Début des années 90. Alors que le sida tue depuis près de dix ans, les militants d'Act Up-Paris multiplient les actions pour lutter contre l'indifférence générale. Nouveau venu dans le groupe, Nathan va être bouleversé par Sean qui consume ses dernières forces dans l'action.
Et pour un jeunot comme moi, c'est hallucinant de se dire qu'on en était là au début des années 1990 en France. Déplorable.
-- «Que deviennent les rêves qui se brisent ? — Les rêves ne se brisent pas. — Que deviennent les rêves qui se brisent ? — Le terreau des rêves à venir.
Message n° 4248285, posté par Baje à 00:10 le 30/08/2017
Et, bien qu'étant un fervent défendeur du cinéma français, je ne me souviens pas de la dernière fois que j'ai vu une si belle direction d'acteurs.
Il y a cela, et aussi d'incroyables fulgurances dans la réalisation, qui ne laissent aucun doute sur le déroulement des Cesar 2018.
Cependant, c'est sacrément manichéen, parfois encore plus convenu qu'un film sur une prison - voire même cousu de fil blanc - et tellement pathos qu'il en devient difficile de véritablement s'attacher. J'ai tout le long fait le parallèle facile avec The Normal Heart qui m'avait bien plus bouleversé, mais peut-être que c'était le cas à cause des acteurs.
Pour revenir sur le pathos, le film, au début, donne sacrément envie de vivre, à l'instar de cette fabuleuse affiche dont on a le secret en France. Et de se battre. Sincèrement. Mais c'est vite effacé pour faire pleurer - et Dieu sait que les ficelles sont grosses - et pour choquer. Ca + l'absence totale de contre-argumentation (les pauvres sont gentils, les riches sont ignorants et méchants, grossièrement) dessert complètement le propos et l'esprit de rébellion que le film veut faire naitre chez son public.
A l'image de ses personnages principaux, Campillo est agressif et se veut le plus choc possible, sans concession ni pudeur. Tout comme ce générique vide de musique qui dit au spectateur : "voilà, t'as bien été lessivé pendant 2h30, maintenant, je te laisse encore plus réfléchir sur tout ce que tu viens de vivre". On en ressort déprimé, énervé, oui. Mais on se dit que ce n'était pas forcément la meilleure solution.
-- J'AIME FINALLY
Holding out for a hero ?
Message n° 4249133, posté par Caféine à 18:38 le 09/09/2017
: Que lui trouves-tu de fabuleux (je ne dis pas le contraire ; c'est juste pour savoir) ?
C'était un peu ironique, mais les films déprimants français ont des affiches joyeuses et pleines de vie : La vie d'Adèle, La guerre est déclarée... Ce genre de trucs.
-- J'AIME FINALLY
Holding out for a hero ?
Message n° 4260724, posté par gp20 à 17:59 le 11/01/2018
Niveau voyeurisme et pathos, effectivement ça méritait un grand prix... Autant les 3/4 du film se tiennent avec la lutte contre le fléau vue depuis l'intérieur d'act up, autant la fin est scandaleuse de nullité et gâche la 1ere heure et demie... Au bout de 10mn de film, on sait déjà comment cela se terminera, niveau grosse ficelle, c'était quand même pas mal
Message n° 4267376, posté par homereb à 23:42 le 14/04/2018
Pour une fois d'accord avec FP avec en plus le reproche de la longueure ...
-- I am Ripper... Tearer... Slasher... I am the Teeth in the Darkness, the Talons in the Night. Mine is Strength... and Lust... and Power! I AM BEOWULF!
Message n° 4267389, posté par tenia à 11:22 le 15/04/2018
Sur la longueur du film, je pense que son dernier segment est trop. Trop long, trop appuyé, trop brutal. On aurait pu faire sans, et ça aurait raccourci en passant le film en 20 bonnes minutes.
-- "To be is to do"-Socrate; "To do is to be"-Sartre; "Do Be Do Be Do"-Sinatra; Yippie ki yai, coffeemaker !
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