Michèle fait partie de ces femmes que rien ne semble atteindre. À la tête d'une grande entreprise de jeux vidéo, elle gère ses affaires comme sa vie sentimentale: d'une main de fer. Sa vie bascule lorsqu’elle est agressée chez elle par un mystérieux inconnu. Inébranlable, Michèle se met à le traquer en retour. Un jeu étrange s'installe alors entre eux. Un jeu qui, à tout instant, peut dégénérer.
Gênant, risible, souvent à la limite de la parodie, encore plus souvent ridicule. Le film gâche bonne idée après bonne idée.
Il est éivdent que c'est une comédie noire. Ces acteurs ne sont pas mauvais. Leur jeu ici est intentionnel. Ces intonations, répliques, qui peuvent en débecter plus d'un. Mais c'est dans ses moments de sérieux que le film est gênant, risible, à la limite de la parodie, voire ridicule.
Car voilà ce qu'est Elle. Un film qui d'entrée ne sait pas sur quel pied danser. Un film qui peut nous offrir des plans d'une beauté exceptionnelle au milieu d'une photographie fade et triste. Un film qui peut nous offrir d'excellentes idées novatrices dans le genre au milieu d'un scénario cliché, prévisible, et inintéressant. Le suspense n'existe bien que pour les personnages du film, et personne d'autre. Un film qui peut nous offrir des moments d'interprétations impressionnants, comme lorsqu'Anne réalise que Michelle couche avec son mari, au milieu d'un jeu constamment dans l'exagération et la lourdeur.
Immense déception.
-- J'AIME FINALLY
Holding out for a hero ?
0.20
Message n° 4176766, posté par Collioure à 09:25 le 01/06/2016
C'est peut-être snob mais Virginie Effira et Laurent Lafitte ne conviennent pas. Ni pour faire "comédie noire" ni "drama sadico-érotique" contemporain. Zéro alchimie. Y'a plus d'attraction avec son fils et son ex-mari qui la battait, un comble. (en passant, vu le sujet)
En regardant le film, pas une seconde j'ai pensé "comédie noire" ou à sourire. Maintenant que vous le dites, ça remonterait un peu ma note.
*édité à 20:24 le 03/10/2016
Message n° 4195232, posté par FP Unchained à 19:03 le 03/10/2016
Alors que perso, la salle (assez comble) où j'ai vu le film était hilare assez régulièrement. D'ailleurs, on a été voir Merci patron le lendemain, film normalement censé faire rire plus souvent, eh bah non, on s'est moins marré.Moi, à partir du flashback enclenché par les miaulements du chat (enculé de chat), j'étais plié.
-- "To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra; Yippie ki yai, coffeemaker !
Message n° 4195321, posté par 12.58 à 11:37 le 04/10/2016
Dans un contexte détonnant, 2 femmes, dans la bonne 50aine, sont à la tête d'une entreprise de jeux video à caractère adulte.Avec une pincée de thriller, le moment où un client renverse son plateau sur elle en "maudissant elle et sa mère".
Le chat arrive après un 1/4 d'heure de cette introduction d'éléments dramatiques et de proposition de réflexion sociétale. Trop tard pour déclencher un réflexe de rire chez moi.
Le benedicité avant le repas, est le seul passage subversif, tué dans l'oeuf par cette crèche géante, tellement c'est attendu.
: Ben, non, si ça t'a pas fait rire, ça t'a pas fait rire.
Je préfère une comédie ratée à cette obsession très en vogue actuellement qui nous raconte la sexualité des femmes, avec conviction et souvent caution intellectuelle.De la découverte du missionnaire par Don jon au plaisir du viol à répétition de Verhoeven sans oublier la Submission, la Girlfriend experience et les 50 nuances....Easy.
Message n° 4195384, posté par tenia à 19:28 le 04/10/2016
: Ben, non, si ça t'a pas fait rire, ça t'a pas fait rire.
Je préfère une comédie ratée à cette obsession très en vogue actuellement qui nous raconte la sexualité des femmes, avec conviction et souvent caution intellectuelle.De la découverte du missionnaire par Don jon au plaisir du viol à répétition de Verhoeven sans oublier la Submission, la Girlfriend experience et les 50 nuances....Easy.
: Le benedicité avant le repas, est le seul passage subversif, tué dans l'oeuf par cette crèche géante, tellement c'est attendu.
Alors que perso, le repas au restaurant m'avait déjà plié en 2."J'ai été violée."C'est vrai ?".
La moitié de la salle était pliée aussi, genre "non, non, elle déconne, du con".
(et là dessus, le serveur qui débarque avec sa bouteille de vin, et l'autre mec qui hésite à le renvoyer genre "bon je fais quoi ? Elle fait chier là en même temps avec ses conneries, je veux ouvrir la bouteille, moi")
Tout le film fonctionne là dessus, sur ce décalage complet entre ce qu'on attend des personnages et ce qu'ils font. Il n'y a notamment aucun plaisir dans le viol dans le film, à aucun moment, et bien au contraire. Il n'y a tellement aucun plaisir dans ce qui est imposé par un homme à une femme que Michèle décide de ne pas se laisser marcher dessus comme ça et de retourner l'événement contre le perpétrateur.
Tout le film, absolument tout le film, est sur ce point : comment Michèle est tellement en recherche de contrôle de sa zone d'influence et de pouvoir que même un viol ne la déviera pas de sa course. Ce n'est pas du tout sur la sexualité, mais bien sur le pouvoir et l'influence.
Sauf qu'évidemment, c'est pas du tout à ça qu'on s'attend.
Et puis c'est pas avec les bras cassés qui l'entourent (notamment les mecs) qu'elle va trouver de l'aide, tous étant finalement manipulés par leur femme respective (que ce soit le fils, l'amant, ou même l'amant de la mère de Michèle).
-- "To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra; Yippie ki yai, coffeemaker !
Message n° 4195463, posté par 12.58 à 12:05 le 05/10/2016
: Et puis c'est pas avec les bras cassés qui l'entourent (notamment les mecs) qu'elle va trouver de l'aide, tous étant finalement manipulés par leur femme respective (que ce soit le fils, l'amant, ou même l'amant de la mère de Michèle).
Justement, cette accumulation est un peu détestable.
Sinon, tout ce que tu dis est incontestablement présent dans le film, dans une partie du film, l'autre dit presque le contraire.
On parle aussi de sexualité, faut pas exagérer. Elle se masturbe en voyeurant le voisin, sa mère est hyper-active avec le jeune moustachu, son fils est fou d'amour, son ex-mari fait sa crise de la 50aine avec une bimbo. Elle quitte son amant qui ne la satisfait plus ou pas, en pretextant d'avoir ses règles*. Son employé a des fantasmes tentaculaires à tête d'elle. On nous montre son expérience homosexuelle insatisfaisante.. (On dirait un catalogue)
Option thriller, un moment, j'ai espéré qu'elle savait que son fils allait rentrer. Elle provoquait le voisin sachant que ça finirait mal. J'ai abandonné cette idée, ça collait pas dans le timing.
La fin, Thelma & Louise au cimetière m'a achevé.
Au final, je ne sais pas qui est "elle", ce qu'elle ressent, si elle subit ou contrôle, si elle aime ou est indifférente à tout/tous, ni à quoi sert le film ou ce que l'auteur a voulu dire.
Très bonne idée, la catho savait que son mari violait la voisine, avec ou sans les détails, mais ça arrive un peu par hasard et sans apporter d'éclairage supplémentaire.
Je sais pas ce qui restera de ce film, mais j'espère que ce sera pas "les femmes fortes subliment le viol" Ce qui me reste c'est l'image d'une femme à terre,qui ne montre aucun sentiment. Par contre, plusieurs fois, on nous a montré l’ambiguïté qu'elle entretient avec son agresseur. Sachant que c'est une femme qui vit du fantasme de viol et qu'elle en demande plus dans ses jeux vidéos.
Je ne pense que que l'intention de Verhoven, ni de Djian était de magnifier le viol mais je comprends qu'on s'y méprenne.Malgré Isabelle Huppert, le film n'est pas assez explicite dans l'humour, le décalage ou le suspense pour éviter ce risque.
* Là aussi, le film dit tout et sont contraire ; J'ai aimé que le film aborde le sujet, sur le plan sexuel pour fois. J'ai moins aimé que ce soit, en partie, pour alimenter le cliché. Faire rire avec ces scories qu'on ne couche pas avec une femme qui a ses règles. Pas très éducatif et confirme que 7 jours par mois, la femme est sale ou sacrée ... c'est selon.
Message n° 4195508, posté par Collioure à 18:37 le 05/10/2016
: Je ne pense que que l'intention de Verhoven, ni de Djian était de magnifier le viol mais je comprends qu'on s'y méprenne. Malgré Isabelle Huppert, le film n'est pas assez explicite dans l'humour, le décalage ou le suspense pour éviter ce risque.
On ne s'y méprend pas dans le livre.D'ailleurs on ne peut pas vu l'angle choisi, puisque tout le livre est écrit à la première personne, présent de l'indicatif.
-- Après avoir sauté sa belle-soeur et le repas du midi, le Petit Prince reprit enfin ses esprits et une banane. (SAINT-EXUPÉRY, Ça creuse) Vlan !
*édité à 18:37 le 05/10/2016
Message n° 4195522, posté par FP Unchained à 20:18 le 05/10/2016