En 1892, un légendaire capitaine de l'armée américaine accepte à contrecœur d'escorter un chef de guerre Cheyenne et sa famille, désireuses de retourner sur leurs terres tribales. Sur le chemin, qui va les emmener du Nouveau Mexique au Montana, ils doivent faire preuve de solidarité pour survivre à l'environnement et aux tribus Comanche qu'ils rencontrent, en compagnie d'une veuve dont la famille a été assassinée.
Il y a eu pas mal de westerns dans les années 2000, et lorsqu'ils étaient bons, ils étaient surtout très bons. Rien qu'en ce début d'année, on a eu 3 Billboards. Mais je pense qu'aucun ne m'a autant ému, et que je n'ai ressenti ce que j'ai ressenti ici (et ce, dés la première scène) devant aucun autre de ces westerns.
Porté par un casting complètement ahurissant (vous n'oublierez ni leurs larmes ni leurs cris), Scott Cooper signe de très loin son meilleur film. Une épopée subtile, intelligente, sobre et pleine de retenue.
Il y a quasiment au début du film un plan assez incroyable où le seul personnage noir du film fixe le Chef dans les yeux et marque une pause, avant de le mettre en chaines. Et là, en quelques secondes seulement, en même pas cinq secondes, Cooper raconte tout le véritable propos bouleversant de son film. La phrase avec laquelle il ouvre son film sur la violence de l'homme américain prend alors tout son sens.
Ce fatalisme qui me rappelle beaucoup les Coen donne au film une dimension universelle et actuelle, et une portée encore plus dramatique.
Alors voilà, Cooper vampirise et rebooste le genre du western en 2h avec cette odyssée où tout est réussi de A à Z. C'est beau autant pour les yeux et les oreilles que pour le cerveau, ça fait chialer, et ça donne très envie de revoir tout ce beau monde très vite.
Je n'étais pas très fan de ses deux précédents films - je n'ai pas vu Crazy Heart - mais là, je suis plus que conquis.
-- J'AIME FINALLY
Holding out for a hero ?
*édité à 02:18 le 21/03/2018
Message n° 4267875, posté par homereb à 23:15 le 21/04/2018
Pour autant, niveau patos, on est vraiment sur une ligne de crête très fine avec le too much et je me demande si il est pas tombé du mauvais côté.
Petite dédicace au chef indien qui restera toujours le méchant du dernier des Mohicans dans mon cœur.
-- I am Ripper... Tearer... Slasher... I am the Teeth in the Darkness, the Talons in the Night. Mine is Strength... and Lust... and Power! I AM BEOWULF!
Message n° 4267877, posté par FP Unchained à 01:08 le 22/04/2018
: Pour autant, niveau patos, on est vraiment sur une ligne de crête très fine avec le too much et je me demande si il est pas tombé du mauvais côté.
Ca m'a tellement foutu les larmes comme pas possible, je suis tellement retombé amoureux de Bale, que j'en ai rien à foutre, vraiment.
On arrive en mai, j'ai vu 34 films, dont l'immense Phantom Thread et les grands 3 Billboards et Don't worry he won't get far on foot, mais Hostiles reste de loin mon film de l'année pour le moment.
-- J'AIME FINALLY
Holding out for a hero ?
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