C'est très vite assez surprenant de découvrir que Soderbergh transforme une contrainte incroyable - tourner avec un iPhone - en qualité, voire en force.
On est tellement déstabilisé par cet exercice de style, par la couleur, le cadrage, même les visages qui ont une forme particulière (le film a été tourné uniquement avec une focale 18mm et parfois celle intégrée dans l'iPhone. Rarement avec du 35 par exemple), la profondeur de champ qui n'est pas la même (...) que l'angoisse s'installe chez nous.
Tout ça, tous ces détails, et le génie de la mise en scène de Soderbergh, font qu'on entre dedans, qu'on est angoissé, stressé. Tout ça fait que le film marche sans problème. Malheureusement, il a parfois un aspect téléfilm assez chiant.
Le scénario, malheureusement, est horrible. Rempli de raccourcis, de "comme par hasard". Il est faible de bout en bout. Si le fait que le stalker de l'héroïne ait réussi à se faire engager dans l'hôpital (1) sous une identité volée (2) dans lequel elle est internée de force (3) avant même qu'elle y soit internée, juste pour continuer à la stalker (4) vous rebute, alors la suite du scénario, du même acabit, vous fera encore plus de mal.
Ce qui est étonnant, c'est que lorsque le film parle d'harcèlement, il en parle assez intelligemment. Tout ce qui est autour de cet aspect est réussi et peut servir à de nombreux spectateurs à mon avis. Il y a une scène avec un caméo qui est tout autant intéressante à ce sujet.
Enfin, ne vous fiez pas au titre français aussi mauvais que trompeur. Il n'y a aucune parano qui s'installe dans le film puisque le film ne veut pas jouer cette carte-là. On ne doute jamais de la santé mentale de l'héroïne, contrairement au personnel médical de l'hôpital le plus sadique de l'histoire. C'est un peu dommage, ça aurait pu nous perdre davantage, ça aurait pu être cool, ça aussi.

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J'AIME FINALLY

Holding out for a hero ?