 28/02/2019
: Le glissement sur Spike Lee à travers une comparaison "il a qu'à pas faire ds brûlots déjà" est un argument à la noix, l'équivalent du "tu peux pas juger, t'as jamais réalisé de film". Spike Lee peut parfaitement ne pas aimer le film en tant que personne (ce qui semble être le cas), et pas juste en tant que réalisateur.Des tas de critiques US n'ont pas aimé le film ET n'ont jamais réalisé quoique ce soit, même pas un brûlot.
Oui, enfin, bon... Bien qu'étant d'accord sur toi sur quasiment tout, on connait tous la principale raison pour laquelle il n'a pas aimé le film.
Pour un mec aussi prétentieux et énervé que lui, perdre l'Oscar du Meilleur Film face à cette comédie balourde a dû l'achever. D'autant que son BKkK est de très loin son meilleur film depuis 2002.
Mais bon, qu'est-ce qu'on peut faire ? Ces Oscars, c'était la catégorie "César du public" x10000000.
Dans les nommés au meilleur film on a quand même un Marvel, un blockbuster ridicule se faisant passer pour un biopic, et cette comédie dont l'écriture - pourtant ici récompensée, looooool - est offensante pour qui que ce soit ayant plus de 2 de tens'.
Et quoiqu'on pense des autres nommés et de leur qualité, ça ne boxe pas dans la même catégorie. Dans n'importe quelle catégorie possible, d'ailleurs. Peut-être que je vais passer pour un snob, mais faut ouvrir les yeux.
Donc dans sa tête, il se dit que Vice est en train de se ramasser puisqu'il ne rafle absolument rien, que Roma ne peut pas gagner Meilleur Réal, Meilleur Film étranger, et Meilleur film, et qu'il ne lui reste plus que A star is Born et La Favorite comme adversaires probables. 10 euros qu'il se voyait déjà gagner et continuer son pamphlet sur les 400 ans du racisme. Ca a dû en effet un peu piquer de perdre contre ça.
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Message n° 4284376, posté par Medieval à 15:18 le 28/02/2019
: Dans les nommés au meilleur film on a quand même un Marvel, un blockbuster ridicule se faisant passer pour un biopic, et cette comédie dont l'écriture - pourtant ici récompensée, looooool - est offensante pour qui que ce soit ayant plus de 2 de tens'.
Alerte ! Après le Point Godwin, le point Biopic de FP^^
-- "Un peuple n'a qu'un ennemi dangereux, son gouvernement." Saint-Just
Message n° 4284378, posté par FP Unchained à 15:53 le 28/02/2019
: Je dirais même que le black lui en montre plus que l'inverse est ils se rendent les choses. Bref...
C'est précisément un des points reproché au film, celui qui fait que le racisme est montré à travers le personnage blanc qui est heureusement là pour apprendre au noir à être noir en lui apprenant à bouffer du poulet frit. Accessoirement et plus concrètement, ce qui est reproché au film est de faire de Shelley un Manic Pixie Black, qui ne sert en fait que de faire-valoir au blanc, sous couvert de pointer le racisme de l'époque.
Je vois pas où j'ai écrit ce que tu écrit. Donc ton justement sort de nulle part en fait. J'écris en fait justement tout le contraire.
Trop de justement et de fait.
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*édité à 19:44 le 28/02/2019
Message n° 4284420, posté par Baje à 19:49 le 28/02/2019
: Le glissement sur Spike Lee à travers une comparaison "il a qu'à pas faire ds brûlots déjà" est un argument à la noix, l'équivalent du "tu peux pas juger, t'as jamais réalisé de film". Spike Lee peut parfaitement ne pas aimer le film en tant que personne (ce qui semble être le cas), et pas juste en tant que réalisateur. Des tas de critiques US n'ont pas aimé le film ET n'ont jamais réalisé quoique ce soit, même pas un brûlot.
Je parle de spike lee, pas des critiques US. Chacun peut ne pas aimer un film. Spike Lee il peut se la fermer. Oui, c'était une attaque personnelle, pas une critique des critiques qui n'aiment pas le film. Ce type racialise tout et il peut aller se faire foutre avec ses gestes à deux balles et ses théories du complot. Je l'aime pas, c'était ma façon de le dire.
Qu'on aime pas un film ...
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*édité à 19:49 le 28/02/2019
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